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  • Jean Rouzaud

3 min

Penser autrement : aux origines du « Destroy »

par Jean Rouzaud

Publié le 13 février 2018 à 7 h 38 min
Mis à jour le 13 février 2018 à 13 h 49 min

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La chronique de Jean Rouzaud.

Après-guerre, le quartier Saint-Germain-des-Prés à Paris, qui était déjà le terrain de prédilection des Zazous et autres swingueurs, vit arriver la faune existentialiste, de Boris Vian à Juliette Greco et les bandes du Tabou Club…

Rebelles, zonards : Lettristes

Au début des années 50, une nouvelle bande se mit à circuler : les Lettristes, ce mouvement artistique si mal connu, issu principalement du Dadaïsme (et aussi un peu des Surréalistes).

Ils étaient rebelles, zonards, et ne supportaient plus le monde frileux, étriqué, conservateur d’une bourgeoisie française ratatinée par la guerre et resserrant les boulons d’un conformisme éculé.

Comme dans tous les mouvements culturels et les bandes, il y avait plusieurs cercles : les chefs, penseurs théoriciens (Isidore Isou pour les Lettristes et Guy Debord pour les Situs, étaient les deux grands sachems) puis les lieutenants importants, et tout plein de satellites, groupies, petites amies, hommes de main pour affichages, manifs et autres actions – happenings, amis, relations…Un petit monde à part.

Guide occulte et underground

Puisqu’ils trainaient dans les rues, bars et autres squares, ces artistes inventèrent, entre autres, la Psychogéographie ou rendre son quartier magique, revisité, plein de signes et de symboles, comme un guide occulte et underground, où l’atmosphère varie à chaque rue.

Cela donna une sorte de grimoire : Saint Ghetto des prêts (par Gabriel Pommerand), allusion à leur milieu fermé et aux trafics de survie et d’argent, et des signes cabalistiques tracés sur ces itinéraires secrets.

Jean-Michel Mension fut l’un de ces loubards punks du mouvement lettriste, qui allait être remplacé par les Situationnistes, autre mouvement, plus intellectuel et révolutionnaire que strictement artistique. Les éditions Allia rééditent de rares souvenirs de la bande des Lettristes. L’éditeur Gérard Berréby (et Francesco Milo) ont sauvé cette précieuse mémoire, par différents entretiens, comme celui intitulé «  LA TRIBU », avec mention justement, jeune et beau loubard de la saga.

La liste des cafés bistrots (souvent tenus par des Arabes) qui accueillaient ces bandes de buveurs, fumeurs de Hasch, et même de l’éther en rasades (!) est impressionnante. Surtout pendant les tensions de la guerre d’Algérie…

Direction Mai 68

Un monde quasi disparu, mais dont les slogans et idées mèneront droit à Mai 68 ! Car Lettristes puis Situationnistes étaient de bons théoriciens, des garçons à la fois à la dérive, mais se vivant comme des organisations : l’internationale lettriste et l’internationale situationniste !

Ils ont ouvert tellement de portes pour la pensée, fait tellement de déclarations, tracts, journaux, films, livres et happenings dans les rues, que leur histoire est devenue légende, puis exemple à suivre.

Leur radicalité, anti colonialiste et libertaire, totalement novatrice et contestatrice les tenait en mouvement, malgré les excès et les chutes. Car si les Lettristes s’en étaient pris aux artistes même (d’où le remplacement des images par des lettres ! Du jamais vu), les situs eux s’en prirent à tout !

La Société du spectacle, écrite par Guy Debord est un manifeste définitif, envoyant aux poubelles de l’histoire  toutes les tentatives de création, asservies par la bassesse d’une société mercantile d’images à vendre aux masses des peuples zombies (Marx l’avait prédit) 

La fétichisation des marchandises, on en est toujours là avec le « shopping »…Et les après-guerres continuent, hélas. Voilà pourquoi cette bourrasque lettriste – situ continue de hanter les esprits curieux et insatisfaits (certains punks s’en sont  souventrevendiqués).

Ne travaillez jamais

Parmi les grandes idées de cette époque, celle qui abandonna les ouvriers pour faire la révolution (Marx) pour passer à la jeunesse comme force de changement ! Choisir ceux qui n’ont ni force ni pouvoir est un des nombreux paradoxes réussis de cet état d’esprit.

Les générations ont continué : blousons noirs, rockers, hipsters, globe trotters, beatnicks, hippies puis gauchistes, décadents puis punks, ces idées de « rebelles sans cause », de refus de ce que propose la société pendant des décennies, face à toutes les récupérations.

Aujourd’hui cela peut paraître banal, mais cela a été le pivot d’un changement de mentalité un peu partout : le refus d’accepter ce que la société tente d’imposer. 

En plus de « Ne travaillez jamais », un de leur crédo majeur, ils nous ont prévenu, concernant l’avenir : « ce n’est pas tellement qu’ils veulent nous tuer qui est insupportable, c’est ce qu’ils veulent nous faire vivre ! »

La Tribu. Jean-Michel Mension (entretiens avec Gérard Bérreby et Francesco Milo) suivi de « De lettriste à légionnaire » entretien avec Joel Berlé. Et le scandale de Notre-dame. 208 pages, 18 euros.

  • Jean Rouzaud

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