S’intéresser aux choses, aux gens, plus qu’à son ego…
Car tout cela est si rare dans l’Art contemporain : le sourire, la fantaisie, les autres, au lieu de combinards ne parlant que d’eux mêmes, réalisant des choses froides, laides ou déprimantes, par incapacité à aimer …
Jean Luc Vilmouth était de ceux qui avancent avec les choses, les lieux, les gens . Il vient de nous quitter en voyageant en Asie… A peine plus de 60 ans, il était encore professeur aux Beaux Arts : toujours les autres .
Vers 1980 , on l’avait mis à ACTUEL dans la New Wave comme un digne représentent d’un esprit nouveau, ne craignant ni la naïveté, ni le geste.
Tous ces artistes qui reprenaient le Pop Art, la Couleur, la gaité sans se prendre la tête , comme les designers Italien ( Memphis, Alchymia) , et certains sculpteurs anglais (Tony Cragg, Flanagan…) et qui allaient relancer un nouveau souffle Pop, que japonais et américains allaient reprendre à leur compte.
Ses objets de quincaillerie transformés en masques primitifs nous avaient emballés.
Puis il fit des maquettes, des stands de fleurs, des pyramides avec des palettes de bois, toujours avec la même légèreté, une forme de gentillesse qui a déserté depuis longtemps les créations.
Les institutions françaises de la culture étaient engluées dans un conceptuel frileux, dégagé de toute réalité , vidant galeries et musées, et faisant la part belle à des suiveurs, faux intellos, s’abritant derrière Duchamp Marcel, et comme lui, fossoyeurs des arts PLASTIQUES.
Jean Luc Vilmouth redonnait vie, couleur et humour à un Art sacralisé et pétrifié dans un discours tortueux et vide.