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7 min

Arles, à l’aube d’un renouveau photographique

par Amelie Saletti

Publié le 9 juillet 2015 à 16 h 07 min
Mis à jour le 31 août 2015 à 16 h 09 min

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Les clés de cette 46ème éditions.

Siège des Rencontres de la Photographie lors de l’ouverture du festival, le 6 juillet 2015 (Crédits Pauline Pidoux)

16 heures sonnent sur les abords des quais du Rhône de la cité romaine lors de cet après-midi de mai peu hospitalière. Sillonnant les  rues sinueuses d’Arles aux tonalités orangées, j’arrive devant les grilles du siège des Rencontres de la Photographie situé en plein cœur historique, lieu étonnement désert ce jour là. Un silence presque académique flotte dans l’air. Et pourtant, j’ai déjà connu en ces lieux une effervescence envoutante, presque électrique… Lors de la première semaine de Juillet, ce même endroit inanimé se transforme en ruche hyperactive dédiée à la Photographie. Sur le modèle d’une station balnéaire saisonnière, la ville semble attendre toute l’année patiemment l’arrivée massive des amoureux de l’objectif, venus du monde entier le temps d’un été admirer la beauté de son héritage antique appliquée à la pointe de l’art photographique. De passage dans la ville, nous sommes allés enquêter sur l’état des lieux de ces fameuses RIP, comme on les appelle dans le jargon. Et il s’avère que 2015 est une année charnière dans l’histoire du Festival… 

 

« Parades », exposition des Rencontres de la Photographie 2014

 

Alors que le monde de la photo et toute la communauté arlésienne pleure encore la disparition de Lucien Clergues, fondateur des Rencontres, un nouvel homme s’invite dans la danse. C’est ainsi que l’Histoire fait une place à l’énigmatique Sam Stourdzé, ancien directeur du musée de l’Elysée de Lausanne, promut à la direction des Rencontres de la Photographie. Il succède aux années François Hébel, dont le règne rock’n’roll confirma depuis 2001 son rayonnement à travers le monde. Finis les rhinocéros, piments délurés ou autres chats bleus psychédéliques sur les affiches, qui nous plongeaient dans l’univers fantasque de Michel Bouvet. La nouvelle équipe vient rompre avec l’ancienne formule et sa communication visuelle de l’absurde, pour poursuivre dans l’interrogation. Mais cette fois à l’aide d’une esthétique qui vient titiller les règles de la gravité.

 

Par une rotation à 180 degrés, la photo va reprendre sa place centrale pour nous intimer son intensité originelle. Ce n’est qu’au fil des rencontres que j’ai pu apprivoiser le Festival et lever le voile sur la pérestroïka Sam Stourdzé qu’il traverse, comme je me suis amusée à nommer. Blague qu’il a très bien su recevoir, sachez le ! Mais avant tout chose, un point historique s’impose pour y voir plus clair. A la fin des années 60, trois amis – Lucien Clergues, Michel Tournier, Jean-Maurice Rouquette – déplorent l’absence d’un festival de photo en France. Arles sera leur muse, autant que leur laboratoire d’expérimentation.

« Dès le départ, il y a cette idée de la réunion d’un Art et du patrimoine. D’investir des lieux un peu étonnants pour montrer la Photographie. », nous confie le nouveau directeur. Et depuis, ce sont près de 100 milles personnes qui visitent la ville de Juillet à septembre ; qu’il s’agisse du photographe professionnel japonais, en passant par l’étudiant passionné muni du dernier canon en vogue, ou même de la ménagère de 50 ans venue découvrir  timidement « le huitième art ». Une diversité qui apporte une problématique supplémentaire pour Mr Stourdzé : « Cela nous pose un certains nombres de questionnement et défis, pour savoir comment est-ce que l’on arrive à construire une programmation qui est à la fois accessible pour le plus grand nombre, tout en étant exigeant pour les plus pointus de ce public. » La démarche initiale du/de feu Lucien Clergues était de mettre en avant l’impact universel que revêt la photographie pour qu’on reconnaisse cette discipline comme un Art aussi important que la peinture, la sculpture ou même le cinéma.

 

Le pari a été relevé avec brio puisqu’Arles s’est érigé comme la référence absolue. Il faut dire que l’échelle de la ville se prête bien à la création d’une atmosphère propice à la célébration, ou devrai-je dire plutôt à « l’exhibition »… Comme Mr Stourdzé nous avoue, des métropoles comme Paris ou  Londres ne véhiculerait pas la même sensation de proximité. « Je trouve que cette situation est intéressante, qu’elle permet d’être à l’échelle du village tout en se mettant au niveau du global. » C’est bien connu, lors de la semaine d’ouverture tout le gratin de la photographie mondiale et une partie des classes de l’art contemporain européen se pressent en Arles pour présenter ou analyser les derniers mouvements en présence. Mais alors, ce tumulte culturel bénéficie-t-il un tout petit peu aux habitants ? Les Rencontres permettent d’établir un ratio d’un euro investi dans la culture pour 7 euros rapportés à l’économie locale. Le budget du festival s’élevant à 6,5 millions d’euros, pas besoin d’être comptable pour comprendre que cela fait beaucoup d’argent pour la ville… Un cercle vertueux qui n’apporte pas qu’un support financier considérable, il permet également de jouer un moteur de démocratisation culturelle puisque 10% de la fréquentation de l’événement est arlésienne. 

 

 

«  Il y a énormément de choses qui ont été bâtis, et moi je peux juste espérer de faire un étage supplémentaire à l’édifice. La vraie question est de savoir, qu’est-ce qu’il va y avoir dans cet étage supplémentaire ? Notamment des positionnements qui remettent l’artiste et les pratiques artistiques au cœur du dispositif. » Face à l’héritage qu’on lui lègue, Sam Stourdzé prend en compte avec une grande humilité le passé mais sait également regarder vers l’avenir et le toujours plus numérique qui l’accompagne. Et c’est un peu ce que représente le nouvel outil 2015, « latelierdesphotographes.com » : « On a passé les deux dernières années à développer une plateforme numérique qui permet de proposer 80 ateliers de lecture de l’image totalement libres et gratuits accessibles par tous pour pouvoir soi-même expérimenter des notions liées à la lecture des images. » Mais avant d’apporter un vent de modernité, il ne s’est pas seulement contenter de toucher à l’identité visuelle de l’événement, on assiste à une refondation profonde de la manière de présenter le Festival. Clarifiée pour ne pas dire rationnalisée, l’ossature du programme se simplifie autour de la nécessité de resserrement et de décloisonnement des expositions. On rendra hommage aux maîtres de la discipline dans la section « RELECTURE », cette année Walker Evans et Stephan Shore sont mis à l’honneur pour un retour de la photographie en tant que témoin d’une époque et d’un climat social.

 

« Un Festival avant toutes choses, c’est une caisse de résonance de ces pratiques. Chaque étude du festival est une sorte de radioscopie, de ce qu’est cette création photographique en dialogue avec elle-même ou en dialogue avec les autres disciplines », souligne notre interlocuteur. C’est ainsi que « RESONANCE » se chargera de confronter l’Architecture, la Musique et le Cinéma pour qu’elles puissent exhiber la Photo là où on ne l’attend pas. Notamment, l’exposition « Total Records » raconte l’aventure photographique des pochettes de vinyles, elle saura ravir tous ceux qui ont toujours été fascinés par la relation étonnante qui peut lier photographes et musiciens (Robert Mapplethorpe & Patty Smith, Rolling Stones & Andy Warhol, Annie Leibovitz & Bruce Springsteen…) La relève de demain sera aussi représentée avec « EMERGENCE ». L’occasion pour moi d’entrer en contact avec Rebecca TOPAKIAN, élève à l’ENSP d’Arles, et qui expose cette année dans « Olympus engage une conversation photographique ». Ce projet innovant met en perspective le travail du maître et de l’élève. A l’aide d’un corpus d’images confiés par un artiste référent, les jeunes photographes sélectionnés doivent constituer à leur tour des réponses visuelles. Notre amie a pour l’occasion entamé une conversation d’image à image avec Dorothée Smith. « J’ai travaillé avec un éclairage à LED infra-rouge, afin de photographier des personnes dans le noir, éviter le face-à-face et la mise en scène de soi. Ce type d’éclairage isole le sujet de son contexte, offre une lumière très particulière… J’avais envie de faire des images un peu ambiguës, qui ne soient pas des évidences. Mes personnages sont flottants, hors du monde. (…) Dorothée Smith travaille beaucoup sur le fantôme, sur la présence invisible, donc mes silhouettes flottantes entrent complètement en résonnance avec ses recherches. » Une rencontre qui n’a pu être possible que grâce au support de la marque qui a tout mis en œuvre pour que la collaboration ne soit pas qu’éphémère. Au contraire, une sphère d’échange s’est créée entre les jeunes diplômés et les artistes invités. Très logiquement, j’ai demandé à Rebecca sa vision du sponsoring artistique, tout comme à Sam Stourdzé d’ailleurs. L’artiste comme le professionnel m’ont objecté des réponses similaires. L’enjeu est de garder le contrôle sur l’incursion des marques et veiller à ce que la création reste indépendante. « Dans le système de l’art tel qu’il est aujourd’hui, il est difficile de faire sans les marques ou les grandes fondations d’entreprise, qui opèrent comme des mécènes. Il y a différents partenariats possibles, que ce soit pour des prix, des résidences, ou parfois du prêt de matériel et du soutien ponctuel. Les jeunes photographes comme les jeunes artistes en général ne roulent pas sur l’or, et pouvoir bénéficier de tels partenariats est une belle occasion de produire et de montrer son travail. », affirme Rebecca Topakian. Si le cœur vous en dit, ces correspondances en dialogue s’affichent au couvent Saint Césaire, à Arles bien entendu.

 

J’ajouterai quelques mots pour les festivaliers en devenir. Après avoir randonnés dans la ville toute entière, ne passez pas à côté de la rédaction du Gai Savoir sans vous y arrêter ! Ce projet journalistique indépendant local vaut vraiment le détour. Pas de spoil, je vous laisserai le plaisir de découvrir tout seul la teneur de cette aventure intellectuelle… Et si jamais, vous n’êtes toujours pas convaincu, je vous quitte sur ces mots alléchants de Sam Stourdzé : « Venez, venez pendant la semaine d’ouverture… Venez du 6 au 12 Juillet découvrir l’atmosphère enivrée d’Arles… Venez assister à une soirée dans le théâtre antique avec Martin Parr et Matthieu Chedid sur une rencontre assez étonnante… Venez le 9 juillet découvrir la nuit de l’année dans une friche industrielle qui était une ancienne papeterie et faire la fête avec le Silencio jusqu’au bout de la nuit… Venez le Samedi 11 juillet au Théâtre antique écouter Rodolphe Burger jouer sa bande son live sur un film du photographe des indiens d’Amérique, Edward S. Curtis… »

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