Neuf musiciens (oui, comptez-les, ils sont bien neuf) sur scène, ça fait beaucoup de monde. Faites venir deux quidams pour faire le nombre et on en jetterait un ballon de foot au milieu. Mais vu que le Chili ne s’est pas qualifié cette année pour le grand raout russe des pousse-ballons, on évitera ce genre de foucade. Ce n’est finalement pas plus mal : ça nous permettra de profiter pleinement des rythmes de cette fine équipe originaire de Villa Alemana (la « Cité de la jeunesse éternelle », joli cognomen) : Chico Trujillo.
Depuis maintenant 15 ans, cette formation remplit les stades chiliens (qui ont connu affluences plus sinistres) et les scènes latino-américaines. Mais Chico Trujillo a aussi conquis, depuis quelques années, les États-Unis et la vieille Europe. « Comment donc ? », me dites-vous peut-être, avec un oeil circonspect. Réponse : en frottant et en épiçant leur cumbia colombienne traditionnelle avec d’autres influences – du boléro, du rock, du ska. Et entre le martèlement des rythmiques, l’éclat des cuivres, l’énergie folle et le charisme du leader Also « Macha » Asenjo, la pelouse du square Dom Bedos risque fort d’être soumise à rude épreuve, du fait des bonds et autres sautillements sans contrôle de la foule.
Et pour compléter le tableau, il y a également du personnel avec le posse hip-hop taille multi des Montréalais des Nomadic Massives, le blues-rock caribéen de Delgrès (référence à Louis Delgrès, héros guadeloupéen de la lutte contre l’esclavage) et le rock malgache de Kristel (qui, eux, n’ont rien à voir avec Sylvia).
Autant dire que la soirée promet d’être plutôt sympa. Et elle pourrait encore plus avec le ticket d’entrée qui tombe gratos dans la poche. Bon, en vrai, c’est vraiment pas cher de base, mais ça fera toujours une pinte en plus à offrir aux copains et aux copines.
Relâche #9 – Chico Trujillo, au Square Dom Bedos, le mercredi 18 juillet à 18h