Oubliez la frénésie autour de la bière et micro-brasseries qui ont essaimé par centaines ces derniers temps. C’est dans le monde du vin qu’il se passe quelque chose.
La révolution du vin nature a été longue à s’installer mais d’une résistance à la malbouffe et au malboire aux arrivées dans les rayons des cavistes, elle s’est faite une place. Du vin nature à la nature humaine, il n’y a qu’un pas que Wine Calling franchit en allant à la rencontre pendant un an d’une huitaine de viticulteurs du Rousillon, qui le conçoivent comme une valeur ajoutée à leurs valeurs morales.
Ce docu ravive forcément le souvenir d’autres expériences communautaires comme le Larzac au début des années 70, mais ne joue en rien la carte de l’utopie. Ces vignerons sont sur le terrain en permanence, font un travail des plus concrets, dépendant lui du miracle de la fermentation naturelle. A la hauteur de son titre (hommage au London calling des Clash), et de sa bande-originale, Wine calling déborde au-delà du vin pour évoquer une contre-culture érigée en mode de vie.
On n’est pas vraiment chez des hippies des coteaux, tant la notion d’expérimentation, de doutes permanents est là comme une sorte de laboratoire d’une écologie humaine, fragile au vu d’un modèle qui doit résister à un système économique et consumériste mais réjouissant quand il met en avant humilité, solidarité et joie du labeur fait dans le respect de la terre comme des hommes.
A.M
En salles mercredi 17 octobre.
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