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3 min

Berberian Sound Studio

par Alex Masson

Publié le 26 mars 2013 à 11 h 18 min
Mis à jour le 9 avril 2013 à 10 h 15 min

Berberian Sound Studio

Berberian Sound Studio

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En droite lignée des grands films malades européens des 70’s, un giallo mental connecte Argento à Lynch.

Tout le monde le sait, le son analogique a plus d’âme que le son digital. Et si pour le cinéma c’était la même chose ? C’est une des thèses qui sous-tend Berberian sound studio.

Peter Strickland ne cache d’ailleurs pas que son film est avant tout un hommage au son, plus particulièrement aux bandes son expérimentales du cinéma italien de genre des années 70. Mais aussi de tout ce qu’il représente, des scream queens aux distorsions de l’image, d’un sens visuel baroque aux scénarios préconisant le ressenti plus que le narratif.

Il y a peut-être aussi dans Berberian sound studio un reflet de la propre identité culturelle de Strickland, né anglais, d’une mère grecque, vivant depuis longtemps en Europe de l’Est. Un certain chaos qui se retrouve dans la tête de Gilderoy, un mixeur son tout ce qu’il y a de plus britannique qui est embauché pour travailler en Italie sur le dernier giallo d’un réalisateur italien.

On ne verra jamais, à l’exception d’un générique, sublime, The equestrian vortex, le film en question. Tout juste si on verra se refléter sur le visage de plus en plus anxieux de Gilderoy quelques images de cette histoire de goblin torturant des femmes. Par contre on l’entendra beaucoup.

Squish ! fait une pastèque qu’on jette au sol, censée illustrer une tête qui éclate ou une lacération profonde. Aaaargh ! font les doublures-cri qui hurlent en cabine. Et pour relier, nouer tout ça, une musique de Broadcast qui ressuscite les somptuosités des compositions de Riz Ortolani, traficote l’algèbre complexe des travaux d’Ennio Morricone conçus pour d’innombrables films d’horreur à l’italienne. Mais aussi les oeuvres plus complexes, plus étranges des compositeurs oubliés mais qui ont
contribué à rendre des films légendaires.
 

Qui se souvient que si Massacre à la tronçonneuse est un film aussi effrayant c’est aussi par l’impact sensoriel des grincements métalliques de la B.O de Wayne Bell, jusqu’à combler dans le cortex des spectateurs l’absence d’image gores (revoyez le grand film de Tobe Hooper, il n’y a quasiment pas une goutte de sang à l’écran) ? Qui se rappelle que Bruno Maderna s’est inspiré de Stockhausen pour la musique de La mort à pondu un oeuf, incroyable polar agricole transalpin ? Ou que Kubrick a glissé dans la B.O de 2001, un de ses morceaux accentuant la part de trip cosmique ?

Dans ces années-là, le son et plus particulièrement la musique était le lien entre les expérimentation des réalisateurs et la démesure des images. Coupez le son des grands films barrés des 70’s, ils n’auront pas la même puissance. Berberian sound studio n’a de cesse de le rappeler.

Voilà donc un film qui fonctionne comme la tête de la gamine dans L’exorciste, il se retourne à 180° pour regarder se qui se passe derrière le cinéma, observer ce qui est généralement caché, ce qui se passe en coulisses aussi bien que dans la tête de ceux qui font les films. Une vraie cuisine mentale, où les synapses de Gilderoy vont autant bouillir que les légumes utilisés pour fabriquer des sons. Sa tête part en vrille comme les tomates broyées dans un mixeur. De leur pulpe au bulbe en quelque sorte.

Strickland n’oublie pas pour autant l’image. Berberian sound studio est un film qui se regarde autant qu’il s’écoute pour immerger dans sa seconde partie dans un univers vacillant, quelque part entre les univers de Polanski et Dario Argento, et volontairement faire perdre pied aux spectateurs (mais après tout qui pourait vraiment dire qu’il a tout compris  à Suspiria ?). Gilderoy ne sait plus lui non plus où il est, écartelé entre son mal du pays, sa maman qui s’occupe de petits oiseaux dans la campagne anglaise et celui qu’il découvre, cette dolce vita italienne, son machisme moustachu et ses femmes plantureuses.

Après tout, Gilderoy est peut-être aussi une sorte de cousin britannique de Norman Bates, le tueur à perruque de Psychose. Plus Berberian sound studio avance, plus il sombre dans une schizophrénie ou une sexualité réprimée contre laquelle il lutte. Elles finiront par gagner, le faire glisser, mentalement comme physiquement, le temps d’une séquence absolument démente, dans un drôle d’espace : entre la réalité et le film sur lequel il travaille.

Strickland va encore plus loin en reliant les perles malades du film de genre européen des 70’s au grand cinéaste mental de ces dernières années : David Lynch. Plusieurs fois dans Berberian sound studio clignotera un panneau aux lettres rouges velours:  Silencio. Se souvenir alors des scènes dans le Silencio club de Mullollhand drive, qui ouvrent ce film sur son monde intérieur.

Celui de Berberian sound studio est particulièrement dérangé. Parmi les motifs récurrents du film, il y a ces mains gantées de blanc qui gèrent un projecteur. Evidemment un rappel des mains gantées de cuir noir, généralement celles des assassins dans les films d’Argento et Bava. Chez Strickland, le cinéma ne tue pas, mais il rend fou.

En salle le 3 avril 

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Alex Masson

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