Standing ovation pour la chanteuse pakistanaise Arooj Aftab et ses musiciens, en live lundi soir à Paris, dans une Église St Eustache pleine à craquer pour la soirée de clôture de la 11e édition du Pitchfork Music Festival dont Nova était, cette année encore, l’heureuse partenaire. Sous l’orgue monumental de l’église St Eustache, à la lueur des bougies qui éclairaient la scène, Arooj Aftab a littéralement suspendu le temps avec un live aussi contemplatif que transcendantal, pour la plus grande joie du public. 

© Alban Gendrot

Née en 1987, Arooj Aftab grandit à Lahore, au Pakistan. Ado, elle commence à gratouiller la guitare en autodidacte tout en écoutant aussi bien Billie Holiday que Mariah Carey ou Hariprasad Chaurasia, flûtiste virtuose et chantre des traditions mystiques hindoustani. Nous sommes au début des années 2000 et Arooj Aftab est l’une des premières artistes de son pays à se servir d’internet pour diffuser sa musique, donnant naissance — rien de moins — à la scène indé pakistanaise. Après quelques années d’études au sein du prestigieux Berklee College of Music à Boston, en 2010, Arooj Aftab s’installe finalement à New York, un bouillon de cultures idéal pour elle qui compose aujourd’hui un univers singulier fait de sonorités hindoustanie, de spiritual jazz, musique minimaliste et poésie soufie. Un mélange qui séduit le très chic MOMA de New-York mais aussi des festivals plus populaires de Coachella à Glastonbury.  

Au printemps 2021, Arooj Aftab dévoilait enfin l’excellent Vulture Prince, un troisième album remarquable et remarqué… Les Grammy Awards ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en récompensant la musicienne cette année pour le titre “Mohabbat”, faisant d’Arooj Aftab la première artiste pakistanaise ainsi primée aux Etats-Unis, Arooj Aftab de nouveau nominée pour les Grammy 2023 avec le titre “Udhero Na” en duo avec Anoushka Shankar. 

Pochette album Arooj Aftab “Vulture Prince”

Photo de Une : ©Diana Markosian