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Facebook construit sa petite dictature OKLM

par Clémentine Spiler

Publié le 20 septembre 2017 à 10 h 58 min
Mis à jour le 20 septembre 2017 à 17 h 27 min

Facebook construit sa petite dictature OKLM

Facebook construit sa petite dictature OKLM

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Et c’est pas joli-joli.

La semaine passée, le Guardian mettait en ligne, sous le nom de « Facebook Files », une série de documents confidentiels détaillant les règles de modération du réseau social. Jusqu’ici la firme ne pipait mot sur les règles qui régissent ses méthodes de publication (et dépublication). On comprend pourquoi.

Si vous pensiez détester votre travail, plongez-vous un instant dans le monde des modérateurs Facebook. Ceux-là sont confrontés au torrent d’immondice et de violence déversé par environ deux milliards d’utilisateurs. En moyenne, ils ont dix secondes pour choisir de bloquer ou de laisser filer un contenu. Peu de place est laissée à la réflexion, encore moins au libre-arbitre. Mais bon, pas besoin, puisque c’est Facebook qui dicte les règles.

La misogynie ça va, les menaces de mort contre Trump, c’est non

La violence envers les enfants est acceptable tant qu’elle n’est pas sexuelle ni encouragée. Et la vidéo d’un meurtre, d’un suicide en direct ou d’une mort violente n’est pas supprimée si elle « peut mener à une prise de conscience ».

En termes d’incitation à la violence – que Facebook se targue de combattre – on apprend également au fil des révélations du Guardian que le réseau autorise la publication d’un statut comme : « Pour briser le cou d’une conne, faites bien attention à appuyer au milieu de sa gorge », mais supprime automatiquement un : « Que quelqu’un tue Trump ». Du coup, le quotidien anglais se demande si le réseau n’est pas devenu « une tribune pour la misogynie et le racisme ».

« Les utilisateurs emploient un langage violent pour exprimer une frustration et doivent se sentir libre de le faire sur Facebook »

Facebook préfère dire qu’il fait la différence entre une incitation à la violence contre une cible donnée et une déclaration violente générique. Lorsqu’on l’attaque sur la manière dont elle régit son réseau, l’entreprise s’élève en grande défenseure de la liberté d’expression : « Les utilisateurs emploient un langage violent pour exprimer une frustration et doivent se sentir libre de le faire sur Facebook. »

Liberté d’expression, mais ça dépend pour qui

Au moins c’est clair. On ne verra pas l’ombre d’un téton sur Facebook (en tout cas pas ceux des femmes, ni ceux des oeuvres d’art), mais on peut se donner des petits conseils pour assassiner correctement sa copine (c’est important). Félicitons-nous de vivre en démocratie et de pouvoir nous exprimer librement.

À propos, c’est drôle, mais récemment, le post d’un journaliste de Mediapart montant au créneau contre l’homophonie de Cyril Hanouna s’est vu supprimé, suite à de nombreux signalements de ses fan(zouze)s.

Matt Madex

Drôle aussi, la suppression du post de ce chercheur dénonçant des violences policières, en 2016. Et aussi, le compte bloqué de ce journaliste maltais, membre de l’équipe qui a révélé les Panama Papers, qui venait d’accuser son Premier ministre de corruption dans un post sur le réseau social. Pas moins rigolo, les nombreuses fois où des militants anti-racistes ont vu leurs pages bloquées ou leurs statuts dépubliés.

Aux États-Unis, au début de l’année, une coalition de près de 80 associations anti-racistes ont accusé Facebook de censure à double-vitesse. Parmi elles, la très puissante ACLU, qui a notamment fait bloquer par la justice le Muslim Ban de Donald Trump. Elles dénoncent notamment la suppression récurrente et abusive de leurs messages, et la prolifération libre de messages de haines nationaliste et suprémaciste. Ces associations demandent à Facebook de fournir les données détaillées de leur censure, pour juger des chiffres. Ce que la firme refuse toujours de faire. 

Coopération avec les gouvernements

Le 14 mars dernier, Facebook a officiellement interdit aux développeurs de logiciels de créer des outils de surveillance à partir de ses données.

La polémique faisait rage, depuis que l’on avait appris que Facebook et Twitter fournissaient indirectement à la police les informations de géolocalisation de certains utilisateurs, notamment pendant les émeutes de Ferguson et Baltimore. Il aura fallu plus de trois ans, depuis la mort de Michael Brown à Ferguson, et une bataille sans relâche des associations, pour qu’officiellement le réseau prenne cette mesure. 

Officiellement, bien sûr, puisqu’officieusement, les révélations d’Edward Snowden ont largement contribué à montrer la collaboration entre les GAFA et le gouvernement américain. Notamment avec XKeyscore, cette interface de recherche qui permet de naviguer dans l’historique complet d’un utilisateur, de sa localisation à ses conversations « privées » sur Facebook.

Même Facebook le dit, dans son rapport sur la transparence (lol), les gouvernements font de plus en plus de demandes de censure. Parfois à bon escient, comme la photographie du Bataclan après le 13 novembre, supprimée près de 35 000 fois à la demande de la France. Parfois pour des raisons plus polémiques.

Par exemple, la collaboration entre Facebook et le gouvernement Israélien, qui, sous couvert de lutter contre le terrorisme et l’incitation à la violence, risque de faire disparaitre de la plateforme les nombreuses vidéos opposant des Palestiniens à l’armée israélienne, comme l’expliquait récemment The Intercept.

Alors qu’on prête des velléités présidentielles à Mark Zuckerberg, aucun de ces aspects n’est très rassurant. Le plus alarmant est probablement le calme complet dans lequel on offre à Facebook nos données, qu’il collecte, traite et revend dans un silence de plomb. Car oui, dans les conditions d’utilisation qu’on a tous eu la flemme de lire, on a donné à Facebook tout ce qu’on possède sur la plateforme. Les autocrates osent à peine rêver d’une telle docilité de leur population, Zuckerberg l’a fait. 

Visuel © Wikimedia Commons/Lawrence Jackson

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Clémentine Spiler

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