Cette Boiler Room est classique.
Il n’est pas besoin de raconter l’importance de DJ Pone, ou maintenant Pone, dans l’histoire de la culture hip-hop en France, dont il a épousé les formes diverses du graf’ jusqu’au Deejaying.
On l’imagine en revanche assez bien dans le RER, casque sur les oreilles, Walkman dans la poche et une myriades de cassettes enregistrés à droite à gauche dans le sac à dos, à côté des bombes aérosols qu’il trimballe à travers toute la région parisienne.
C’est un peu son histoire d’auditeur de rap que Pone avait raconté dans un mix de 2015 pour Boiler Room. Un mix qui est réapparu dans notre newsfeed de réseaux sociaux aujourd’hui (coucou Emmanuel Forlani). Ce qui nous a poussé à le ré-écouter et à réaliser à quel point celui-ci est classique, maîtrisé de bout en bout, divinement mixé, empilant chefs-d’oeuvre de la culture rap sur monument Hip-Hop. East Coast, West Coast, et même des monuments français en fin de mix. Toute la tracklist est à la fois underground et dans les livres d’histoire du rap. Et l’ambiance qui se déroule autour de Pone, témoigne de la prise de conscience de la part de la foule qu’un moment de rap se déroule devant leurs yeux.
Le tout dure 52 minutes, histoire de pouvoir le faire tenir dans une cassette C60 minutes. Vissez le casque, c’est du putain de rap.
Visuel : (c) DR
