Découverte en musique de ce genre transatlantique.
Réalisée pour les excellents sites LargeUp et OkayAfrica, une mixtape se propose d’explorer le genre qu’est l’Afro Soca. Pour le définir rapidement, un mélange hybride entre différentes influences. Tout d’abord la soca, ce genre musical caribbéen qui est aussi une danse particulièrement populaire à Trinité-et-Tobago et qui émane d’une accélération du calypso (soca étant la contraction de soul-calypso). Et de l’autre côté les afrobeats (qu’il ne faut pas confondre avec le genre inventé par le maître Fela Kuti) qui sont la fusion d’influences rap et hip-hop occidentales avec la pop ghanéenne et nigériane actuelle, entre hiplife (le hiplife est un genre musical inspiré du Highlife et brassé au hip-hop, au funk et au dancehall ayant émergé à la fin des années 1980 et au début des années 1990 au Ghana), et d’afro-Juju, style nigérian du début des 90’s mêlant Afrobeat et Juju (musique populaire dérivé des percussions Yoruba).
Ce registre de création se retrouve sur des titres comme Oh Yay de Olatunji, nom Yoruba d’un artiste qui vient de Trinidad…
Mais pour cerner plus précisément les sonorités de ce genre, le DJ Cam Central explore ces sons intercontinentaux en précisant :
« Je dirais que le genre commence au début des 70’s quand Ras Shorty a créé la soca en mêlant des rythmes Africains et de la Calypso avec des rythmes indiens. Un bon nombre de morceaux de Ras Shorty à ses débuts avaient beaucoup de rythmiques africaines. Mais plus récemment j’ai remarqué que cette direction musicale s’accentuait quand Machel Montano a fait Possessed en collaboration avec Ladysmith Black Mambazo puis Olatunji a vraiment afro-centré ses références. »
Le terme afro-soca a quant à lui été évoqué pour la première fois dans les cours de danse de Shakira Marshall.
À découvrir ci-dessous.