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Pitch : Des habitants de La RouguieÌre évoquent leur vie dans ce quartier singulier de Marseille qui a accueilli les rapatriés d’Algérie en 1962. Au fur et aÌ mesure de leurs témoignages, ils convoquent les souvenirs d’une mémoire hantée par l’Histoire et par la perte d’êtres chers.
Les premiers plans de ce film survolent un ensemble d’habitations, des immeubles blancs adossés aux collines du Nord de Marseille. Et ce qui se dégage de ces images, c’est un grand calme, rassurant, une atmosphère familiale. C’est là, dans ces barres d’immeubles, qui ont poussé après la Libération de l’Algérie en 1962, qu’ont vécu les personnages de ce film. Ils y ont immigré enfants, y ont fait des bêtises d’adolescents, s’y sont aimés ou s’y sont perdus.
Ce sont eux qui forment La Constellation de la Rouguière, un lieu vivant mais hanté par le passé. A mi-chemin entre le documentaire et la fiction, ce très joli court-métrage interroge frontalement le poids de l’histoire dans l’intime, en rendant visibles certaines cicatrices et en apaisant aussi, au passage, des âmes fantômes.
La Constellation de la Rouguière de Dania Reymond-Boughenou, 2021, Les films de l’autre Cougar
