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5 min

Festival Primeurs de Massy 2025 : une édition plus fruitée que jamais

par Louis Herbé Léonardi

Publié le 5 novembre 2025 à 10 h 57 min
Mis à jour le 5 novembre 2025 à 10 h 57 min

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Vous connaissez le principe : à Massy, au cœur de la salle Paul B, une vingtaine d’artistes, qui ont sorti leur premier album dans l’année, sont mis à l’honneur lors de quatre soirées consécutives. Ambiance décontractée et véritable vitrine de la nouvelle création musicale. Fidèle au rendez-vous, Radio Nova est allée découvrir le millésime 2025 lors de la soirée du 29 octobre.


Cette année, Colt, Sami Galbi, Lagon Nwar, Gildaa, Uzi Freyja ou encore Ménades se sont partagées l’affiche dans l’espoir d’avoir le même avenir que leurs prédécesseurs : le festival, étape presque obligatoire pour tout début de carrière qui se respecte, a vu passer des artistes tels que Zaho de Sagazan, Myd, Lewis OfMan, Acid Arab et pleins d’autres. C’est la règle, ils n’auront que 40 minutes pour tout donner.

RER B direction Massy

Arrivé après avoir bravé le froid, la pluie (Automne oblige) et une heure de pointe malencontreusement choisie (fallait s’y attendre à 18h), on s’allume une cigarette, les épaules rentrées, en regardant les phares des voitures découper la brume. Le temps de tirer quelques bouffées et il est déjà l’heure d’y aller – direction la salle de concert, blottie quelque part dans les artères du sud de Paris.

Aux abords du lieu, on devine au bout de la rue un petit halo de lumière : un food truck planté devant deux grands bâtiments sans fenêtres. L’odeur de pain chaud se mêle à celle de la pluie sur le bitume. On commande un sandwich italien – au jambon, au poulet ou une version végétarienne (rudimentaire) mais redoutablement efficace – avant de s’enfoncer dans la salle Paul B qui abrite les concerts. 

Paul B, comme chez soi 

À l’intérieur, on retrouve cette ambiance propre au Festival des Primeurs de Massy : familiale, chaleureuse, sans vernis. Les conversations montent, les bières se vident lentement. Les rires résonnent dans le grand espace couvert qui sert de terrasse et où nombreux sont les gens à se restaurer avant d’aller bouger. On déambule, se laisse tenter par les quelques stands (flocage de t-shirts, karaoké, photomatons) qui parsèment le hall d’entrée. 


©Daniel BESNARD
©Daniel BESNARD

Le public, composite, forme une mosaïque inattendue : enfants et parents, vieux rockeurs et jeunes gothiques, cadres dynamiques en afterwork, étudiants curieux (et stagiaires de Nova) et cette légère touche de branchitude propre aux jeunes Parisiens descendus exprès pour « voir ce que ça donne ». Certains habitants du quartier, intrigués par la clameur, ont décidé de se laisser tenter – dix euros seulement pour les moins de 26 ans, un luxe accessible – tandis que nombre d’habitués reviennent chaque année, presque par fidélité (il nous a même été glissé que certains repoussent leurs vacances exprès). Le festival, au fil des ans, est devenu une sorte de rituel d’automne : une parenthèse de chaleur humaine et de découvertes musicales au cœur d’une saison souvent grise et morose. 

Un léger retard (dix minutes à peine) et la salle s’électrise doucement. L’air est déjà lourd, l’excitation monte. Place à la musique. 

A la rencontre des talents (mûrs) 

Premier concert : Lagon Nwar — scène « salle » 

Premier groupe, première claque. Lagon Nwar (Quentin Biardeau aux saxophones et synthés, Valentin Ceccaldi à la basse électrique, Ann O’aro à la chanson et Marcel Balboné à la batterie et aux percussions) ouvre le bal avec une scénographie parfaitement maîtrisée : batterie et synthé trônent au premier plan, tandis qu’un ténor, transformé le temps de quelques titres en guitare électrique saturée, tisse des textures abrasives et organiques. 

Les textes, portés par la diction puissante de la chanteuse Ann O’aro, explorent les blessures de la colonisation et la mémoire de La Réunion – comme dans ce morceau « Liberté Connaître Oblige » saisissant – où il est question d’une « visite guidée de l’île, le jour où les esclaves apprennent qu’ils sont libres ». On sent la colère, on est ému par la poésie. Le groove est dense, presque hypnotique. Les rythmes évoquent tantôt les pionniers de l’afro-jazz (pas loin de ce que pouvait proposer le batteur ghanéen Guy Warren), le maloya, la pop et la folk ouagalaise, revisités à travers un prisme électronique. Marcel Balboné, à la batterie et aux percussions, impose un jeu sec et précis, qui porte le set tout entier. Quarante minutes à peine, trop courtes pour pénétrer pleinement l’univers du groupe, mais assez pour en saisir la force. Le final est incandescent : le ténor hurle dans un cri presque cathartique, comme une délivrance.

Deuxième concert : Jean — scène « club »

Le changement de plateau amène un tout autre souffle.
Jean joue la carte d’une pop-rap nonchalante, où la voix rocailleuse du chanteur se mêle à celle, plus posé, de son partenaire de scène. Les textes, pleins d’ironie douce et de mélancolie feutrée, évoquent la dérive du quotidien, inspirés (selon les dires de Jean) par les voisins de paliers dudit rappeur.

Troisième concert : Colt — scène « salle » 

22 heures. Le public est désormais bien chaud. Colt, venu tout droit de Bruxelles, entre en scène avec l’assurance des groupes déjà aguerris. La batterie est installée au centre, flanquée de deux synthés : un dispositif semblable à celui de Lagon Nwar, qui annonce la couleur. Dès les premières mesures, l’énergie emporte tout. La chanteuse (Coline Debry), magnétique, incarne chaque morceau avec intensité. Leur electro-pop oscille entre frénésie et lyrisme, rappelant tour à tour UTO ou, dans ses élans les plus électroniques, Compact Disk Dummies.

C’est une musique qui prend toute sa dimension en live, millimétrée sans être figée. Les textes, parfois naïfs mais toujours justes, se déploient sur des rythmiques dansantes. On se dandine, à minima. À mesure que le set avance, le tempo s’accélère. Le groupe maîtrise l’art du crescendo et de la tension. C’est calibré tout en étant incarné et c’est peut-être tout ce qu’on demande à une pop qui vise large. Le rappel, ensoleillé, finit d’achever la salle. Colt joue déjà dans la cour des grands : leur prochain passage au Trianon ne fera que le confirmer. 

Quatrième concert : Sami Galbi — scène « club » 

Puis vient Sami Galbi. On bascule à nouveau de salle pour se retrouve dans l’ambiance étouffée de la scène club, face à un set minimaliste. Les beats de l’artiste helvético-marocain tissent un pont entre le Châabi, le raï, la house, l’electro et le dub (tout du moins, quelques éclats discrets sur certains morceaux). Les lignes mélodiques, jouées au synthé et à la guitare, accompagnent la voix éthérée de Sami Galbi qui reprend les inflexions plaintives du raï, comme pour mieux brouiller les frontières entre club et transe populaire (on se croirait en after à Casablanca).

La salle devient à tour de rôle moite, rouge, vibrante et donne l’impression soudaine d’être projeté dans une ferveur collective. Les gens retirent leurs écharpes, se laissent aller tandis que la sueur remplace progressivement la pluie dans un moment d’abandon partagé. 

Dernier concert (et pas des moindres) : Bøl — scène « salle » 

Il est près de minuit lorsque Bøl entre en scène. Un groupe toulousain qui navigue entre jazz-rock, techno et expérimentations électroniques et jazz. Leur set, purement instrumental, est une montée en puissance quasi chamanique : un duo de cuivres qui se répondent, des pédales d’effets qui distordent les sens, des boucles qui s’entrelacent jusqu’à l’exaltation. Sur scène, en costumes noirs (évidemment) les musiciens se trémoussent, habités. On passe du jazz à la techno ou plutôt à quelque chose d’indéfinissable, tout juste au milieu. Une fusion sauvage qui évoque The Comet Is Coming ou Sons of Kemet, mais avec un caractère plus brut encore. Entre deux morceaux, retentit un discours anti-capitaliste, anti-haine et pro-Palestine, arrachant des applaudissements sincères. La foule exulte, libérée, solidaire. Bøl signe alors une fin de soirée en majesté. 

Retour à la réalité 

Minuit (largement) passé. Le RER dort, les taxis abondent. On rallume une dernière cigarette sous le crachin, les oreilles encore bourdonnantes. Dans la nuit de Massy, les visages s’éparpillent lentement, mais une même sensation demeure : celle d’avoir participé, l’espace d’un soir, à une parenthèse rare où la musique retrouve son pouvoir premier – celui de rassembler, de réveiller, et d’unir. C’est ce qui fait la force du Festival des Primeurs de Massy, qui, plus de vingt ans après sa création, continue de perpétuer cette vision si unique et nécéssaire. Il prouve que la vitalité musicale d’aujourd’hui s’écrit encore dans ces lieux où la sincérité compte plus que la mise en scène.
Et c’est peut-être pour ça, justement, qu’on y retourne.

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