« Si quelqu’un peut faire mieux, allez-y et foutez-moi dehors ! Mais je ne pense pas que vous y arriverez. » Un défi lancé à la cantonade, dans les colonnes de nos confrères de Section 26, par Peter Hook, bassiste tête-de-lard et pierre angulaire du rock mancunien, chez New Order comme pour Joy Division.
Une conviction hissée en étendard qui explique qu’à 66 ans il continue de travailler le filon de sa glorieuse histoire, que ce soit en bouquins (Unknown Pleasures, Substance et L’Haçienda, tous trois traduits au Mot et le Reste) ou sur scène, jouant telles quelles ces chansons immortelles, hymnes post-punk insubmersibles ou assauts indie sur la Hi-NRG, la mort attifée pour aller en club. Plus qu’un concert, une célébration de ce qui a été. Difficile de trouver tribute band plus qualifié pour le faire.
Après un set d’ouverture entièrement dévolu aux jeunes années de New Order, de « Lonesome Tonight » à « Elegia » via le faramineux « Blue Monday », Peter Hook et ses compères de The Light joueront ainsi in extenso les deux longs-formats de Joy Division. Est-il besoin de dire qu’il s’agit du tendu et cultissime Unknown Pleasures, suivi de l’angoissé et sépulcral Closer (sorti deux mois après le suicide d’Ian Curtis) ? Quoi qu’il en soit, la chose est faite.
Trois heures de live à Barbey en forme de révision des classiques coldwave, de retrouvailles des grands anciens, de retour aux années Fac(tory), dont la Radio Nova Bordeaux vous ouvre les portes, sans copie double, avec le mot de passe Nova Aime.
