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3 min

« Le désert » de John C. Van Dyke : réserve d’air et de mystère

par Jean Rouzaud

Publié le 10 septembre 2019 à 14 h 39 min
Mis à jour le 10 septembre 2019 à 15 h 27 min

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La chronique de Jean Rouzaud.

Ce livre (réédité par Le Mot et le Reste) fut un best-seller en 1900, et n’a pas perdu de sa force basique. Il reste une merveille d’observation et de finesse. Du désert, il décrit tout : les vents, les minéraux, les plantes, les animaux, les eaux, les poussières, mais surtout l’AIR !

John C. Van Dyke était un avocat qui n’a jamais exercé ! Il a préféré étudier, faire des conférences sur l’Art en Amérique (ils en avaient besoin) et des voyages d’observation et de compréhension du monde.

Avocat… du diable 

Sa patience et sa formation en Art en font un écrivain- médium. À force de parcourir ce désert, il finit par voir l’invisible. Paradoxe, il s’en fait aussi l’avocat… du diable ! Puisque ce lieu est bouillant est invivable.

Il s’agit du désert appelé aux U.S. « Mojave », entre Californie et Arizona, dans la cuvette derrière les montagnes rocheuses, qui « culmine » à 200 mètres SOUS le niveau de la mer… et qui fut une mer intérieure. Il s’étend sur des centaines de kilomètres du nord au sud, du grand bassin jusqu’au désert de Sonora.

Comme Mary Austin à la même époque (voir, chez le même éditeur, Le pays des petites pluies, autre merveille de délicatesse), John Charles Van Dyke est vraiment tombé sous le charme des ces mesas, vallées, canyons, arroyos… Admirant ces Nopals, Mesquites, cactus et herbacées, épineux, figuiers… aux fleurs et fruits minuscules.

Le désert comme miroir

L’univers lunaire du désert est une magie : le silence, les sables, vents, les changements de couleurs, de sol, de ciel, mirages de la réverbération que l’auteur décrit à la perfection : le désert est un miroir.

Il divise son livre, après une introduction détaillée, respectueuse, comme une vue d’ensemble, qu’il considère comme une « approche », en gros chapitres : le fond de la cuvette, la rivière du silence, lumière air, couleur, puis ciel et nuages, enfin illusions, avant de finir sur quelques plantes magiques… On est au-delà de la poésie.

Il nous explique la formation du lieu : la  poussée géologique, la mer qui s’est retirée, puis le mécanisme des vents, l’érosion fantastique sur les matériaux très divers, les coulées de pluies et de boues… Tout est scruté, décrit, nourri d’exemples…

L’écriture plutôt que la peinture

Van Dyke sait que ce qu’il voit change sans cesse et n’est pas reproductible en peinture (et depuis la photo s’y casse les dents), car tout y est plein de brumes, reflets, tremblements de chaleur, passages de sables puis d’ombres, enfin des couchers de soleil flamboyants, aux tons surnaturels, fabriqués par des phénomènes superposés de couches d’air différentes, d’influences multiples d’atmosphères… 

Amer aussi, et en avance sur son temps, Van Dyke énumère les États d’Amérique qui ont été « raclés » pour le pétrole, le bois, les métaux, et s’inquiète de projets qui veulent amener l’eau dans le désert… Déjà l’« extractivisme » est à l’œuvre, laissant des paysages détruits.

Il détaille géologie, plantes, animaux, climat… avec ferveur et respect, mais il se passionne surtout pour l’Air ! Il considère les déserts comme des réserves d’air !  Les couches basses y sont colorées, filtrées, comme des lentilles, des objectifs, de véritables prismes qui ne cessent d’influencer formes et couleurs, au point de nous faire perdre la notion de distance, de forme, tout est biseauté par l’air chargé de particules !

C’est un voyage à la gloire du mystère, de la magie de lieux qui ne se dévoilent que par endroits, à certaines heures ou saisons, pour un enchantement inconnu à l’époque : le désert n’était rien (il précise que même les peintres de paysages n’y allaient jamais !)

On doit à cet homme d’avoir lancé (avec d’autres) le réenchantement du monde, non pas à la mode New Age, planante, mais à la manière dure, sur le terrain, scrutant et notant chaque chose avec la  précision d’un explorateur passionné, patient et très attentif.

Son regard d’artiste cultivé, mélange de nuances et de force radicale, nous offre un texte incomparable, à la gloire de lieux désolés et vierges qu’il a contribué à glorifier, à expliquer surtout, à suivre jusqu’au bout des territoires et des saisons, sans aucune emphase ni complaisance. 

Le désert. Par John Charles Van Dyke. Éditions Le Mot et le Reste. 240 pages, 8 euros 90. Avec un glossaire de mots et de noms propres au désert californien, souvent d’origine espagnole ou indienne + un agenda des repères chronologiques de la vie de l’auteur (1856-1932), publications, fréquentations et nominations.

Visuel © Getty Images / David Butow

  • Jean Rouzaud
  • John C. Van Dyke
  • Le mot et le reste

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