Chaque été, la presqu’île de Crozon devient un carrefour mondial de la musique. Entre transe anatolienne, rock poétique et fanfare italienne, le Boudu célèbre la fête dans toutes les langues.
Depuis 25 ans, le Festival du Bout du Monde transforme la pointe bretonne en capitale mondiale de la fête, le temps d’un long week-end. Au Boudu, là où s’arrête la terre, la musique prend le relai. Ici, le vent vous décoiffe, les embruns vous parfument, et le public – mélange parfait de familles, de groupes d’amis et de curieux – vous adopte en un clin d’œil. Les Bretons savent recevoir avec le cœur.
Cette année encore, la programmation a jonglé entre têtes d’affiche et belles découvertes : Altin Gün et leur transe anatolienne, la poésie rock de Feu! Chatterton, la voix suave d’Ayo, l’énergie solaire de Flavia Coelho, la fusion planétaire d’Orange Blossom, et même un retour punk’n’poétique avec The Libertines. Et puis, les moments plus fous : la fanfare italienne Mefisto Brass, ou ce “Hell-Fest-Noz” improbable, fusion entre musiques bretonnes et énergie métal.
Ici, sur les petites scènes, les artistes jouent deux fois 40 minutes. Un format malin : on les découvre une première fois, on en parle autour d’une galette-saucisse, et on revient pour leur deuxième passage, déjà conquis. Un bouche-à-oreille immédiat qui rythme la journée et remplit les scènes annexes.
Une fête qui ressemble à la Bretagne
Au Bout du Monde, on croise des gamins perchés sur les épaules de leurs parents, des ados qui découvrent leur premier concert, des vieux copains qui se retrouvent chaque année, et des festivaliers venus de l’autre bout du monde, justement. La convivialité se vit à toutes les échelles. Autour d’une table, au milieu d’une danse, au détour d’un chemin. En quittant la presqu’île, on se dit qu’il faudra revenir. Parce qu’ici, on ne vient pas seulement pour écouter de la musique, on vient pour la partager. Et ça, au Boudu, on sait très bien le faire.
Rendez-vous l’été prochain : 31 juillet, 1 et 2 août 2026 !

