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4 min

L’Afrique, c’est chic

par Jeanne Mayer

Publié le 17 février 2014 à 12 h 21 min
Mis à jour le 26 février 2014 à 11 h 59 min

L’Afrique, c’est chic

L’Afrique, c’est chic

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Élégante, extravagante et bigarrée, la SAPE est congolaise par essence.

La République du Congo n’exporte pas que du pétrole. Dernièrement, c’est la sape, un produit bien moins nocif, qui fait parler d’elle. Musiciens, photographes, stylistes et publicitaires du monde entier s’intéressent à ces gravures de mode à l’africaine, les sapeurs. Dernier en date, Guinness. La marque de bières irlandaise a dédié son dernier clip publicitaire aux sapeurs de Brazzaville. Les internautes ont ainsi pu découvrir la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes), un courant vestimentaire et existentiel, à la fois mode et sacerdoce. Élégante, extravagante et bigarrée, la SAPE est congolaise par essence.

L’histoire dit qu’au commencement serait André Grenard Matsoua (1899–1942), puis Christian Loubaki, dit l’enfant Mystère, qui récupérait les costumes de son patron, un riche aristocrate français. En 1978, année où Niles Roger enregistre « Le Freak, c’est chic », l’enfant Mystère ouvre la première boutique dédiée à la sape : La Saperie, dans le quartier de Bacongo, à Brazzaville.  Il habille le kino-congolais Papa Wemba, star de la musique et véritable icône de mode pour les congolais des deux côtés du fleuve. Progressivement la sape atteint la France puis le Royaume-Uni et les États-Unis. Retour en image sur un style qui prouve que l’Afrique, c’est chic.

les sapeurs sont des dandys

Lamam, prêt à aller parader dans les rues de Brazzaville. Sapeur à l’ancienne, Lamam s’inspire des dandys et des colons, mais aussi de Charlie Chaplin pour ses postures. Héctor Mediavilla, The Congolese sape.

Si la sape est née sous la colonisation française, ses codes vestimentaires semblent avant tout britanniques. Car les sapeurs sont des dandys. Comme les aristocrates anglais du 19e siècle, ils manipulent en virtuose l’élégance et l’excentricité, repoussant toujours plus loin les limites de la frivolité et de l’impertinence. À la façon des dandys, les sapeurs agrémentent leurs costumes trois-pièces, vestes croisées et redingotes, d’accessoires en profusion.

Quand une mode devient une joute vestimentaire permanente, c’est le détail – étincelant – qui fait la différence : bretelles, cravates, nœuds papillons, monocles, chapeaux, cannes, mouchoirs, montres, bagues, pipes, parapluies … Loufoques pour certains, grotesques pour d’autres, les sapeurs ne craignent ni le superflu, ni l’exhibition ostentatoire. Dans le quartier Mungali de Brazzaville, l’influence du Royaume-Uni a récemment donné naissance à un étonnant courant. Vêtus de kilts écossais, de chaussettes hautes et de cravates en tartan, les sapeurs Piccadilly disent rendre hommage au Prince de Galles.

La tricologie est la règle mère des sapeurs

Dandy, écossaise ou japonaise (le courant des sapeurs kitendistes se réclame de l’aristocratie nippone), la sape respecte des codes. La tricologie (interdiction de porter plus de trois couleurs à la fois) est la règle mère des sapeurs. Qu’il s’agisse de coloris discrets, comme les portent les sapeurs d’Afrique (gris anthracite, bleu marine, marron, noir), ou de couleurs détonantes et inhabituelles (fuchsia, saumon, jaune citron, bleu ciel), davantage privilégiées par les sapeurs d’Europe, les sapeurs maîtrisent la science de l’harmonie chromatique. Mais aujourd’hui, il ne suffit plus de marier les couleurs. De plus en plus, la dimension bling-bling de la sape se manifeste, notamment à Paris. Vuitton, Dolce & Gabbana, Marithé & François Girbaud, Versace, Miyake, Louboutin, Weston : la parure, dont la symbolique ancestrale renvoyait autrefois à l’identité du porteur, traduit aujourd’hui un idéal social et financier.

Ouvrir sa veste pour laisse voir la marque : l’exhibition comme mode de vie. Photographie de Baudouin Mouanda, série S.A.P.E., Congo Brazzaville, 2008 © Baudouin Mouanda

Mais l’étalage d’une prospérité réelle ou espérée n’empêche pas les sapeurs de développer une inventivité sans faille. Certains deviennent eux-mêmes créateurs de mode. C’est le cas du Bachelor, qui propose aux Parisiens des costumes audacieux (boutique Connivence, Château rouge). Au Congo, Cédrick Mbengi, 23 ans, crée des vêtements en papier, tandis que Bwapwa « Kadhitoza » Kumeso imagine des vêtements convertibles dignes de Yohji Yamamoto. Leur qualité imparfaite ne décourage pas les deux créateurs, qui habillent essentiellement et pour l’instant des sapeurs du pays. Parfois critiqués, dans un pays à l’économie encore chancelante, les sapeurs ont le mérite de réconcilier Afrique et Occident à travers une esthétique qui fait du bien. Leur détournement des codes vestimentaires occidentaux, vif et sans prise de tête, séduit un public toujours plus large. 

Daniele Tamagni et Paul Smith : de la rue aux podiums 

Défilé Printemps-été 2010 : Paul Smith présente à Londres une collection pour femmes qui rappelle étrangement les sapeurs Ben Mukasha, Francos Uomo ou KKV Mouzieto (les pseudonymes sont de mises dans le monde de la sape). Costumes dépareillés, chapeaux melon, inspirations japonaise et africaine, couleurs franches : l’influence de la sape est évidente. Au dos de l’invitation, un dandy africain, photographié par Daniele Tamagni, exhibe avec une classe impertinente son costume rose et son cigare.

La sape, c’est hype

Il s’agit également de la couverture de Gentlemen of Bacongo, un recueil de photos publié la même année par le photographe italien. Tandis que la mode de ces cinq dernières années fait la part belle au rétro, aux couleurs et aux assortiments courageux, les sapeurs peuvent aussi se féliciter d’inspirer les stars de la musique. Avant que Kanye West porte des kilts comme les sapeurs Piccadilly, la petite sœur de Beyoncé s’était déjà essayée aux costumes dandys et colorés.

La chanteuse et fashionista Solange Knowles, que Daniele Tamagni a accompagné sur le tournage du clip de Loosing you (2012), serait-elle une sorte de prêtresse américaine de la sape ? Elle en connaît en tous cas les codes, qu’elle rehausse de motifs contemporains ou ethniques. Au milieu de sapeurs sur leur trente-et-un, elle déambule dans les rues de Cap Town (le clip devait à l’origine être tourné à Brazzaville). Après avoir troqué son costume rouge contre un minishort en lamé, elle rejoint finalement ses amis hipsters (lunettes, vélo, ghetto-blaster et look 80’s) pour aller boire des bières. Des Guinness ?

La sape, c’est hype. 


Plus de photographies ici ! Et retrouvez notre rencontre avec Samba Le Maire, sapologue star. 

  • Afrique
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  • mode
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Jeanne Mayer

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