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  • Jean Rouzaud

3 min

Christian Bérard : grand français, débraillé et oublié

par Jean Rouzaud

Publié le 22 mai 2018 à 11 h 59 min
Mis à jour le 22 mai 2018 à 12 h 16 min

Christian Bérard : grand français, débraillé et oublié

Christian Bérard : grand français, débraillé et oublié

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La chronique de Jean Rouzaud.

Il fut la coqueluche du Tout-Paris avant guerre et un enfant chéri à New York, comme à Londres. Christian Bérard (1902 1949) peintre, illustrateur décorateur, scénographe, créateur de costumes a influencé le cinéma, le théâtre et la mode…

Coqueluche du Tout-Paris

Fils d’un architecte, il étudie dessin et couleur à l’académie Ranson, et va devenir le plus grand bohème de Paris. Il est si doué qu’on lui demande des illustrations, des décors, des idées de costumes où il excelle, en plus de sa peinture.

Dès les années 20, à la suite des ballets russes de Diaghilev, puis sans arrêt pour toutes les compagnies de ballets et de théâtre, Cri Cri, surnommé aussi « bébé », à cause de son visage rond et de ses grands yeux clairs, va gagner sa vie par ses idées et ses esquisses.

Il est si sensible, nerveux, angoissé, qu’il accumule les maladresses et vit dans un désordre permanent. Mais sa gentillesse, sa drôlerie et sa passion d’une certaine beauté lui ouvrent toutes les portes.

Des années 20 à la guerre, les ballets et le théâtre ont du succès : toute une bande d’esthètes ne se lassent pas de créer des œuvres symbolistes, surréalistes, poétiques . Cocteau bien sûr, mais aussi Jean Hugo, Jean Michel Frank, Gabrielle Chanel, Boris Kochno, Georges Auric, Louis Jouvet, Misia Sert… Une pléiade de talents, des musiciens, des poètes, des costumiers, des peintres, des surréalistes, des danseurs…

Parmi les mécènes, le vicomte et la vicomtesse de Noailles (qui produiront le film interdit de Bunuel et Dali Un chien andalou), et des américains, des journaux comme le Harper’s Bazaar (qui commandera des dizaines d’illustrations mode et décor à Bérard…)

Bref, des esthètes en pagaille, l’Art à son pinacle et tous les arts appliqués (meubles, tissus, tapis,  objets, coutures, accessoires…) vont suivre comme une ribambelle de luxe : Paris est au sommet.

Barbe rousse et opium

Et « Bébé » en est la coqueluche, fantaisiste, extravagant, passionné, attendrissant par ses faiblesses, et ne sachant pas dire non.

À tel point qu’avec ses amis, Bérard s’adonne à l’opium (!), s’habille avec un chic de plus en plus débraillé (on pense à Orson Welles avec sa barbe, à part qu’elle est rousse, teinte au henné !), ses ongles noirs, longs cheveux gras, des taches de peinture partout, finissant par vivre en peignoir, et de plus en plus rond…

Mais ses images ont frappé le monde : des créatures fantomatiques, des décors étranges, des loques, des ruines, des arbres morts et une palette de couleurs unique, à la fois douce (mauve, gris, beige) mais aussi acide (citron, pistache, rouge sang). Une ambiance de rêve que l’on retrouvera chez Jean Cocteau.

La Belle et la Bête, L’aigle à deux têtes, Les enfants terribles, grands films de Cocteau, Bérard en est le directeur artistique, le costumier. Des dizaines de pièces (Louis Jouvet, puis Renault Barrault etc.) s’appuient sur ses décors, ses décalages, ses plans, ses rideaux.

Au sommet : La folle de Chaillot avec Marguerite Moreno en vieille folle vêtue de loques luxueuses, expressionnistes et couture à la fois ! Bérard était guidé par un instinct et un goût sûr, une imagination décalée et des effets de dépouillement qui faisaient ressortir la moindre chose.

Ses trompe-l’œil brossés d’un pinceau léger, quelques lignes , des fenêtres sans immeuble, et toujours une attirance pour le peu, le lâché, évanescent et efficace, il aide la mise en scène, parfois en créant meubles et décor trop grands ou trop petits !

Regardez ses multiples esquisses, des photos des films et des pièces, et vous retrouverez ce style que tout le monde reconnaît, tant il a été imité, et a marqué l’Entre-deux-guerres. 

Voilà, aux Éditions Séguier, Jean-Pierre Pastori nous raconte cette vie trépidante et folle, ce travail acharné, cette vie bohème mais épuisante, l’addiction à l’opium qui eut raison de lui à 47 ans en 1949 ! Je naissais. Il y a très peu d’exemples de styliste aussi important, avec des aquarelles qui n’ont l’air de rien, quelques traits et touches légères, volontairement naïfs et simples. Même Tim Burton doit quelques chose à Christian Bérard.

Christian Bérard. Clochard Magnifique. Par Jean-Pierre Pastori. Éditions Séguier. 230 pages nombreuses photos. 22 euros

  • Jean Rouzaud

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Jean Rouzaud

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