Maria rencontre Olivier à Taïwan. Ils se reniflent un peu, mais c’est rapidement le coup de foudre pour elle. Sur le papier le scénario de L’autre continent est vieux comme le cinéma et ses premières comédies romantiques. Sauf que le film de Romain Cogitore est beaucoup malin que ça. Il y a quelque chose qui le sort d’emblée de certaines ornières. L’écriture des personnages d’abord. Maria est une jeune femme volontariste, impatiente. Olivier est tout l’inverse : réticent, presque farouche à cette relation, il agit comme le ferait un rôle féminin dans la plupart des films. Ces rôles- là inversent les stéréotypes des caractères féminin/masculin pour proposer une vision plus en phase avec les histoires d’amour d’aujourd’hui.
Ce ne sera pas la seule bousculades des codes de narration de L’autre continent. La très agréable légèreté primesautière de départ prendra le virage d’un mélo lui aussi très moderne : émouvant mais jamais pleurnichard. De même que Maria et Olivier passent par plusieurs langues – étudiants, ils sont guides à Taïwan, pour des touristes étrangers- pour communiquer, L’autre continent parle avec fluidité celle d’un cinéma se passant de barrière, allant voir avec curiosité ce qu’il se passe de l’autre côté pour se réinventer.
A.M
En salles le 5 juin.
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