Un hashtag, comme il en gazouille à foison ces dernières années sur la Toile : #RhodesMustFall. Un hashtag qui n’est pas anodin. Car Rhodes, c’est un nom colossal, une statue à déboulonner. Celle d’un des premiers colonisateurs de l’Afrique australe, dont le nom servit à désigner la Rhodésie, qui couvrait (avant leurs indépendances) les actuels territoires de la Zambie et du Zimbabwe.
Au pays de Mandela, l’apartheid a beau avoir été aboli depuis presque trente ans (avec moult effusions, Prix Nobel et autres visions arc-en-ciels), le passé est toujours un sujet conflictuel. Pas qu’en Afrique du Sud, d’ailleurs, mais vu que c’est là où l’action de cette pièce se déroule, tenons nous en là pour le moment.
Porté par la troupe captonienne du Baxter Theater Centre, The Fall suit le combat d’un groupe militant pour décolonialiser son passé et, en l’occurence, faire tomber la statue érigée à la grandeur frelatée de ce fameux Cecil Rhodes. Une volonté de remise à plat historique qui contamine et vient interroger tous les systèmes de domination, du patriarcat au racisme en passant par les inégalités sociales. Qui vient nous interroger, par la même occasion.
Voilà un spectacle qui, pendant plus d’une heure (et même bien après), fait carburer le ciboulot ; un spectacle joyeux et fraternel, avec des chants, de la musique, de l’engagement. On a connu des chutes moins exubérantes. Et cet éclat, ces éclats, vous pourrez les découvrir de manière privilégiée qui plus est, puisque ce sera la première représentation de cette pièce sur une scène française.
Une première à laquelle Nova Bordeaux vous offre des places. Pour les décrocher, pas de figure tutélaire gênante à déboulonner, oh non ; juste une case à cocher ci-dessous, ça nous ira déjà très bien.
The Fall, le mardi 9 octobre au Carré-Colonnes (Blanquefort) à 20h00