Le dérèglement climatique VU’ par Action contre la Faim

© Ferhat Bouda Agence VU’ pour Action contre la Faim

En mai dernier, nous vous parlions déjà sur cette antenne du travail d’Action contre la Faim pour sensibiliser le plus grand nombre sur le lien entre la crise climatique et la faim. L’ONG internationale lançait alors un cri d’alerte sous la forme du bruit d’un ventre qui gronde, composé des sons de la terre souffrant des dérèglements climatiques. Diffusé par des haut-parleurs dans la capitale et sur les ondes sur Radio Nova, ce bruit révélait l’urgence de la situation : « si rien n’est fait d’ici 2030, 100 millions de personnes en plus souffriront de sous-nutrition« .  

© Andrew Quilty / Agence VU’ pour Action contre la Faim

Engagée depuis plus de 40 ans dans la lutte contre la sous-nutrition dans le monde, Action contre la Faim, est présente dans près de 50 pays. Ces dernières années, les événements liés au dérèglement climatique ont placé les populations des pays les plus vulnérables dans des situations de plus en plus précaires nécessitant des réponses d’urgence de la part des ONG. Action contre la Faim accompagne également ces populations vers le développement, en promouvant notamment des pratiques durables comme l’agroécologie et travaille avec les communautés à la gestion des risques et des désastres, afin de les préparer aux chocs inévitables. 

Afin de donner de la visibilité aux situations d’urgence rencontrées sur le terrain, petits et grands sont invités par l’association à découvrir les travaux de quatre photographes internationaux de l’agence VU’. Les œuvres sont exposées gratuitement place de l’Hôtel de ville, dans le cadre de la Biennale Photoclimat, du 18 septembre au 17 octobre 2021. 

L’Australien Andrew Quilty, le Français Cyril Zannettacci, l’Algérien Ferhat Bouda, la Franco-espagnole Catalina Martin-Chico exposent des clichés en provenance, respectivement, d’Afghanistan, du Kenya, du Tchad et du Panama. Les quatre photographes se sont chacun rendus “dans une région du monde pour retracer avec habileté́ les difficultés rencontrées sur le terrain (les intempéries, le peu d’accès à l’eau, la sècheresse et réduction des activités agraires, l’insécurité́ alimentaire…). Ils partent ainsi à la rencontre d’individus, de familles et de collectivités et rendent compte au-travers de cette exposition de la réalité́ de leur quotidien”. Et rappellent l’impact de la crise climatique sur nos environnements et sur des populations déjà tellement fragilisées.

© Catalina Martin-Chico / Agence VU’ pour Action contre la Faim

Car la crise climatique, n’a pas qu’un impact sur l’environnement : elle augmente l’exposition à la faim, à la sous-nutrition et à l’insécurité alimentaire. Les sécheresses plus fréquentes ou prolongées, le nombre croissant de tempêtes, d’inondations et de vagues de chaleur extrêmes provoquent des manques d’eau, la stérilisation des sols, des difficultés d’accès aux moyens de production et une imprévisibilité grandissante qui impactent directement la capacité à produire des aliments en quantité et en qualité suffisante. Cette réalité frappe d’abord les populations les plus pauvres, qui exercent des activités qui dépendent du climat.

Les pays les plus touchés par la faim sont également ceux qui sont les plus touchés par les aléas climatiques extrêmes.

© Cyril Zannetacci / Agence VU’ pour Action contre la Faim

Le dérèglement climatique vu par Action contre la Faim.  Dans le cadre de la Biennale Photoclimat, une exposition à voir du 18 septembre au 17 octobre 2021, Place de l’Hôtel de Ville, 75001 Paris.

Ainsi qu’à l’occasion de la Nuit Blanche, le 2 octobre, et jusqu’au 9 Octobre à la galerie VU’, 58 rue Saint-Lazare 75009 Paris.

Et avec les enfants, découvrez le parcours pédagogique Tomate Impact, une exposition interactive pour découvrir les liens entre notre mode de consommation, sa production, le climat et la faim, du 18 septembre au 17 octobre 2021, Académie du climat, 2 Pl. Baudoyer, 75004 Paris

Pour en savoir plus https://www.actioncontrelafaim.org/