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3 min

Pasolini et le scandale permanent

par Jean Rouzaud

Publié le 28 octobre 2013 à 18 h 30 min
Mis à jour le 7 novembre 2013 à 10 h 57 min

Pasolini et le scandale permanent

Pasolini et le scandale permanent

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Redécouvrez l’oeuvre d’un ennemi public utile.

Dès son premier film, au tout début des années soixante, Pier Paolo Pasolini dérange. C’est un reportage sur les plages italiennes. Il interroge les vacanciers sur le sexe, l’homosexualité, la prostitution.

Dans une Italie d’après-guerre, où même le divorce est interdit, l’hypocrisie règne et Pasolini met les pieds dans le plat.

Avec son physique de dur, presque de boxeur, il parle comme un super intellectuel. Il sait beaucoup et analyse tout : les mœurs, la société de consommation qu’il déteste, la décolonisation, le racisme de classe, les pauvres, les femmes, Dieu et la religion, l’histoire…

Il va devenir très vite le grand intello de gauche italien : écrivain, journaliste, metteur en scène, scénographe, dramaturge et en prime il est poète, élégant, curieux de tout et parle avec un sérieux imperturbable des grandes traditions, de religion, de société, de pouvoir ou d’autorité.

Chacun de ses films est une gifle pour les institutions et pour le public.

Pasolini travaille à la grenade ou à la bombe à retardement. Communiste, révolté, il a eu le temps de désespérer de la société italienne, entre église et mafia, bourgeoisie et police de l’époque.

Sa vie a été dure : un frère tué en 1945, un père militaire emprisonné pour dettes, pas d’argent, des déménagements fréquents de ville en ville en province. Lui-même sera pris dans une affaire criminelle par erreur. Et puis son homosexualité souterraine et la poésie qui ne paie pas. Il donne donc des cours.

Avec sa mère redevenue institutrice, il monte à Rome pour survivre : il se lance dans la poésie, publie des magazines, des anthologies, des articles. Les communistes le rejettent et il finit par publier une étude sur la prostitution masculine en 1955: « Ragazzi », soit « les garçons ».

Ce sera son premier procès pour « caractère pornographique ». Il est acquitté, mais avec ses films il aura près de trente procès !

L’homme révolté et blessé sera chassé toute sa vie par la société.

Dans Théorème, un éphèbe séduit toute une famille, y compris les hommes… et la bonne ! Dans L’évangile selon Saint Mathieu, Jésus a une tête de mauvais garçon et les apôtres ressemblent à des paysans et à des clochards. Dans Médée, la Diva et cantatrice intouchable Maria Callas se fait violenter sur des peaux se bêtes. Dans Porcherie, le héros finira dévoré par des cochons.

 

Et dans Salo  ou les 120 journées de Sodome, un état policier et fasciste torture des foules de prisonniers à longueur de scènes.

Pardonnez ce survol télégraphique, mais je me souviens de ces films comme ça, à mesure des années soixante, avec des détails, des scénarios, des physiques qui voulaient choquer, il y a aussi les tenues, la façon de tourner anti commerciale, les ellipses. Ni voyeurisme, ni complaisance, mais une volonté d’offenser.

Pasolini sera aidé par deux écrivains de taille : Alberto Moravia et sa femme Elsa Morante. Il devient alors véritablement l’intellectuel italien complet, provocateur et militant. Comme son alter ego allemand Rainer Fassbinder, il fonce, travaille sans cesse, film sur film, débats, rencontres, actualités, colloques, participations : il est partout.

Les procès le fatiguent, sa vie aussi : malgré un ulcère grave, sa guerre à la société continuera jusqu’à sa mort en 1975, alors qu’il courait après des rushes volés de son film Salo ! Une nuit de rendez-vous piégé et de chantage à la fin de laquelle il sera tué, puis écrasé par sa propre voiture !

Un crime d’homosexuel crapuleux ou un assassinat orchestré par la droite dure ? L’affaire n’a jamais été résolue car les 2 versions existent avec noms et témoins.

 

Pasolini est mort comme il a vécu. Dans le conflit, la course à la vie, une certaine violence, les règlements de comptes et un idéal impossible à atteindre : la justice sociale, la tolérance, le retour aux sources, l’amour libre jusque dans les campagnes, et en toile de fond son horreur de la société de consommation, marchande, déshumanisante.

Un ennemi public utile, en quelque sorte. 

_ »Pasolini Roma » . Exposition à la cinémathèque française du 16 Oct 2013 au 26 janvier 2014. Archives, photos, extraits, peintures et dessins. Coproduction avec Barcelone, Rome et Berlin.

+ Intégrale des films jusqu’au 1er décembre.

_Coffret et DVD Pasolini

L’évangile selon Saint Matthieu … Avec bonus des repérages, ITW des acteurs, film sur Pasolini et l’église … Superbe.

Et aussi :

  • Mamma Roma (1962) avec Anna Magnani
  • Médée (1969) avec Maria Callas
  • Salo ou 120 journées de Sodome. (1975)

Carlotta diffusion . Sortie le 16 Octobre 2013

 

  • Cinéma
  • homophobie
  • homosexualité
  • Italie
  • Pasolini
  • scandale

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Par

Jean Rouzaud

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