Deux soirs d’avril à l’Accor Arena de Paris. Un public déchaîné, amoureux, presque prêt à demander Kaytranada en mariage. On y était et on vous raconte.
Un dancefloor immense baigné de lumières, de basses profondes et de silhouettes 2 et 3D animées sur écran géant. Au centre, un homme au style impeccable, lunettes rétro-futuristes vissées sur le nez, enchaîne les tracks avec un groove chirurgical. Il boit une gorgée de vin blanc, retire ses lunettes, nous regarde. Le message est clair : Kaytranada est là, et il a désormais conquis le monde entier.
Du shy boy au showman
Longtemps figure du shy boy à la posture humble et aux tracks plus bavards que lui, Kaytranada danse désormais sur scène avec une aisance nouvelle. Il s’adresse à nous, interpelle, savoure. Il est devenu ce roi discret mais absolu de la house. Son set est un sacre électronique : l’Accor Arena de Bercy s’éteint, puis les lettres K-A-Y-T-R-A-N-A-D-A s’allument en grand.
Il réunit les générations SoundCloud, les modeux de Pigalle et les club kids du monde entier. Des ados qui l’ont découvert à l’époque bénie des remixes (Teedra Moses, Janet, Rihanna…) aux fans récents conquis par ses feats avec Aminé, PinkPantheress ou Childish Gambino, en passant par les diggers de la première heure, ceux qui ont usé sa Boiler Room de 2013 à Montréal comme un totem. La salle est pleine de looks affûtés, de vibes queer, de sueur chic. C’est simple : Kaytranada, c’est le seul producteur capable de faire danser un ado sapé en Supreme, une daronne en Birkenstock et une queen en crop top pailleté qui connaît chaque drop par cœur.
Kaytra a tout traversé, tout absorbé. Il est cet endroit sûr, entre hip-hop et house, entre hier et demain. Un show à Bercy, et l’impression d’avoir vu Michael Jackson… mais version club, version laptop, version 2025. Des tubes qui résonnent comme des hymnes désormais. Kaytranada : you’r the one and I just want to be your girl, 4EVA…