« Paris s’en va ».
La disparition de Jacques Rivette imposera sans doute au nouveau directeur de la Cinémathèque Française, Frédéric Bonnaud, la rétrospective de ses films comme sa première priorité.
En 1966, le grand public de l’époque découvrait le scandale de la censure qui allait frapper l’adaptation à l’écran de « La Religieuse » par Jacques Rivette qui l’avait préalablement mise en scène au théâtre avec Anne Karina, Micheline Presle et Liselotte Pulver.
Pour lever l’interdiction officielle, je me souviens d’avoir ouvert les colonnes du journal « Combat » aux personnalités déterminées à faire pression sur les autorités.
Au bout d’une longue campagne, « La Religieuse » a pu figurer à l’affiche des salles, notamment dans le circuit « art et essai ». Rivette parti il nous reste du phénomène de la fameuse « nouvelle vague » Jean-Luc Godard et Agnès Varda.
À la Maison Européenne de la Photographie, nous allons organiser une projection du court-métrage intitulé « Paris s’en va » avec Bulle Ogier et Pietro Clementi, film sur le principe du jeu de l’oie et qui est à l’origine du long-métrage « Le Pont du Nord » produit par Margaret Menegoz avec sa société « Les Films du Losange ».