10 années que Kendrick Lamar a pris le relais de l’ancienne génération de rappeurs de la côte ouest, incarnée autrefois par les Dr Dre, Snoop Dogg ou NWA.
Kendrick Lamar est devenu le porte-étendard d’un rap revendicatif, qui réussit à être personnel tout en parlant un langage que ses contemporains comprennent totalement. Ce 3e album studio, good kid, m.A.A.d city, marque le début de cette décennie sous le signe de K-Dot.
Ce disque est ce qu’on appelle un album concept. Il dessine au fil de ses pistes une narration qui raconte le passage à l’âge adulte du jeune Kendrick. Une étape de vie faite de désillusion, notamment quant à la consommation de drogue et d’alcool (en exemple, son titre « Swimming Pools » où les piscines sont remplies d’alcool).
C’est aussi un quotidien rude, où se battre pour s’en sortir n’est pas un choix, mais une nécessité. Il le sait, comme tous ses amis et ses proches, tout le monde ne s’en sortira pas vivant. Kendrick évoque dans cet album un sentiment équivoque. Celui d’être sincèrement attaché à sa ville, la cité où il a connu ses premiers amours, ses premières amitiés qui deviendront la famille qu’il choisit, mais aussi celui de comprendre que c’est un environnement dangereux où la violence peut frapper à tout instant.
Salué par la critique, le public bien entendu, mais aussi par des figures importantes de l’époque comme le président Barack Obama, les auditeurs reconnaissent dans l’écriture de K-Dot celle d’un grand, d’un sociologue. Des textes forts qui analysent son environnement, comme s’il avait accès à une vue d’ensemble quasi-omnisciente sur le quotidien de Compton, son quartier Californien.Pour celles et ceux qui n’auraient pas leurs places pour le passage de Kendrick demain soir (22 octobre) à l’Accor Arena de Paris, le rappeur californien proposera une diffusion de son show sur Twitch pour célébrer les 10 ans de “good kid, m.A.A.d city”. Et pour celles et ceux qui sont plus porté audio, petit voyage sonore dans les rues de Compton.
