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Charles Berberian : « Moebius, une porte vers des terrains insoupçonnés »

par Richard Gaitet

Publié le 26 décembre 2018 à 15 h 46 min
Mis à jour le 27 décembre 2018 à 19 h 45 min

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Dans la Nova Book Box, le co-auteur de « Monsieur Jean » se confie sur le génie de Moebius, à travers deux albums mythiques : « Arzach » et « Le Garage hermétique ».

Dans la Nova Book Box de Richard Gaitet du 18 décembre intitulée Les enfants du Major Grubert, quatre dessinateurs se confient sur le génie de Moebius, à travers deux albums mythiques : Arzach et Le Garage hermétique. Nous vous retranscrivons ces entretiens.

En 1979, le futur co-auteur de Monsieur Jean a 20 ans. « Et j’hésite. Je me suis inscrit en médecine, en suivant un copain. Je dessine beaucoup, mais je ne pense pas que je puisse en faire un métier. Je me prépare donc à une année sabbatique camouflée en année d’études. » Mais il y aura la lecture du Major Fatal, qui reprend des pages publiés tous les mois dans Métal Hurlant sous le titre Le Garage hermétique.

Vous découvrez Le Garage hermétique de Moebius à 20 ans. Pourquoi c’est un tel choc, pour vous, comme pour tant d’autres dessinateurs ?

Charles Berberian : C’est un livre accidentel. Moebius s’était engagé à être présent à chaque numéro dans Métal Hurlant qu’il avait fondé avec, entre autres, Druillet et Jean-Pierre Dionnet. Au bout de trois ans, il s’est retrouvé avec un livre de plus de cent pages – ce qui était, à l’époque, très rare en bande dessinée. Il n’y avait vraiment pas d’histoire, c’est en roue libre, plus ou moins improvisé au fur et à mesure, grâce à cette maîtrise de l’art de la narration acquise en travaillant sur Blueberry [avec Jean-Michel Charlier, 1963-2005], autour d’une intrigue de western classique, sous son vrai nom, Jean Giraud. Mais quand Moebius se lance dans le Garage, il se laisse complètement porter par les impressions du moment, le plaisir de dessiner. Et camoufle ce récit surréaliste, onirique, en faux récit linéaire. C’est très troublant parce que cela n’existait pas à l’époque.

Moebius ne se rendait pas compte de ce qu’il était en train de faire

Robert Crumb avait déjà fait trois pages musicales, avec un personnage qui répète « Keep on Truckin’ » [en 1968, d’après un blues de Blind Boy Fuller]. Je peux citer Druillet, aussi, avec La Nuit [1976], très rock, comme s’il avait mis en bande dessinée des morceaux des Stones. Mais Le Garage Hermétique, c’est une porte qui s’ouvre vers des terrains insoupçonnés. Moebius ne se rendait pas compte de ce qu’il était en train de faire. Pour lui aussi, ça ouvre une voie. Pendant tout le reste de sa vie, il a toujours gardé une activité souterraine dévouée au Major. Moebius a eu une influence sur et la reconnaissance de tous les dessinateurs du monde, que ce soit Miyazaki, Otomo, des Américains et, évidemment, pratiquement tous les dessinateurs français.

Si tout est improvisé, comment retracer les origines du Major ?

Le titre complet du Garage, c’est : Le Garage hermétique de Jerry Cornelius, qui est un personnage créé par l’écrivain britannique Michael Moorcock [héros pop de quatre romans d’espionnage, 1968-1977]. Moebius, à cette époque, est un grand lecteur d’Isaac Asimov ou de Philip K. Dick. Le Garage est un mélange de plein de choses qu’il aime dessiner ; par moments il y a des cow-boys, par moments des super-héros, par moments juste des paysages désertiques et montagneux. Il compare cela à ce qu’ont fait John Coltrane ou Miles Davis, en laissant dériver leur jazz vers quelque chose de, non pas déstructuré, mais structuré autrement, avec d’autres paramètres, pour ne pas dire d’autres règles. Les règles ne sont destinées qu’à tomber. Le Garage, c’est une fausse histoire d’aventure, avec tous les signes extérieurs d’une aventure : des cavaliers, des vaisseaux, donc on semble être en terrain connu. De plus, le dessin est relativement classique : les personnages sont proportionnés de manière réaliste – à l’exception de quelques pages où, d’un seul coup, le Major Grubert se retrouve avec des proportions humoristiques, avec un gros nez. Moebius prend des libertés avec son dessin exactement comme un musicien qui, à un moment, va utiliser son instrument de manière inadaptée à la musique qu’il est censé jouer.

Les règles ne sont destinées qu’à tomber

Quelle influence a-t-il eu sur vous, ce Major ?

Pour moi, absolument pas lecteur de science-fiction, grâce à Moebius je me mets à lire Asimov et K. Dick. Je découvre aussi les surréalistes : Soupault [1896-1990, cofondateur du mouvement] ou Desnos [1900-1945], parce que Moebius parle de cette expérience de rêve éveillé, donc je commence à m’y intéresser. Ce livre m’a fait découvrir d’autres livres. Ces auteurs, c’est lui qui me les présente, ils sont dans la même pièce que m’a ouverte Moebius. C’est un véritable déclic. Je me suis rendu compte, par la suite, que c’était un déclic, aussi, pour différents dessinateurs, à différentes années : Nicolas de Crécy, Blutch, Hugues Micol… Cette espèce de charte narrative ou graphique, de bible au sens de projet de travail, ça a ouvert l’esprit de pas mal de personnes.

Au niveau du dessin, je n’ai pas les capacités graphiques de Moebius, mais j’essaye d’aller dans ce sens-là. Quand j’ai fait Sacha [2009, éditions… Cornelius !], je suis parti d’un récit totalement improvisé. Une fois, Moebius m’a dit : « Tu devrais essayer de dessiner différemment, n’aie pas peur de ne pas coller à ton style. » La question n’est pas de copier le sien, mais d’être éduqué par un état d’esprit, un rapport au dessin ou au récit. Je suis ce conseil, j’entends cette voix tous les jours, dès que je me mets à travailler : « Ne tiens pas compte de ce que tu as fait hier. C’est acquis, c’est une base sur laquelle tu peux essayer de… rebondir sur autre chose. »

Cette espèce de charte narrative ou graphique, de bible au sens de projet de travail, ça a ouvert l’esprit de pas mal de personnes

Propos recueillis par Richard Gaitet, aux Correspondances de Manosque.

L’émission complète, en podcast.

Visuel : (c) couverture de Sacha de Charles Berberian, 2009, éditions Cornélius.

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