« Élément chimique de numéro atomique 29, de symbole Cu, le cuivre est un métal de couleur rouge orangée, ductile et malléable. Il possède une très grande conductivité électrique et une certaine résistance à la corrosion. Le cuivre présente aussi des propriétés antisalissures. » Voilà pour la définition des géologues et des physicien.nes. En musique, le cuivre, ça résonne plus volontiers avec les trompettes, trombones et tubas qui empliront de leurs notes soufflées, soufflantes, l’Auditorium de l’ONB, à l’occasion de la session mensuelle du Concert du dimanche.
Un concert instrumental, orchestral, 100% cuivres, qui va s’en donner à coeur joie. Loin de se cantonner au répertoire d’un auguste escogriffe en collet monté, l’octuor a farfouillé ses collections, secoué ses cambuses et ses étagères pour en extraire une ribambelle de feuillets ; des partitions où la musique d’opéra pourra passer par la Ville Rose, et toutes les émotions (n’est-ce pas Delerue, qui a tout prévu en la matière ?), avant de sortir les flingots pour une impasse mexicaine très cinématographique, contrastant avec la douce et sainte nuit.
La suite batailleuse de Samuel Scheidt, un Noël du compositeur néerlandais Jan Koetsier comme déposé au pied d’un sapin étoilé de verts, de rouges, d’ors et de neiges, des fragments d’opéras portant l’estampille de Dvorak et Puccini, un assemblage des thèmes les plus emblématiques du Maestro Ennio Morricone jusqu’au « Toulouse » d’un Nougaro pour une fois privé de son rocailleux accent gascon : blotti dans votre fauteuil (d’orchestre), c’est une multitude de dimensions, d’univers qui se donneront la main, par-delà les portées, au fil du périple dessiné par cette octuple poumonnerie métallique. Et celleux qui se figurent que, tout ça, ce sont des salades pour les ahuri.es, du mou pour les caves, en seront pour leur bêtise.
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