Miki fait germer ses graines, Bertrand Belin et sa classe éternelle, la chanteuse de The Marías qui se lance en solo… On est sûrement loin d’avoir une compo stable au gouvernement mais Radio Nova ne manque jamais de vous communiquer la feuille de match des albums du moment.
Miki, industry plant
Après la sortie de son premier EP graou Miki avait tout de suite été accusée d’être une « industry plant », autrement dit, un vulgaire pantin placé par une major sur un créneau faussement DIY. Évidemment, Miki écarte ces accusations d’un revers de main (même si « ça pik un peu quand même« ). La chanteuse a malicieusement nommé son premier album industry plant. C’est subversif, bien produit, délicieusement déglingué et d’une naïveté enivrante. L’album est sorti vendredi dernier, son Olympia du 10 octobre prochain est complet, et la chanteuse part en tournée dans toute la France… Miki est plus qu’une particule, c’est sûr !
Electric Guest, 10K
Le groupe américain composé de Asa Taccone et de Matthew Compton, revient le 10 octobre avec l’album 10K, leur quatrième album studio. Actif depuis les années 2010, la formation s’était faite remarquée en 2012 avec la sortie de leur EP This Head I Hold. Artisans d’une indie pop exaltée, teintée de funk et qui fleure bon le soleil, cet album marque le retour du duo à ses racines et sert de réintroduction à un son plus soul.
Bertrand Belin, Watt
Le chanteur breton à la voix si singulière — tantôt grave, douce ou lente — a présenté Watt, déjà son huitième album studio. Bien que discret, Bertrand Belin propose en cet automne un album d’une grande richesse musicale et signe pour son retour un disque qui oscille avec élégance, entre le rock, la pop, la musique électronique. A Radio Nova, on l’aime depuis plus de 15 ans, et si vous nous écoutez depuis quelques années (merci beaucoup <3), vous avez forcément déjà entendu des titres comme « Entre les Ifs« , « Y en a-t-il« , ou encore « Que Dalle Tout« .
Ino Casablanca, EXTASIA
Vous aimez les sonorités du Maghreb, le synthé, la funk, le rap français ? Alors vous allez forcément aimer Ino Casablanca, jeune artiste parisien qui propose une musique fusion, mélange de ses multiples influences marocaines, espagnoles, brésiliennes. Ce vendredi il a sorti EXTASIA, son troisième album après DEMNA (2022), et TAMARA (janvier 2025)… « Mais Ino Casa qui l’arrête ? » Si avec tout ça vous n’êtes pas encore convaincu, on vous informe qu’il sera sur la scène du Grünt Festival dans deux semaines (clin d’œil aux copains), et qu’il risque de marquer tous les esprits. En plus, sur son dernier single DIMA RAVE, le jeune prodige compose, produit et mixe tout lui-même.
Not For Radio, Melt
María Zardoya, l’indie-pop star du groupe américain The Marías, se lance en solo avec le projet Melt qui sort le vendredi 10 octobre. Avec cette virée en solo, la chanteuse voulait “faire de la musique pour l’amour de l’expérimentation” explique-t-elle sur Instagram. L’album a été bouclé en janvier 2025 dans un studio du nord de l’Etat de New York. Sur les 10 titres qui le composent, María Zardoya navigue entre acoustique, musique d’ambient et boîtes à rythmes, avec un renfort de Sam Evian et Luca Buccellati à la production. Cet album est la “réalité alternative” de la chanteuse qui nous embarque avec elle pour un curieux voyage sonore.
Say She She, Cut & Rewind
Les trois londono-new-yorkaises de Say She She définissent leur son comme de la soul discodélique. C’est-à-dire qu’elles vont un peu piocher à droite à gauche ce qui leur plaît musicalement, pour construire des harmonies subtiles et une soul pas vraiment comme les autres, avec un groove fou et des lignes de basses irrésistibles. Et en effet, comme l’avait fait remarquer Ségo Raffaitin, Say She She (“C’est chi chi”) est un clin d’œil à la devise disco le freak c’est chic du groupe de Nile Rodgers.
Victor Démé, Yeleen Kura
Le chanteur burkinabé nous avait quitté en 2015, des suites d’une crise de paludisme. L’hôpital dans lequel il aurait dû se faire soigner était fermé en raison d’un coup d’Etat en cours. Pour l’anniversaire des 10 ans de sa disparition, le label Chapablues, qui a révélé l’artiste au public francophone et a produit tous ses albums, organisait deux concerts hommage à Paris et Marseille, en présence de ses musiciens spécialement venus du Burkina Faso. Le 19 septembre dernier, une première partie de Yeleen Kura était dévoilée au public avec 5 titres inédits. Et ce vendredi, le 10 octobre 5 titres live, extraits du concert organisé le 19 mai 2009 par le Théâtre de la ville de Rouen, viendront compléter cet hommage.
Prosper, Sélavy
Sélavy signe le tout premier album de Prosper, un projet musical éclectique composé de 13 morceaux qui naviguent entre chanson française, sonorités électroniques, rap, rock, punk et touches pop. Au cœur de cet univers, les textes tiennent une place prépondérante : jeux de mots, détournements et figures de style tissent une langue inventive et sensible. À l’image de son travail en arts plastiques, où il assemble des fragments disparates pour créer des œuvres inattendues, Prosper explore la richesse du français comme une matière vivante, un moyen de traduire ses émotions, ses doutes, ses élans de joie ou ses mélancolies. Chez lui, la chanson devient poésie, et la poésie, un terrain d’expérimentation artistique à part entière.

