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Arno Breker, ou l’art sur-généré

par Jean Rouzaud

Publié le 13 janvier 2017 à 0 h 00 min
Mis à jour le 23 janvier 2017 à 14 h 29 min

Arno Breker, ou l’art sur-généré

Arno Breker, ou l’art sur-généré

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Comment l’art est devenu politique

Les Éditions Séguier viennent de sortir un pavé de plus de 1000 pages sur un artiste maudit et intrigant : Arno Breker, sculpteur néo-classique des années 30, qui a succombé aux sirènes nazies et à la mégalomanie ambiante et mondiale de l’époque… 

C’est son agent d’après-guerre, Joe Bodenstein, qui a compilé de multiples anecdotes et détails, pour raconter le kaléidoscope d’une vie anormale : un artiste marqué par un destin hors du commun, avec grandeur et décadence à la clé…Il est né en 1900 avec le siècle, et va en subir les remous.

Breker est à Paris dans les années 20, ami de Maillol, de Cocteau, de Kiki de Montparnasse, et de tous les esthètes et bohèmes de l’époque : fêtes et sorties, au Bal nègre ou chez Maxim’s, mariage avec un modèle de Picasso, la belle grecque Demetra Messala. Le parfait branché de l’époque des années folles…

 

Néo-classicisme des années 30

Il va être pris dans la guerre artistique, totalement gangrénée par la propagande. C’est un peu les anciens contre les modernes : Mussolini a ouvert le feu avec des stades et des lieux néo-classiques ou des colosses culturistes de 3m50 jouent les dieux grecs. Le modèle de l’empire romain !

Arno Breker est lui, inconditionnel de la sculpture antique grecque, Parthénon et colonnes doriques, temples et Adonis, déesses et physiques héroïques, ou le corps humain est la valeur ultime, et avec Phidias comme maitre.

Sauf que Breker est un cran au-dessus des autres classiques, il a une touche forte et expressionniste : les visages ont des traits dynamisés, les corps ont un côté « top model », il se dégage une énergie extrême, un peu caricaturale, le tout dans une délicatesse presque malsaine. Un surdoué, à part.

 

Au service du Fühhrer

Le Reich allemand enrôlait systématiquement les moindres talents pour sa publicité : Fritz Lang (le cinéaste du Docteur Mabuse et de M le maudit) avait fui en Amérique (comme pas mal d’autres artistes, dits « dégénérés »), mais Breker, ne résista pas à l’appel du Fühhrer, qui se passionnait pour l’Art ( ! ), et comptait sur des bâtiments titanesques, des sculptures géantes pour impressionner le monde…

Ce livre de 1 000 pages nous raconte de manière impressionniste, par petites touches, les nombreuses marches de l’ascension de Breker, harcelé par Hitler et son bras droit pour la construction, l’architecte Albert Speer, cynique et tout-puissant, les commandes de centaines de sculptures, les moyens colossaux, les ateliers titanesques ou des staffeurs, fondeurs, assistants enrôlés dans toute l’Europe pour répondre à des commandes surhumaines.

En matière de dépassement et d’héroïsme chers à son art, Breker fut servi, asservi, puis écrasé par la masse de projets, de 1938 à 1943 environ, 5 années de production folle, dont on ne mesure plus l’énormité.

Il a eu le tort de croire que l’art pouvait traverser les cercles de l’enfer. Oui, ses réalisations l’ont gardé en vie, mais une vie de paria.

Suite au désastre, l’Art héroïque devint un art pompier, maudit… Le corps humain triomphant, une expression impérialiste et totalitaire. À partir de 1945, Il y eut la survie de quelques anciens, mais tout l’Art Moderne s’orienta vers la critique et le questionnement, la culpabilité et la contestation des valeurs. 

Seul Staline continua dans le gigantisme et un réalisme socialiste héroïque. Puis Mao en fit autant… Et tous les pays totalitaires ont continué d’élever des géants et des palais à leurs tyrans.

Une histoire sans fin, dans laquelle les arts plastiques sont devenus un enjeu idéologique, où règne le politiquement correct…

Quant aux surhommes, ils sont allés se réfugier dans les super–héros américains puis japonais, ensuite dans les films d’action et de science-fiction et enfin dans les jeux-vidéos violents !

La guerre continue, et l’empire contre-attaque ? 

Arno Breker, par Joe Bodenstein. 1148 pages (!) illustrée de nombreuses photos N & B, 30 euros, Éditions Séguier (2016) 

(Joe Bodenstein fut journaliste, auteur, éditeur et fondateur du Musée d’Art Européen près d’Aix-la-Chapelle. Il fut également marchand d’Art et correspondant politique pour Associated Press à New York pendant 40 ans)

Visuels : (c) DR

  • Arno Brecker
  • nazisme

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