La sixième édition du Prix Les Inrockuptibles, créé en 2020 et parrainée cette année par l’acteur, réalisateur et auteur de théâtre Vincent Macaigne, a désigné ses lauréates dans les quatre catégories principales. C’est Laura Vazquez qui s’est largement imposée dans la catégorie littérature française avec Les Forces. Fait marquant de ce millésime, le jury a exceptionnellement décidé de couronner deux autrices dans la catégorie roman étranger, Sigrid Nunez et Sheena Patel.
Laura Vazquez, l’incarnation du « Prix Inrocks »
Dans la catégorie reine, Laura Vazquez remporte le Prix Les Inrockuptibles pour son deuxième roman, Les Forces (Sous-sol), ouvrage queer et punk. Selon les membres du prix, Les Forces est un geste littéraire ultra-contemporain, plein d’audace. Une prise de risque puissante et une voix singulière. L’écriture de Vazquez se distingue par son souffle, son énergie et sa liberté. Elle bouscule surtout « tout ce qu’on déteste et qui sont en train de s’imposer dangereusement dans le monde : les conformismes, les doxas et toute forme de bigoterie ».
Séphora Pondi, la révélation de la rentrée
Du côté du premier roman, c’est Séphora Pondi, 33 ans, qui est sacrée pour Avale (Grasset). Elle est considérée comme la révélation de la rentrée littéraire. L’autrice a également fait le choix de la contemporanéité, visible tant dans ses thématiques, notamment le regard posé sur le corps, que dans son style très direct et la forme même de son texte.
Deux lauréates exceptionnelles pour le roman étranger
Le choix du Prix Les Inrockuptibles du roman étranger s’est avéré particulièrement complexe, avec deux propositions très différentes. Le jury a donc pris la décision exceptionnelle de ne pas trancher.
C’est ainsi que Sheena Patel et Sigrid Nunez se partagent la distinction.
D’une part, l’Anglaise Sheena Patel est récompensée pour son premier texte, Je suis fan (Gallimard), traduit par Marie Darrieussecq et paru en avril dernier. Son roman aborde des thèmes tels que les réseaux sociaux, le polyamour, la mixité ethnique, le racisme et la perte de repères. Sigrid Nunez a fasciné le jury avec son livre Les Vulnérables (Stock). Traduit par Mathilde Bach, le récit tisse une narration autour du temps perdu et de l’écriture, articulée autour de la confrontation entre une écrivaine âgée, un perroquet et un garçon dépressif.
Plus d’infos par ici : https://www.lesinrocks.com/livres/prix-litteraire-les-inrockuptibles-2025-qui-sont-les-quatre-laureates-682432-20-10-2025/

