Pour le printemps à Paris, les équipes du Glazart vous préparent de belles surprises (sous le périph..)

Durant les prochaines semaines, en attendant leur réouverture, Nova donne la parole aux salles de spectacle et festivals amis de la radio.

Nous vous proposons un petit tour de France de ces structures qui font bouger activement la culture dans leurs régions. Ce sont nos partenaires et camarades que nous vous présentons aux six coins de l’hexagone. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quel est le dernier événement qui les a marqué et quels sont leurs espoirs pour 2021 ? Ils passent tou.t.es par notre petit questionnaire de rentrée.

Aujourd’hui, c’est au tour du Glazart de répondre à notre questionnaire.

Racontez-nous l’histoire de la salle. Quelle est sa philosophie / son identité

Peu de gens le savent mais Glazart était à l’origine une gare de bus Eurolines laissée à l’abandon. L’équipe l’a complètement retapée et transformée pour en faire un lieu à mi-chemin entre la galerie d’art, l’atelier d’artiste et le café-concert avec du live et même du théâtre.

C’est seulement à partir de 1998 que Glazart a commencé à s’intéresser à la “techno” au sens large. Alors que j’organisais quelques raves par-ci par-là, j’ai eu les clés de plusieurs samedis soirs pendant l’été 98. Ça a plutôt très bien marché.

Pendant 10 ans, ils m’ont laissé programmer de plus en plus régulièrement des soirées… peu de salles à Paris accueillait à ce moment-là les franges les plus “alternatives” des musiques électroniques. Glazart est devenu alors l’un des rares endroits où l’on pouvait écouter de la techno mais aussi de la drum’n’bass, de la trance ou du hardcore.

Ce qui a fait la différence aussi, c’est qu’on était parmi les seuls à proposer des évènements pendant l’été à Paris avec le Périph’ Summer Festival.En 2010, l’un des plus gros projets de Glazart a vu le jour. Nous avons lancé LaPlage, un espace en extérieur accolé au club avec un grand dancefloor recouvert de quelques 90 tonnes de sable. On a doublé la jauge ! Jusqu’à l’arrivée d’un vilain virus, la salle n’a cessé de programmer concerts et clubs avec toujours cette volonté de mettre en avant la variété des musiques alternatives.

Quelle est votre couleur musicale / ligne artistique ?

La ligne artistique côté club est plutôt large puisque la salle accueille autant des soirées techno, house, hardcore, trance que drum’n’bass. Finalement, Glazart est restée assez fidèle à ce qu’elle a toujours été : un joyeux et savant bordel. Côté concerts, la salle accueille également pas mal de concerts de metal, en particulier l’hiver. Lorsque LaPlage est ouverte, on s’ouvre à d’autres genres musicaux pas forcément très représentés non plus : cumbia, afrobeat, rock psychédélique…. On invite des artistes assez variés et beaucoup d’internationaux comme Femi Kuti, Systema Solar, Mon Laferte, Corine, Agar Agar et j’en passe.

Un des derniers événements / concerts programmés qui vous a tout particulièrement marqué.

Ce qui me vient en premier, c’est l’un des derniers concerts de LaPlage à la fin de l’été 2019. Je suis très fan de Vaudou Game et ce groupe est vraiment incroyable sur scène. Pour le club, si je dois avouer que je ne suis plus vraiment présent tous les weekends, je retiens la soirée Freaky Beats avec AniMe en janvier 2020, une productrice et DJ italienne adepte de techno hardcore et de gabber… ce qui n’est pas pour me déplaire.

Quelles sont vos projets / concerts / festivals / envies / utopies pour 2021 ?

On espère pouvoir ouvrir LaPlage cet été… et fêter les 10 ans que nous n’avons pas pu célébrer l’année dernière. À côté de ça, nous avons deux autres projets qui devraient pouvoir se tenir. D’abord, le Jardin21, qui est un jardin-potager de 1500m2 situé dans le Parc de la Villette. On a lancé le projet en 2018, c’est un lieu plutôt familial où l’on vient pour se lézarder l’après-midi au milieu de la végétation, participer à des ateliers de jardinage, mais aussi pour l’apéro ou pour dîner. On va y programmer beaucoup d’ateliers et de rencontres cet été. Et juste à côté du Jardin21, on va ouvrir un nouveau lieu, le Kilomètre25. Ce sera encore plus grand que le Jardin21 et sous le périph’ ! On espère pouvoir programmer, si les conditions sanitaires le permettent, des festivals, des marchés et des DJs sets le weekend. L’annonce officielle ne devrait plus tarder.