Les 10 albums immanquables de la rentrée

A$ap Rocky – Don’t Be Dumb

6 ans qu’on attend ça ! Après un succès planétaire avec « Praise the lord », un défilé surprise à la Fashion Week, et l’arrivée de deux enfants, le voilà enfin : le quatrième album d’A$ap Rocky arrive le 30 août.

Don’t Be Dumb, un titre fort et audacieux tout comme les nombreuses collaborations anoncées : PlayBoi Carti, Tyler the Creator, Pharrell Williams, Metro Boomin, Mike Dean, etc (car oui, il y en a d’autres). Son dernier album, Testing, remonte à 2018, avec les titres « Fukk sleep » ou encore « Kids turn out fine », deux morceaux éloquents qui sont restées dans les annales.

On le voyait gambader en cagoule dans les rues de Paris en avril 2023, tournant un clip pour son prochain album, qui s’ajoutera aux morceaux sortis en avant-première. Parmi eux, quatre titres en guise d’introduction : « RIOT » qui met en scène une émeute géante, « D.M.B » aux visuels mi-gangster mi-lover. Mais aussi le morceau « Same Problems », semblable à la vibe de « L$D » où il décrit le sinistre train de vie d’un afro-américain aux États-unis, accompagné d’un choeur et d’adlibs du symbole typique américain : le cri d’un aigle.

L’ancien d’A$ap Mob promet donc quelque chose de grandiose, un projet qui s’annonce impactant, dont la genèse a duré 6 ans et qui se conclura, on l’espère, en beauté.

Toro Y Moi – Hole Herth

« Maximiser le plaisir », c’est le slogan de Toro Y Moi, et on est bien d’accord. C’est bien pour ça qu’on vous parle de son nouvel album aux allures rap, rock, indie pop, électro... Et on s’arrête là car la liste est longue. La figure de la new wave revient – comme chaque année depuis 2010 – avec un nouvel album nommé Hole Herth disponible le 6 septembre.

Au nom de scène bilingue, cet artiste californien ne mixe pas que les langues ; il fréquente une ribambelle de scènes musicales. Au fil de sa discographie on découvre une multitude de styles, d’airs, et d’instruments (parfois inattendus). Il invente et réinvente, il s’amuse, et on le remercie de mettre à disposition cette aire de jeux musicale toujours plus novatrice que la précédente.

L’auteur d’Ordinary Pleasure, album aux innombrables samples, nous livrera-t-il un disque aussi groove que tous les précédents ? La réponse est oui. Preuve : deux morceaux sont déjà disponibles. Le premier s’appelle « Heaven », il est suave et mélancolique en featuring avec Kevin Abstract et Lev. Le second bijou, « Tuesday», est quant à lui beaucoup plus dynamique, à la vibe pop-rock des années 2010. D’autres grands noms y figurent aussi tels que Don Toliver, l’artiste indie Porches ou encore le rappeur Kenny Mason. 

Toro Y Moi suit sa ligne éditoriale de toujours : mélanger, assembler, mixer, réunir… un peu comme chez Nova finalement. En attendant septembre, vous pouvez profiter de ses anciens titres comme « Rose Quartz » un morceau simple et efficace : un synthé et une basse, de quoi raviver une vibe chill, même en ces temps de rentrée des classes.  

Jamie xx – In Waves

Le bruit des vagues, un spritz dans la main droite et un rooftop ensoleillé… Pas vraiment le programme du mois de septembre mais c’est cet échappatoire idyllique que nous propose l’ancien membre du groupe The xx. Après In Colours il y a presque 10 ans, Jamie xx revient avec In Waves, deuxième album solo prévu pour le 20 septembre. Au programme, des featuring 5 étoiles avec Honey Dijon sur “Baddy On The Floor”, un mélange d’électro, de house et de disco, le tout dans une ambiance old school. « On prend les mêmes et on recommence », Jamie suit l’adage à la lettre en collaborant avec Romy et Oliver Sim ses anciens collègues de The xx. Il livre aussi un morceau avec la suédoise Robyn sur “Life”.

Si Jamie xx a choisi la lettre de l’anonymat pour son nom de scène, vous l’avez sûrement déjà entendu grâce à sa musique « Intro » qui a (modestement) rythmé la finale de la Coupe du Monde 2022. Et, si le Londonien n’a encore jamais chanté avec un‧e français‧e, il a collaboré avec des cinéastes… Romain Gavras, par exemple, pour son clip « Gosh » à l’ambiance apocalyptique style Walking Dead où Paris est envahie de clones.

Un album pétillant, parfait pour flâner sur une plage d’Ibiza ou de St Tropez (oui, c’est cliché), que l’on regrette de ne pas avoir eu dans les oreilles cet été. La cover est aussi hypnotisante que les 12 tracks, qui vous serviront d’échappatoire auditif quand votre collègue vous parlera de son gosse HPI qui fait sa rentrée en CP mais qui sautera sûrement une classe au bout de 2 mois. Le DJ n’a pour l’instant dévoilé que 3 morceaux de son nouveau disque, un trio aux multiples textures sonores qui vacille entre indie pop, electro, house, techno, piano et voix féminines. On se demande ce que nous réserve l’album entier…

En attendant, retrouvez l’interview exclusive de l’artiste, invité dans le Nova Club en juin dernier.

Manu Chao – Viva tu 

17 ans après son album studio La Radiolina, Manu revient demander l’heure. Le 20 septembre, le chanteur franco-espagnol sort son nouvel album, Viva Tu. Seul un morceau de cet album a déjà vu le jour, un single éponyme que Manu Chao utilise comme déclaration d’amour à ses voisines (on en parlait sur le Nouvo Nova du 29 mai). Il partage cette ambiance conviviale des pueblos espagnols, où ça tape du pied sur un air de bulería à la guitare, et où les anciens commèrent tout en jouant aux cartes. Cet album s’annonce rayonnant, aux airs de flamenco, de cumbia, de salsa, de samba, et peut-être même de reggaeton, qui sait ?

Car, en 1998, année de sortie de son premier album Clandestino, le chanteur usait déjà du Grand Mix : reggae, rock, raï, samba, musiques latines ; de quoi plaire à tout le monde. On se rappelle de ses tubes « Me Gustas Tu », « Bongo Bong » et « Je ne t’aime plus » qui sont encore d’actualité dès qu’un rayon de soleil s’invite dans nos fêtes (et même quand il fait moche en fait). Manu Chao reviendra peut-être avec un titre au buzz similaire…

Les deux infos intéressantes ce sont les deux uniques collaborations de Viva Tu : Willie Nelson, chanteur américain de country, et Laeti, une rappeuse française… Manu Chao est décidément plein de surprises et s’essaye (encore et toujours) à tous les genres musicaux.

On vous quitte, solos con nuestra pena de devoir attendre jusque mi-septembre, en vous laissant sur les mots du clandestino : « La question c’est de s’accepter comme on est et à partir du moment où tu acceptes ce que tu es, Viva Tu ! »

Ezra Collective – Dance, No One’s Watching

Le quintet de jazz British nous fera danser le 27 septembre, date de sortie de leur prochain album et date de sortie tout court, after-work au bar de jazz le plus proche dès 18h.

Composé d’un batteur, d’un bassiste, d’un chef d’orchestre, d’un claviériste, d’un trompettiste, et (évidemment) d’un saxophoniste, le groupe s’est harmonieusement accordé pour nous livrer 15 tracks. Leur anthologie auditive regroupe jazz funky, salsa, influences afros et rap, qui s’entendent à merveille, car la fusion c’est leur truc. Avec « JOY(Life Goes On) », morceau de leur dernier album sorti en 2022, ils font collaborer techno, électro et jazz, un titre qui pourrait se jouer à Tomorrowland comme à Jazz à Vienne.

De leur prochain album, deux titres sont déjà disponibles. En featuring avec Yazmin Lacey, « God Gave Me Feet For Dancing » annonce joliment ce qui nous attend fin septembre. « Ajala » c’est notre coup de coeur, des airs de salsa, d’afrobeat, de funk et de jazz qui donnent envie de monter sur le bar et de danser comme si personne (et encore moins les collègues) ne nous observait.

Si après la sortie de Dance, No One’s Watching vous n’êtes toujours pas rassasiés, vous pourrez toujours danser à leurs côtés sur la scène de l’Olympia le 30 octobre prochain. 

Nilufer Yanya – My Method Actor 

Troisième album pour la londonienne et trois titres déjà disponibles pour les auditeurs. Après Painless en 2022, Nilufer revient le 13 septembre avec My method actor, un disque aux influences pop, rock, RnB & soul. La chanteuse, repérée par Louis Tomlinson, ancien des One Direction, nous livre parmi les 11 tracks, son titre éponyme, « Method actor » qui laisse entrevoir une influence rock où la belle Nilufer vagabonde sur les terres de Benidorm. Sa voix angélique nous berce aussi sur « Call it love ».

Si son style nonchalant et mystérieux vous a séduit, retrouvez-la le 29 novembre à la Bellevilloise.

Noga Erez – The Vandalist

Influencée par ABBA et Les Beatles, son style électro pop s’envole à l’international. Elle chante en anglais, mais aussi en espagnol et en hébreu, elle sample « Put Your Hands Where My Eyes Could See » de Busta Rhymes sur son morceau « The vandalist », reprend Lil Nas X et collabore même avec Missy Eliott. 

Cosmopolite mais aussi engagée, Noga ose se prononcer sur divers sujets à travers la musique, comme le conflit israélo-palestinien ou encore le sexisme. Son titre « The vandalist » (sujet du Nouvo Nova du mois d’avril), du même nom que l’album, est pour elle  « un doigt d’honneur musical », une réponse de la virtuose face à ses détracteurs. 

The Vandalist, qui naitra le 20 septembre, s’ajoute à sa discographie déjà riche de deux disques. Elle nous laisse savourer trois tracks qui composent les 16 dont « PC People » en collab avec Rousso, son copain de musique et d’amour, et « AYAYAY » avec Dillom, un titre à l’ambiance mi-reggaeton, mi-dembow qui donne envie de secouer son boule sur la plage de Buenos Aires.  

Elle était en live chez Nova en 2021 et sera en concert le 24 septembre à La Maroquinerie – qui affiche complet, sorry :(…

Malik Djoudi – Vivants

Le chanteur originaire de Poitiers annonce la sortie de son nouvel album le 13 septembre prochain. Il nous donne un aperçu, touchant, avec son clip « Vivant », morceau que vous chantez à pleins poumons en écoutant Nova, bien sûr. Ce titre nostalgique fait un saut dans le temps et retrace l’enfance du jeune Malik : son premier amour, les copains et la vie de famille. 

Adepte de pop-éléctro, et inspiré par Carmen ou encore Serge Gainsbourg, Malik affiche 3 disques à son actif. Il a d’ailleurs collaboré avec Philippe Katerine et Juliette Armanet sur son dernier album TROIE. De son prochain disque, aucun featuring en vue, mais full émotions.

Pour écouter son album en live, rendez-vous à La Cigale le 3 décembre.

Muddy Monk – Bingo Paradis

On en parlait en juillet dernier avec la sortie de sa collaboration italo-suisse avec Giorgio Poi sur « Tic Tac », ou encore en avril dernier avec « Lili Pacino », le revoilà avec la pièce maîtresse de ces deux titres, son nouvel album Bingo Paradis, disponible le 27 septembre.

L’artiste se sert de « Lili Pacino » et renoue avec ses instincts de mélodiste où il retrouve le bon tempo, un titre doux qui donne la couleur du disque. Avec « Tic Tac », Giorgio Poi emporte Muddy Monk dans son univers de pop italienne rétro qui vient rythmer la langueur et la douceur de Muddy. Résultat : on a envie d’être à la plage et de déguster des glaces à l’italienne bien trop sucrées en s’imaginant dans La Dolce Vita – de quoi nous faire rêver sur le quai du métro.

Le natif de Fribourg se présentera sur la scène parisienne de l’Olympia le 28 janvier.

Fontaines D.C. – Romance

Le groupe post-punk tout droit venu de Dublin revient casser de la guitare avec ce quatrième album Romance, disponbile le 23 août (demain, littéralement). Après Skinty Fia sorti en 2022, les Irlandais se sont cette fois-ci inspirés de l’animé Akira de Katsuhiro Otomo révèle Grian Chatten.

Parmi les 11 tracks, le perturbant et dantesque « Starbuster » est déjà disponible. C’est un clip froid et glauque, pour faire court, un clip semblable à un remake d’un épisode d’American Horror Story. Nova en parlait il y a quelques jours lors de son passage au Sziget Festival. La rédac a croisé des Hongrois qui connaissent (déjà) les paroles sur le bout des doigts, tout comme un autre morceau de leur nouveau disque “Here’s the thing”. Acclamés par la foule, un festivalier déclare même que Fontaine D.C. « C’est le meilleur groupe de rock du monde ».

Ils seront en concert le 13 novembre pour enflammer la scène du Zénith et faire de Paris the new Dublin City.