Baba Squaaly se confie sans haine

Billet d’humeur confinée… Air du temps qui passe entre quatre murs… Chroniques libre et enfermée… Confinature sans sucre ajouté… C’est un peu tout ça à la fois… Pour Squaaly, c’est comme si le confinement se faisait dans un rêve éveillé, irréel et plein de détails.

par Baba Squaaly

Épisodes

Baba Squaaly se confie avec amour

C’est notre dernière semaine avant quelques vacances alors, à l’heure du bilan, Squaaly nous confie ses plus grands secrets.




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01 juillet 2021

5:06

Croisière test

Nous sommes le 30 juin, c’est le retour des paquebots de croisière géants. Ces immeubles flottants qui font le bonheur des touristes, au détriment des habitants et de l’environnement. Baba Squaaly ne pouvait pas rater ça...
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30 juin 2021

2:45

Vote électro

Abstention record. Le terme est encore sur toutes les lèvres et à la une de tous les journaux, alors que les élus régionaux et départementaux vont prendre officiellement leur fonction. Elu.es par seulement un Français sur trois, rappelons-le, mais élu.es tout de même, la classe politique comme les commentateurs, commentatrices avisé.es, y ont été de leurs blablas affutés… 
Toutes et tous ou presque ont considéré que si les gens ne votaient pas c’est que l’urne était trop loin. Le diagnostic posé, en deux-deux, ils ont allongé la solution sur le billard. 
Dans la démocratie de demain, puisque l’urne est trop loin, on votera de la maison, en pantoufles et marcel, en peignoir et bigoudis. Dans la démocratie de demain, le corps électoral sera ventripotent voire obèse. Personne ne sortira plus de chez lui. Bonjour le vivre ensemble ! Il sera remplacé par le vivre chacun chez soi. On a déjà le télétravail, les courses à domicile, les Deliveroo de la gastronomie voire de la gastro-entérite et les uber-shit pour la défonce. Même nos vacances se vivront en réalité virtuelle. Ça sera tout bénef’ pour notre BC, notre Bilan-Carbone. Fini les heures d’attente entre deux avions. Plus de rencontre impromptue, plus d’histoire d’amour qui naît au duty-free de Francfort se concrétise sur une plage de l’Océan Indien et agonit dans un F2 en périphérie d’une ville de plus 300.000 habitants ou dans un hameau campagnard à 2h de tgv d’une gare parisienne. De toutes façons on s’en fout, on a déjà Meetic. Alors pour les élections, on balaiera d’un coup de pouce attendri ou rageur, le panel des candidats, avant de choisir l’heureux élu d’un coup de clic comme dans une émission de télé-réalité. 
Pour préserver l’intimité du vote, tu voteras depuis ton cafoutch entre les balais l’aspiro et des baskets qui crognottent. Plus de problème non plus de livraison des professions de foi, tout sera en ligne et si ton téléphone est un vieux machin à clapet, un truc qui ne te permet pas de commander tes dosettes de cafés et que ton ordi ou ta connexion sont en panne et bien tu seras irémédiablement compté parmi les abstentionnistes. Compté électroniquement parmi les abstentionnistes et ça, ça a de la gueule. Non ? 
Mais bon tout ça ce n’est pas pour demain. Et comme demain, c’est bientôt l’heure des vacances, je vous emmène en croisière ça nous changera !

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29 juin 2021

3:13

Le game est mort

Le game est mort, vive le game. Le game est mort de mort naturelle à moins qu’il n’ait été massacré en ce dimanche électoral, sans haine à coup de canne à pêche, de parasol ou juste par lassitude, par ennui.
Le game est mort, vive le game. J’ai tué le game ! Oui, j’ai tué le game. J’ai tué. j’ai tué. Tu as tué. Tu as. Tu es. Tu es le game aussi. Inévitablement, il ou elle est le game. Il ou elle hait le game quand il ou elle ne se contente pas d’y être juste indifférent car le game nous horripile ou face, par devant par derrière, à droite comme à gauche, bien raide dès le matin ou demi molle, à l’heure du dernier verre tard dans la nuit quand les résultats tombent un à un annonçant la mort du game. Le game est mort, vive le game !
Dans des urnes en ruine, le game est mort. Dans des urnes rongées par les termites de l’oppulence et de la paresse intellectuelle, le game est mort. Poussière, il est redevenu poussière qu’on glisse sous un tapis usé jusqu’à la corde pour faire place nette. Par manque d’envie, de désir. Zéro libido. Rien. Nada ! Le game est mort, vive le game ! A moins que ça ne soit le game qui m’ait tué façon homard à l’armoricaine, annihilant ma volonté dans un court bouillon tiédasse. « Dans un cas comme dans l’autre, tu l’as dans le baba, Squaaly », me dis-je à moi-même, soliloquant à voix haute.
Le game est mort, et j’l’ai dans le baba. Le game est mort, vive le game ! Un nouveau game est appelé à régner, araignée quelle drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon. Pourquoi pas, comme me le suggérait Prévert. « De deux choses lune, l’autre c’est le soleil » glissait-il aussi, me condamnant à l’optimisme à perpétuité. De quelle larve, alors, de quelle chenille naitra ce flamboyant et coloré papillon qui nous redonnera goût au game, qui nous verra jouer à nouveau avec les lois et les règles, plutôt que de les subir. Aucune expertise ADN, ne viendra malheureusement contredire ce crime de lèse démocratie, cette abstention record. Aucune. La démocratie n’est pas une majesté sur un trône, façon poupée de cire dans un Musée Grevin quelconque. La démocratie vit, respire, bouge, tangue, évolue et aujourd’hui si le game est cliniquement mort ou placé sous respirateur artificiel, n’oublions pas que nous qui sommes en vie, nous sommes le problème et nous sommes la solution. Alors, à nous de jouer, c’est vital !

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28 juin 2021

3:05

Allo Gaston

Ton téléphone est ton meilleur ami, j’en sais quelque chose, je suis un peu pareil, kif-kif, same-same. comme toi, je m’endors avec mon téléphone en main et mime de rien, au réveil, après qu’il a glissé entre les draps ou chuté sur le parquet, je scrolles de mon pouce le vide au creux ma main dans un geste reflexe. Oui, toi et moi, on a le même geste au réveil, nous scrollons en grande largeur le vide de nos mains comme si un flot de news y défilait, comme si le fil permanent de l’AFP ou le mur de réseau social préféré s’affichait dans le vide de nos paumes. 
Paumes paumes paumes paumes. J’entends résonner au loin, le 5ème de Beethoven histoire de donner un peu de cérémonial à cet instant, tel un générique d’émission d’info sur une chaîne à grande écoute. Mon téléphone, c’est ma vie. A chaque instant, et plus que mon ombre, il ne me lâche pas. Je le sors, l’allume, y prend des notes, y écris tout ou partie de ces textes que je te lis à l’antenne. Avec lui, je sais tout et en temps réels. Pas de cachoterie entre nous. Il m’informe de la fermeture du tronçon d’autoroute comme de la chute des immeubles de la rue d’Aubagne. Je me souviens que ce 5 novembre 2018, j’étais avec lui en main, en train de photographier les interstices du mur de la Plaine quand la nouvelle est tombée comme des immeubles qu’on a laissés pourrir. Presque en temps direct.
C’est de mon téléphone que j’ai immédiatement appelé un ami de la rue d’Aubagne pour savoir si tout allait bien pour lui. Tout va si vite, l’info va si vite que parfois j’organise des championnats entre médias pour savoir lequel affichera en premier sur mon écran, le résultat attendu d’un match ou la mort de tel acteur ou de tel chef d’état. Dimanche, pour sûr, mon téléphone va frôler la surchauffe. Je vais passer la journée à scruter le taux de participation, tout en cherchant une recette de gaspacho. Plus tard, je dénicherai la meilleure technique pour faire disparaitre une tâche de tomate sur un tee-shirt blanc et essaierai de trouver des raisons d’espérer dans ce beau pays qu’on appelle France. Mais j’anticipe. Aujourd’hui c’est jeudi, dernière journée de ma semaine à l’antenne… et oui l’heure du week-end a sonné pour moi, un week-end que je vous souhaite exceptionnel, d’autant que c’est mon dernier week-end avant les vacances. 

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24 juin 2021

2:53

Ne me laissez pas seul !

Je vous l’ai déjà dit, dimanche dernier, j’ai été voté… j’ai même été assesseur dans une ville où il en manquait… je fais donc partie de cette minorité agissante qui croit encore qu’un bout de papier plié en 2 pour les départementales, en 8 pour les régionales peut encore changer la vie. Faut dire que j’ai de l’entrainement ! Ça fait si je ne dis pas de bêtise, 40 ans que j’effectue mon devoir de citoyen. 40 piges que je m’isole, plie le bulletin, fourre l’enveloppe, glisse l’enveloppe, appose mon paraphe sur le registre et repart avec un sourire de baigneur. 40 ans que, dès qu’on me le demande, je m’exécute. La première fois, j’ai gagné… au tirage et au grattage. Abolition de la peine de mort et fête de la musique en cadeaux bonux… Pour le reste, je ne sais plus. J’ai dû voter chirac, j’ai dû voter Hollande aussi. 
C’est beau la langue française. Avec “j’ai dû”, je ne dis pas forcément la même chose. Avec “j’ai dû voter Chirac”, je dis l’obligation que je me suis imposé, car il n’avait rien de naturel là. Jamais je n’avais imaginé voter Chirac, mais il m’a semblé que c’était mon devoir pour ne pas voir le roi de la porcherie à l’Elysée. 
Avec j’ai dû voter Hollande, il y a là, une part d’incertitude, comme si j’avais oublié, comme si je n’étais plus sûr. Faut dire que si j’avais su… mais bon quand on glisse l’enveloppe dans l’urne, on ne sait pas. Quand on ne la glisse pas, non plus. On fait confiance aux autres, à moi par exemple et moi si j’étais vous, si j’étais les 2 français sur 3 qui n’ont pas voté, je ne me ferai pas confiance. Je ne ferai pas confiance à un mec qui a dû voter Chirac et a dû voter Hollande sans que cela veuille dire la même chose dans les deux cas. Comme éditorialiste du Nova Jour se lève, je ne suis pas mauvais. Comme électeur, je ne sais pas, en tout cas à lire l’évolution de la société française, j’ai des doutes. Heureusement, je ne suis pas tout seul à voter. On est des centaines de milliers, des millions même. Alors, je vous en prie, ne me laissez pas seul face à mes conneries, votez ! votez la couleur que vous voulez ! Votez rouge, votez vert, votez bleu, votez noir, votez arc-en-ciel et même blanc, je sais ça compte pour du beurre, mais sans beurre que le croissant au réveil est triste. Votez, s’il vous plait pour compenser mes conneries.

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23 juin 2021

2:42

Gonzo Assesseur

Pour bien comprendre et pour ne rien louper des élections départementales et régionales qui se déroulaient dimanche dernier, j’ai choisi d’être suppléant d’une assesseuse dans un bureau de vote marseillais. Dimanche, j’ai donc voté et permis à d’autres d’exprimer librement leur choix. Dans le bureau de vote ou j’avais été affecté un peu plus d’un millier d’habitants de l’hyper-centre marseillais étaient invité à se prononcer. A 20h, ils n’étaient que 348 à avoir fait le voyage. 352 pour dire juste, deux personnes s’étant présentées sans qu’on ne les trouve sur les listes sur lesquelles elles pensaient être inscrites et deux autres pour lesquelles il manquait les procurations qui leur donnaient droit de vote. 4 personnes qui bien que présentes n’ont pu voter et ce n’est pas faute d’avoir essayé de joindre le service centrale des listes électorales de la ville de Marseille qui, malheureusement, en ce dimanche electoral répondait aux abonnés absent. 
C’est aussi ça les rouages de la démocratie. Une démocratie qui a payé manifestement le prix de la privatisation par l’état de l’envoi des professions de foi : de nombreux électeurs se plaignant de n’avoir rien reçu. Et encore ceux-là avaient fait le déplacement jusqu’à l’urne. Un de ceux-là a même glissé dans l’enveloppe en lieu et place du bulletin, un petit mot manuscrit sur lequel il exprimait son mécontentement. Pour lui, le bureau de vote avait des allures de bourreau de vote, comme il existe des bourreaux des cœurs. Mais revenons à nos votants et à leurs suffrages. Depuis les résultats ont été publiés, je ne les reprendrai pas ici ; vous avez encore tout le loisir de les consulter sur le site du Ministère de l’Intérieur, le même ministère qui a décidé de privatiser l’envoi des professions de foi. Profitez-en, car qui sait ce qu’il en sera lors des Présidentielles de 2022. 
Revenons à nos votants, En les voyant s’avancer un à un, de l’isoloir à l’urne, j’essayais bien de pronostiquer les résultats à venir, de deviner les tendances du moment et les seules conclusions que je suis arrivé à tirer sont une forte participation de la basket, suivi à quelques pas de là par les sandales et autres tongs. La chaussure de ville ou le talon aiguille croyez-moi, ne faisant pas de bons scores sur ce bureau précisément. Très peu de costumes et de tenues excentriques, pas de fluo non plus à ma grande surprise. Si j’en connaissais plus d’un, ils sont fort peu qui me semblaient infréquentables de prime abord, comme quoi ! C’était un dimanche de vote à Marseille, un dimanche où les abstentionnistes ont ici aussi tué le game. 

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22 juin 2021

3:00

21 juin, lendemain d’élections

Moi, une fête de la musique un lendemain d’élections évoque à mon esprit torturé, le temps des radio-crochets de mon enfance, quand des apprentis chanteurs et chanteuses s’échinaient à la queue leu leu sur un podium de fortune. J’étais minot et déjà, je trouvais ça consternant. On ne parlait pas encore de télé réalité ni de Star-Ac’, de Nouvelle Star ou de The Voices, juste de coqs et de poules du village. Alors, cette fête de la musique qui déboule au lendemain de ce dimanche aux urnes me donne des idées, des idées de démocratie direct : si nos responsables politiques étaient élus à l’applaudimètre… oui si on ne les choisissait pas dans l’isoloir mais aux vues de toutes et de tous dans un raffut sans nom. Par les temps qui courent, on aurait surtout le droit à une belle minute de silence, non ? 
Si on élisait nos représentants sur leur capacité à chanter et à nous faire chanter. Si on les élisait sur leur propension à nous émouvoir, à nous dire ce qui leur donne envie, sur ce qu’ils ont envie que l’on partage et plus juste sur ce qui les frustre. Si, on les élisait sur cet part de beau que chacun de nous a en lui, peut être même pour reprendre une formule qui vous va si bien sur ce qui leur a donné envie de se lever, peut être que ceux qui ont fait leurs choux gras de la haine et du rejet de l’autre n’auraient pas la même audience, que les voix du plus grand nombre, que les voix de la majorité d’entre nous ne se porteraient plus ces candidats qui chantent faux, sur ces candidats sans générosité dans la voix, et sans espoir autre qu’une somme de désespoirs, d’aigreurs et de rancœurs. Tout ceci est illusoire, chimérique. Alors pour être concret, pour être ancré dans le réel en ce jour de Fête de la Musique, à l’heure des tractations et autres désistements républicains ou pas, et à quelques jours des premiers festivals de l’été, assis, debout, avec ou sans pass, avec ou sans masque, je dirai juste que l’été sera chaud, pas sûr pour autant qu’il soit beau. En tout cas, cet été qui demarre aujourd’hui n’a pas fini de faire du bruit. 

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21 juin 2021

2:47

Que faire ? Que dire ?

Un ami sur Facebook et plus parce qu’affinités, exposait il y a une dizaine de jours sur le réseau social, un florilège d’affiches et de profession de foi de candidats, toutes accompagnés de la mention : « Les candidats de Marine le Pen ». Ces portraits ont fait réagir plus d’un de ses amis. Perso, j‘ai comme règle de ne pas m’attaquer au physique, et respectueux de leur personne, j’éviterai de les taquiner sur le sujet, d’autant qu’on n’a certainement pas le même humour. Reste que les amis de mon ami qui ne sont pas forcément mes amis, n’ont pas été aussi prévenant, leur reprochant leurs regards fermés, éteints à l’image de leurs idées étriquées. Pour ma part, je dirai juste citant Coluche, que leur mine est patibulaire mais presque, ajoutant dans la foulée qu’ils ne sont souvent pas de la première jeunesse.
Ce qui est vrai pour les candidats du rn, l’est malheureusement souvent pour la plupart des candidats des partis politiques toutes tendances confondus. La jeunesse est rarement une valeur et quand elle l’a été, quand jeunesse et bogossisme furent combinés, le résultat n’a pas été brillant. Rappelons-nous juste de la dernière présidentielle, où le jeune beau qui devait être un rempart à l’extrême droite, a réussi depuis le challenge de transformer nos manifestations en champs de bataille, décourageant de fait plus d’un citoyen d’exercer son droit de manifester. Ce qui ne se dit plus dans la rue, vient peut-être un jour caresser ta joue.Je dis ça, je dis rien et surtout je n’excuse ou ne valide rien.
Mais revenons à nos moutons, à l’élection. Une élection n’est pas un concours de beauté, elle peut s’apparenter à un tournois de charisme, mais elle doit surtout se placer sur le terrain des d’idées, des idées et des projets de société. Quel que soit leur physique, ces candidats appartiennent à notre nation, on ne peut les mépriser. Il vaudrait mieux inventer de nouveaux espoirs, de nouveaux rêves, de nouveaux défis pour annihiler les idées simplistes des droites extrêmes et faire nation autour d’aventures qui nous élèvent, plutôt que de patauger dans la fange et les ornières de ces partis aux idées courtes.

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17 juin 2021

3:03

J’suis out

Quand de confinements en couvre-feu, tu as pris l’habitude que ta vie s’apparente au vide, un vide plein de toi et rien que de toi, que ta vie ne soit plus rythmée que par des apéros en distanciel mon mari, des annulations et des impossibilités de faire, tu prends le pli, un pli impeccable, droit et lisse, comme celui de ton pantalon du dimanche, celui des grandes occasions que tu finis avec le temps par enfiler tous les jours.
Plus de rythmes, rien, nada. Tu n’as rien fait pendant des mois et des mois, et tout en râlant, tu y as pris goût. Alors quand la vie redémarre telle une chenille un soir de beuverie ultime, quand la vie reprend sur un rythme tout juste haletant, tu n’es pas plus au tempo. Tu ne notes rien, pensant le report voire l’annulation, proche. Tu confonds les jours, les lieux. Tu n’es plus dans le coup. Tu ne sais même plus réserver ta place, ou demander une exo’ pour compter parmi les happy-fews qui verront, entendront et aimeront ou pas ces monceaux de culture qui te sont jeter en pâture. Il t’arrive même d’oublier de convoquer ta bande de potes pour cette méchante soirée que tous attendaient. C’est simple, tu es out, hors-jeu comme on dit au ballon. Tu n’es plus dans le coup. Tu as toujours une mesure, voire plus de retard. Tu ne sais même plus la différence entre un dîner et un souper, quant à tes amis à force de les voir en vignette dans ton ordi comme une équipe de foot Panini, tu ne les supportes plus et les échangerais bien contre d’autres à la pause-café, ta récré depuis que tu es grand.
Il va falloir reprendre tes marques tel le coureur sur la ligne de départ, les pieds dans les starting-blocks. Il va falloir remettre tes horloges culturelles en route, celles qui te jettent aux petites heures du matin au fond de ton lit, te réveillent trop tôt et te proposent parfois une micro sieste vers 13h et des soupières ou juste après ta journée de boulot. Il va falloir parce que là, je suis out et on est que m-juin. Comprenne qui pourra !

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16 juin 2021

2:41

Les gares

Prendre le train et partir c’est toujours quoiqu’il advienne, arriver quelque part au bout du voyage, un quelque-part qui, parfois, souvent a les traits noir-poussière d’une grande ville. Arriver au bout du voyage, c’est mettre un pied puis deux sur un quai, un pied parmi les pieds. C’est se glisser dans une foule, dense, pressée, qui avance d’un pas lent faute de mieux, qui trépigne et cherche à se faufiler, à gagner des places pour finir sur un hypothétique podium avant d’allumer un clop où des clopinettes.
Arriver au bout du voyage, c’est lever la tête au ciel à la recherche d’indice, de directions à prendre ou juste pour humer le nouvel air qui nous est offert. Arriver, c’est se confronter aux autres, aux autres arrivants et aux autres tout court aux allures de gorille. Ceux qui sont là, arrivé.es avant nous ou là depuis toujours. Ceux qui comme nous sont à cet instant, utilisateurs de la Gare, de la Gare et de ses environs. Ces autres-là, parlent parfois tout seuls, et psalmodient des vers que personne ne comprend. Ces autres-là ont des baluchons en guise de vie, des baluchons dans lequel ils entassent des bouts de leur vie, une couverture forcément de survie, deux photos, un bracelet aux perles de bois usées, des baluchons boite à souvenir. Et puis il y a les baluchons boite à espoirs, de ceux qui migrent, de ces migrants qui attendent dans une toile de tente, dans une toile d’entente comme une nappe à carreau fraternelle, qui attendent un moov’, un nouveau départ, vers plus loin encore. 
 La Gare, c’est aussi des kilomètres de kebab salade tomate oignon sans avec ou sans sauce blanche et une pointe de harissa. Ces  bouibouis de rien font face quand la grande ville est une mégalopole, une de ces mégalopoles qui d’la racontent, à de grandes brasseries où le bois des tables et chaises se marient au zinc du comptoir, ces brasseries aux serveurs en livrées impeccables, noires et blanches comme les images d’un film d’antan.
J’aime ces gares, lieu de rencontres improbables aux pickpockets virtuoses, j’aime ces gares où l’on arrive et dont on ne repartira parfois jamais. J’aime ces gares à la tombée de la nuit quand les fleurs de tilleul embaument le coucher de soleil. Les vacances approchent, ton sac, ta valise t’attendent. Le compte à rebours est lancé et moi je reviens demain.

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15 juin 2021

2:59

Perdre son temps à plein temps

Je sais, on me l’a dit, chaque matin, juste avant l’énoncé de mon sujet, il vous arrive d’avoir des sueurs froides. Mais de quoi va-t-il bien nous parler aujourd’hui, vous demandez-vous. Mon rapport à l’actu, ma lorgnette, si j’ose l’appeler ainsi, est, il est vrai assez imprévisible. Parfois comme tout éditorialiste, croulant sous une pile de journaux sans cesse renouvelés, je plonge sur les gros titres… Et parfois pas. Pour espérer abandonner les manchettes de la presse locale ou nationale, il faut oser prendre le temps de perdre son temps à plein temps, sans pour autant être encore à la retraite.
Oser s’enfuir dans un rayon de lumière, prendre la tangente dans l’entrebâillement d’une fenêtre ou juste regarder un tas de papiers faire corps sur un guéridon au loin et y trouver un sens, y deviner une structure sous-jacente, y lire même parfois un masterplan divin, sont quelques-unes de mes solutions. Ce sont mes remèdes à moi, mes remèdes face aux maladies, aux germes qui tapissent le monde du travail désormais. Pour ne pas s’abimer en plein burn-out comme un vieux chalut déclare des avaries dans sa coque en pleine mer, pour ne pas boire la tasse face à une surcharge de travail qui très vite bousille un à un, tous nos repères. Pour ne pas se laisser envahir par le bore-out, s’enfoncer dans l’ennui en français dans le texte, ou ne pas s’enliser dans le beaucoup plus récent mais déjà très tendance brown-out, le désengagement au travail ; la perte de temps en pleine conscience est une bouée à laquelle chacun de nous peut se raccrocher.
Perdre son temps à plein temps sur un temps donné est quoiqu’on en dise du temps de gagné. A l’heure du télétravail, le temps qu’on passe à faire la vaisselle, pour ceux et celles qui la font encore et ne délèguent pas à une machine cette tâche répétitive et souvent rébarbative, le temps de la vaisselle devrait être par exemple comptabilisé dans nos heures de travail, car combien de tensions ont été dénouées, combien de solutions à des problèmes inextricables trouvées lors de ces vaisselles. Et je ne cite que la vaisselle. Mais la liste est longue. Ces tâches s’appellent des manies, elles peuvent sembler stupides, régressives, abrutissantes, mais elles offrent le loisir de la roue libre au cerveau qui ne demande pas mieux et peu ainsi libérer tout ce qu’il ne livre pas à l’accoutumée. Sur ce j’vous laisse, j’ai la vaisselle du p’tit dej’ qui m’attend.

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14 juin 2021

2:59

Vive le sport

Ces derniers mois ont été très difficiles pour moi. Tant psychologiquement que physiquement. Des mois presque insoutenables. J’étais irascible, énervé, tendu parfois même anxieux. Mes nuits étaient agitées et mes journées plus longues qu’un jour sans fin. La raison de ce chambardement : la fermeture des salles de sports. Rien ne m’interdisait d’enfiler mes baskets et de partir courir le long des rues de la cité phocéenne ou dans les calanques environnantes. Rien, mais le cœur n’y était pas. Depuis cette foutue Covid qui a tout perturbé dans ma vie, comme à l’échelle du monde entier, j’étais apathique. Mes rondeurs ont failli en profiter. Je ne sais comment, je suis arrivé à maitriser la progression de mon tour de taille, à limiter les avancées de ma bedaine. Un geste de survie probablement. 
Et puis depuis hier, j’ai enfin pu revenir en salle, reprendre l’entrainement. J’étais fébrile, l’envie de tout défoncer en quelques minutes dans le respect des gestes barrières, à bonne distance, masqué comme il se doit. L’envie de tout faire et en même temps, la crainte du claquage ou du mauvais coup, une Benzemite comme on appelle ça, parait-il, la crainte du truc qui ruine ton retour et te cloue dans un fauteuil pendant quelques jours voire plus, si la malchance est au rendez-vous, si la scoum t’accompagne. Alors, j’ai été prudent d’autant que je n’ai pas le staff médical de l’équipe de France, juste un toubib, mon toubib qui fait du mieux qu’il peut avec son patient, moi en l’occurrence, impatient de retrouver son sport préféré, de reprendre l’entrainement, de faire de longue traversée en apnée, en apnée du sommeil. Oui, hier, je suis retourné en salle, m’installer sur un de ces confortables tapis de sol où certains font des assouplissements pendant que d’autres soulèvent de la fonte, pour faire ma sieste, tranquillement paisiblement sans qu’aucun de mes enfants ne viennent me déranger, loin de tout téléphone et autre perturbation extérieure. Ici, personne ne parle. Chacun est focus sur son truc et moi mon truc c’est la sieste. Que c’était bon. Avant de vous laisser et de vous retrouver même heure, même fréquence lundi, je citerai juste Rambo qui déclarait : « le sport abime le corps », et il n’avait pas tort. Une sentence qui naturellement est devenue ma devise. 

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10 juin 2021

3:14

Prends-en d’la graine

Il paraît que tout a commencé par une histoire de graines ; oui, de graines que le papa a mis ou pas d’ailleurs dans le ventre de la maman. Mais comme pour l’œuf et la poule, on n’a jamais vraiment su qui du papa et de la maman ou de la petite graine était au niveau 1 de l’histoire, puisqu’il est clair ce n’est ni une cigogne, ni un chou qui sont la cause de tout ça. 
Certains nous ont même raconté qu’au début, au début de l’histoire, au commencement comme ils ont dit, au commencement était le verbe. Le verbe, avant même la graine ou le binôme papa maman, maman maman ou papa papa tant qu’il y a du désir et de l’amour moi j’adhère, le verbe donc, avant tout autre chose serait donc la cause principale, le préambule pour les littéraires, l’axiome pour les scientifiques de tout ce bordel ambiant, de la vie en fait. Tout serait donc une histoire de graines ; petites, toutes petites ou maousse costauds, de graines sexuées, qui de graines en graines égrènent la vie, une histoire d’ovules et de spermatozoïdes, de reproduction sexuée si on doit appeler un chat un chat et une souris verte une souris verte ; mais aussi de graines non sexuées pour ce qui est des végétaux. 
Il est donc question de multiplication asexuée et de multinationales qui se sont appropriés le plus vieux mécanisme au monde, celui de la vie. Un décret de loi de 1981 interdisant la commercialisation de semences hors catalogue officiel, des semences libres et paysannes. 
Je vous raconte tout ça ce matin, à 7:40 si vous aviez oublié ces mécanismes, car en cette année 2021 devait être mis fin au monopole de semenciers et grainetiers, des Bayer, Monsanto et autres Vilmorin.
En effet, une loi votée au Parlement en 2018 devait prendre application en 2021. Une belle victoire pour ces défenseurs de la biodiversité qui espéraient, attendaient cette date de pieds fermes. Sauf, que la victoire fut éphémère pour nos défenseurs de la liberté de planter. Ils ont rapidement déchanté, le Conseil Constitutionnel annulant dans la foulée 23 des 98 articles de la loi Egalim, soit un quart du texte de loi, au prétexte qu’ils étaient anticonstitutionnels. Ainsi le fameux article 78 sur les semences et d’autres comme le 86 sur l’intégration de la biodiversité et de la préservation des sols à l’enseignement agricole, ou l’article 43 sur l’étiquetage des miels composés de mélanges passèrent à la trappe. Donc aujourd’hui rien n’a changé. Malgré le désir exprimé lors des Etats Généraux de l’Alimentation. Le combat reste à mener si on ne veut pas que la diversité végétales, celles des tomates comme des citrouilles se réduise à peau de chagrin pour faire les choux gras et un max de blé celui sonnant et trébuchant de quelques industriels.

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08 juin 2021

3:09

Romance in Marseille

Marseille, la ville de la tchatche, se raconte par ses auteurs qu’ils s’appellent Blaise Cendrars, Jack London, Jean-Claude Izzo ou Claude McKay. Ce dernier, jamaïcain de par sa naissance et américain pour ce qui est de ses papiers est une des figures du Harlem Renaissance, le mouvement culturel afro-américain de l’entre-deux guerres aux Etats-Unis. 
Connu pour Banjo, un roman sans intrigue, qui s’attache à raconter la vie à la Fosse, ce quartier réservé comme on disait à l’époque à Marseille, Claude McKay revient dans toutes bonnes librairies avec Romance in Marseille, traduit de l’anglais et publié par Heliotropismes, une maison d’édition marseillaise, pratiquement 90 ans après son écriture. Je vous passe les détails cocasses de cette parution tardive, de ce jeu de piste, le journaliste, homme de lettres et de musique Armando Coxe qui est au centre de cette fabuleuse aventure, les raconte un à un dans la préface, préférant m’attarder à 7:40 et des poussières sur cette histoire inspirée d’un fait réel, celle d’un passager clandestin découvert lors de sa traversée vers les Etats-Unis, et maintenu durant le reste du voyage dans la salle de refroidissement des moteurs, séjour qui lui vaudra à son arrivée sur la terre promise d’être amputé des deux jambes. Je ne vous divulgâcherai pas les rebondissements, et il y en a, de la vie de cet homme, de ce “Pieds coupés” comme le surnomment ses collègues pour m’attarder sur ce qui fait à mes yeux la modernité de ce roman où chacun des personnages est libre d’être ce qu’il est, Personne n’y est enfermé, limité par une couleur de peau, des origines ou une classe sociale. Bien sûr, toutes ces considérations influent mais ne sont pas déterminantes. Aucune parano identitaire, aucun suprémacisme de quelques couleurs qu’il soit, ne vient entacher leur imaginaire d’hommes et de femmes. Héros libre d’un monde qui ne l’était pas et qui ne l’est toujours pas, les personnages de ce ”Romance in Marseille” traversent les époques sans prendre une ride. Si la Fosse n’existe plus, bombardée par les Allemands à la demande des autorités marseillaises qui concevaient ainsi leur projet d’urbanisme, ses héros, gens de peu, sont toujours l’âme de cette ville populaire entre mer et collines. 



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07 juin 2021

3:17

Bons baisers de Marseille

Pour vous rien n’a changé, je suis là fidèle au poste comme tous les matins à 7:40 du mat. Tout le monde est tellement habitué à ma présence, qu’on ne prête même plus attention à moi, je me faufile sur les ondes, me fond dans le décor, tout le monde pense que je suis éditorialiste, mais en fait, je l’avoue, j’suis espion, un espion high tech, un espion 3.0 depuis que j’ai découvert sur des sites marchands tous les ustensiles de ma panoplie d’espion. Car pour être espion, il faut le stylo caméra full HD, le mini tracer GPS, la prise USB avec micro intégrée pour écoute à distance. Il faut voir sans être vu, entendre ce qu’on ne voudrait pas que j’entende. Il faut surveiller, pister et amasser des données parfois, souvent en dehors de toute légalité. 
Alors j’espionne ma boulangère pour vérifier qu’elle rend toujours bien la monnaie, j’espionne mes enfants pour m’assurer qu’il change bien de chaussettes tous les jours et surtout je contrôle que personne ne m’espionne… car l’un ne fonctionne pas sans l’autre, comme une sorte de joker, d’increvable au jeu des 1000 bornes… c’est un marché, un bizness, un juteux bizness qui fait des heureux et forcément des malheureux. L’espion est partout. Dans le rap game comme en politique, chez les industriels comme chez le vendeur de weed. L’espion est même au coin de ta rue en toute légalité. Certains pensent même qu’il est dans la caméra de ton ordi en toute illégalité ou dans les cookies, oui dans les cookies de ton ordi pour rafler les miettes du gros gâteau ! 
Tout le monde est donc un agent secret et on aime ça. Pas de doute là-dessus, il suffit de constater les succès d’audience des émissions de la téléréalité. Car pour être espion, il être voyeur… c’est pourquoi j’aime la radio, le média qui s’écoute librement et dont on fêtait le centenaire cette semaine, un anniversaire que je n’avais pas vu venir et que j’ai donc failli louper. 
Bon anniversaire à la radio et à lundi car demain c’est vendredi et ce que je fais, ce que je dis le vendredi est top secret !

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03 juin 2021

3:12

Au cœur des villes

Je me souviens qu’un jour il y a quelques années, une amie attablée dans une gargote aux embruns marins me disait entre poisson, dessert et café que le petit appartement près de la gare dans la capitale où elle vivait depuis presque toujours, était enfin à elle. Qu’elle avait fini de payer mensualités comprenant principal et intérêts et que son prix, celui du marché précisait elle, avait largement augmenté. Elle n’en tirait aucune gloire, ne pensant pas le revendre, car se trouvant suffisamment bien dans ce cœur de ville populaire, en tout cas il le fut. Elle s’étonnait que dans cette ville fortunée au prix du mètre-carré élevé, dans cette élégante capitale, des hommes, des femmes et enfants puissent vivre ainsi sans que les pouvoirs publics ne soient choqués par cet état de fait. Qu’ils ne se posent des questions et surtout ne trouvent prioritairement des réponses à ce qu’à n’en pas douter, ils devaient avoir noté comme elle. Dans sa capitale ou dans la mienne, le constat est le même, même si le prix du mètre carré est un peu moins élevé ici.
Tout près de la gare St-Charles, sous les escaliers majestueux qui dégoulinent vers la Ville et son tumulte, vivent des hommes et des enfants, dans des tentes ou des voitures dont on ne fait plus le plein depuis bien longtemps, Ici, sous cette architecture de fer et de pierres vivent des personnes originaires d’Afrique de l’Est et l’Ouest pour la plupart, des majeurs et des mineurs. Régulièrement la Police vient subtiliser ses abris d’infortune, et cela, sans décision de justice, embarquant le peu d’intimité qu’ils arrivaient à préserver et les quelques effets en leur possession ainsi que les éléments des dossiers que ces êtres humains constituaient pour s’imaginer un avenir dans les clous, plutôt que dans l’illégalité. 
Il faut savoir que sans décision de justice, il ne peut avoir d’expulsion. Des lois protègent les habitants de ces abris d’infortune, des lois les protègent ainsi que leurs biens. Il serait bon que nos forces de l’ordre fassent respecter l’ordre, plutôt que le désordre. Une plainte devrait être déposée dans les jours à venir pour vol, espérons que la justice ne trainera pas trop. L’humanité n’est pas une option, mais un devoir auquel nous avons tous droits et auquel nous sommes tous astreint.

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02 juin 2021

2:56

Baba Snaily

Connaître son animal totem, c’est avoir conscience qu’au-delà, de notre personne, de notre corps et notre esprit, chacun d’entre nous est lié à un ou plusieurs esprits animaux, et que ces esprits animaux nous accompagnent tout au long de notre vie, mieux ils peuvent nous guider quand on a perdu notre route, ou quand on est juste en train de marcher à côté de nos baskets. L’animal totem est une représentation spirituelle héritée de la mystique amérindienne. C’est une des choses que ne nous ont pas ramenées Christophe Colomb et ses amis, car pour cela, encore auraient-ils fallu qu’ils s’intéressent aux peuples qu’ils rencontraient, au lieu de les exterminer et de piller leur or et autres ressources négociables ici. 
Le bon sauvage n’était pas digne d’intérêt, heureusement à en croire les prêcheurs d’antan avec missels et fusils, l’évangélisation lui a donné forme humaine et esprit. Sauf, que lui n’avait rien demandé… surtout pas d’esprit dont il ne manquait pas. Car lui savait qu’il était protégé, chouchouté, dorloté par son ou ses animaux totem. Des animaux totem qui l’avait choisi et non l’inverse. Ainsi, il se savait, lui et sa tribu sous la protection la protection du cerf, du pic-vert, du saumon, de l’ours, du corbeau, du serpent, de la chouette, de l’oie, de la loutre, du loup et du raton laveur comme ajouterait Prévert à cette longue liste. Ces animaux sont les fées de nos contes de fées, celles qui se penchent sur nos berceaux, des fées, pleines de poils ou de plumes, des fées bienveillantes. Les connaître, c’est, parait-il, se donner la possibilité d’entendre leurs conseils, de bénéficier de leurs enseignements, de laisser entrer la magie dans nos vies. 
Moi, ça fait des années que mon animal totem est le requin. Un gentil requin souriant, avenant avec un chouya de mordant, comme une pointe de harissa ajoutée à la dernière minute pour relever le plat. Un requin qui, avec les confinements à répétition, a peu à peu laissé place à l’escargot. Par manque de rythme. Parce qu’à ne plus rien faire, on laisse tout glisser sur un filet de bave. On prend son temps à deux mains, sa maison sur son dos et on avance tel Raymond Barre un mercredi de conseil des ministres. Les plus jeunes iront chercher la ref’. Désormais sous la protection de l’escargot, j’aimerais que dans les minutes qui viennent au moins, vous m’appeliez Baba Snaaily, Snaaily de “snail”, l’escargot en anglais, avec deux “a”, sans raison particulière, juste parce que j’aime ça.

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01 juin 2021

7:13

Le retour des moustiques

Chaque année, c’est là même chose, je les oublie. On les oublie comme s'ils n’avaient jamais existé, comme si le dernier croisé à la fin de l’été, avait été l’ultime, comme si la famille moustique toute entière s’était éteinte faute de descendance. Je m’étais laissé à penser que le bourdonnement de cet ultime moustique avait été son chant du cygne, comme si un créateur tout puissant, appelle-le, invoque-le comme tu voudras, tu as l’embarras du choix, comme si un créateur tout puissant ou un insecticide surpuissant, de préférence un de ceux pour les bêtes qui font bzzzz avait définitivement anéanti cet olibrius volant et piquant, ce suceur de sang, plus énervant de nuit qu’une d’insomnie, plus irritant qu’une soirée déconfinement chez ton voisin de 23, 24 ans. 
A 7:40 passé, je dis mollo sur les fléaux. On a déjà assez à faire avec le coronavirus, les violences conjugales, la fermeture de discothèques pour ne pas ajouter le moustique et pire le chikungunya, la dengue, la filariose lymphatique et toutes les autres maladies ou simplement désagréments causés par le moustique. Par fidélité à ma mission quotidienne, je devrai vous dire que c’est avec bienveillance et sans haine, que j’ai accueilli son bourdonnement à mes oreilles, que je me suis dit : enfin l’été, enfin temps de remiser ma couette de ressortir mes tongs après une première tentative très vite avortée du fait du dérèglement climatique car appelons un chat un chat et un bordel climatique, un dérèglement climatique plutôt qu’un réchauffement climatique. Car le réchauffement pour nous habitants et habitantes des zones tempérées est juste synonyme d’un automne-hiver-printemps plus doux et d’un été caniculaire, mais rien de pire. Alors que l’avenir est au grand n’importe-nawak climatique autant le savoir. Un grand n’importe-nawak climatique qui conduira tôt ou tard des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sur les routes pour espérer survivre. Qui sait même toi qui n’aime les migrants qui n’aime pas les personnes déplacées devras-tu un jour, ou peut-être une nuit prendre la route.
Mais revenons à cet intrépide moustique qui m’a pourri une partie de la nuit, à ce premier moustique d’une longue liste qui va, lui ou ses frères, l’été durant, “disturber” mon sommeil, je pense que j’ai, sur le coup de 5h du mat, sans haine aucune mais avec beaucoup d’énervement, fini par le coincer, entre le drap du matelas et ma main, à moins qu’il ait profité de cet appel d’air pour voler vers d’autres chambres enquiquiner mes minots par exemple que je remercie. 

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31 mai 2021

3:31

Quand j’serai grand, j’serai youtubeur

Quand j’étais minot, je rêvais, on rêvait de devenir journaliste, vétérinaire, pompier, voire footballeur. Quand j’étais minot, je voulais être Squaaly reporter comme Tintin. Je voulais vivre des aventures de dingues : Squaaly en Franche Comté, Squaaly et les Limousins, Squaaly au pays des Bayroutistes… Mais ça, c'était avant ! Et aujourd’hui, je suis éditorialiste au Nova jour se lève, la première matinale de France… 
Oui la première matinale de France à avoir osé le pari du Baba Squaaly se confie sans haine, 4 jours par semaine. Mais les minots d’aujourd’hui, eux, à quoi rêvent-ils ? 
On me dit, on me souffle dans l’oreillette qu’ils sont nombreux à s’imaginer youtubeurs, à se projeter influenceurs dans le monde d’après, le monde d’après leurs études pour peu qu’ils en fassent. Ils sont un moulon comme on dit à Marseille à s’inventer des vies devant un caméscope pour finir dans un écran d’ordi ou de smartphone, suivi, liké, adulé, recherché par des milliers de fans, des dizaines, des centaines de milliers de fans. Ils rêvent de donner leur avis, faut dire que si comme si comme moi ils ont élevé à coup de : « Tu parleras quand tu seras grand », je comprends que dès les premiers poils au menton ou sous la ceinture, ils aient envie de l’ouvrir !
Youtubeur, c’est un bon job. Tu n’as pas gagné le prix de l’Eurovision, pas mis un but en final de coupe du monde, pas même sauvé un gamin qui chute du 5ème étage, pas plus que tu n’as le découvert le moindre petit vaccin. Non, tu n’as rien fait de tangible et tu as un statut de demi-dieu. Tu es approché, chouchouté par des marques ou des agences de pub pour dire du bien, pour dire du mal. Ton avis compte. Et comme les bons comptes font les bons amis, tu es prêt à tout, à tout dire pour peu que ça serve ta notoriété ou ton compte en banque. Tu pourrais même déglinguer le vaccin Pfizer, si on te le demandait… 

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27 mai 2021

3:48

Motdepassittude

Oui, ce matin, tout particulièrement, je vais vous demandez d’abandonner tout ce que vous faites, de lâcher votre tartine ou votre enfant que vous étiez en train d’habiller, d’arrêter de courir après le temps perdu au fond de votre lit pour m’écouter, oui m’écouter profondément, intensément car ce matin, je vais vous parler mot de passe, code, clé secrète. Ce matin, je vais tenter avec vous de comprendre comment chacun d’entre nous compose, organise ses mots de passe, car cela en dit long sur la structuration de notre pensée, sur sa structuration et sur la préservation, la protection de nos données personnelles que soient d’autres bancaires, médicales ou d’ordre épistolaire, puisque que désormais il faut des mots de passe pour tout ou presque. 
Il faut des mots de passe pour se connecter à Internet, des mots de passe pour voir apparaitre en rouge sa situation financière, car malheureusement les erreurs de la banque en votre faveur sont moins courantes qu’au Monopoly, des mots de passe pour prendre rendez-vous avec son toubib. Perso, j’ai fini par établir, par rédiger un annuaire, un recueil de mes mots de passe que j’ai bien évidemment protégé par un mot de passe. J’ai ce qu’on appelle la motdepassittude aigüe. On a tous nos trucs, nos dates anniversaire, à l’endroit ou pour les plus méfiants à l’envers, façon effet miroir, nos poèmes chéris. 
Moi par exemple, c'est l’Ode à Cassandre de Pierre de Ronsard, dont je prélève la première lettre de chaque mot du premier vers : Mignonne, allons voir si la Rose.
 Ça donne MAVSLR. Et comme généralement il faut un ou plusieurs chiffres, j'ajoute 1545, puisque ce poème dédié à Cassandre Salviati a été écrit en 1545. Cette jeune fille, cette Cassandre était fille de banquier, c’est donc mon de passe pour tout ce qui est financier. Pour le médical, comme je sais que je vivrais jusqu’à 100 ans, je glisse l’année de mon décès et le prénom de toubib. Pour ma boite mail, chez bip, après des déconvenues avec blurp, j’ai mis : j’étais chez blurp, mais je préfère bip. Ça marche très bien. On oublie rarement les heures passées au téléphone dans l’espoir d’accrocher un correspondant qui, pour la 150ème fois, va nous proposer de débrancher rebrancher notre box. n a chacun ses trucs… n’hésitez pas à me communiquer les vôtres via la page Instagram “laradionova” ou la page Facebook “Baba Squaaly se confie sans haine”, promis juré ça restera entre nous. En attendant vos message, je file reconfigurer tous mes comptes, ils en ont bien besoin, je crois.

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26 mai 2021

3:35

Avec des si

Minot, souvent on me disait qu’avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt de la chose. Mais bon, ça semblait faire plaisir à mes parents et aux adultes qui m’entouraient, alors, pourquoi pas ? Mais bon, des décennies plus tard, je ne serai pas loin de croire qu’avec de si, on mettrait aussi Marseille en bouteille. Comme quoi avec des si, on pourrait tout faire, tout faire. Avec des si, on pourrait tellement tout faire, qu’on pourrait presque dire qu’avec des si on peut tout faire. Tout faire et on ne le fait pas. Pourtant, on la tous dit. On a tous dit si j’étais moins con, je ferai ça… Si j’étais moins con, je ferai çi.
La liste est longue, d’arrêter de me laver les dents sous la douche ; à écrire des chroniques d’avance pour le matin où je serais en manque d’inspi, la liste des “si j’étais moins con” est effectivement très longue. Ce qui marche pour moi, marche pour toi. Si tu étais mon con, s’il était moins con, si nous étions et ainsi de suitemais je crois que tu es largement moins con que tu en as l’air. On est tous collectivement et individuellement largement moins con qu’on en a l’air. Certains c’est sur les bords que cela se joue, d’autres, c’est ou dans les grandes largeurs mais quelque part on est tous moins con qu’on y parait. Moins con qu’un balai ou qu’une vulve. Moins con tout court et, que les balais et les vulves ne m’en tiennent pas rigueur, il n’y a rien contre eux, c’est juste par habitude, habitude à la con, qu’on dit ça. Avec des si, on pourrait tout faire et on ne le fait. Avec des si on pourrait mettre fin à la guerre au Proche-Orient. Et au lieu de ça, les morts et les blessés de deux camps s’additionnent à l’heure des juteux J.T. Si on écoutait les morts et les blessés, ceux qui pensent qu’ils sont des morts à la con, des blessés à la con, qu’ils avaient mieux à faire que finir dans un cercueil, sur un fauteuil roulant ou un lit d’hôpital. Si les on écoutait, si on nous écoutait, si on s’écoutait ceux qui croit qu’avec des si on mettrait Paris, Marseille, et pourquoi pas le monde en bouteille soigneusement rangé entre la poire et le calva… Pom Pom Pom Pom, si on les écoutait Israeliens et Palestiniens feraient un grand banquet comme à la fin d’un recueil d’Astérix et Obélix, en remplaçant juste le marcassin par un mouton. Mais notre monde est bordélique, nos vies le sont aussi et c’est ce bordel incessant, permanent, ce typhon ravageur, qu’il nous faut dompter, une sorte de devoir quotidien et après seulement après, s’il nous reste un peu de temps, on verra pour ce qui de l’embouteillage de Paris, Marseille, Clermont, Saintes, pour l’embouteillage du monde.

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25 mai 2021

3:12

Raoult, mon héros

Si depuis le début de la crise sanitaire, matin après matin, jamais au grand jamais, vous ne m’avez entendu prendre parti pour - ou contre d’ailleurs - Didier Raoult, c’est pour deux raisons : tout d’abord, je n’ai pas les états de service du célèbre chevelu et ne peut donc prendre part à ces débats hors de mes compétences, et surtout parce que j’éditorialise depuis la Cité de Phocée et que cela pourrait être assimilé à du parti-pris. Si le premier argument est discutable d’autant que je m’autorise à parler ballon rond alors que j’ai deux pieds gauche, le second est irréfutable et a justifié que plus d’une fois je brandisse mon très déontologique droit de réserve. Mais ce matin, premier matin de la semaine et lundi de pentecôte, je me lâche et avoue humblement que je suis pour l’érection d’une statue à mon compatriote Didier Raoult. Oui, je suis pour que cet éminent spécialiste des maladies infectieuses, et directeur de l’Institut Hospitalier-Universitaire Méditerranée Infection soit reconnu, honoré, médaillé, statufié car il le mérite. Oui, Didier Raoult est un génie ! N’ayons pas peur des mots, Didier Raoult est un génie, un vrai génie, quelque part entre le Professeur Tournesol et Einstein.
Sanctifions-le. Cet homme est un sauveur, cet homme, mi-homme mi-dieu est notre sauveur. Si je devais le caricaturer, je le dessinerais tel un paratonnerre sur lequel s’échoueraient toutes les saintes foudres.
C’est un bouclier ! Avec lui, rien ne peut nous arriver. Et il n’y a que lui par exemple pour nous protéger de Philippe de Villiers, ce nobliau vendéen qui s’est cru bon de ramener sur tous les plateaux télé, sa fraise blanche, sa collerette façon monde d’avant, histoire de dire qu’il pèse dans le game national autant que dans son domaine du Puy du Fou.
C’est sur le plateau de Pascal Praud, qu’il a vanté d’un ton docte, le remède de mon nouveau héros marseillais, un remède qui combine hydroxychloroquine et pastis, selon un colloque entre le patient et le grand professeur qui reste secret à jamais. Oui, vous avez bien entendu : hydroxychloro et pastaga, « un pastis comme on le prend à Marseille », précisait-il cul sec.
Et vlan, l’affaire est jouée. Circulez, il n’y a rien à voir, plus rien à voir ni même à boire. On ne devrait plus croiser Philippe de Villiers du Pastaga comme on le surnomme désormais, on ne devrait plus voir ce triste sire aux JT et dans les émissions politiques, ne plus le croiser sur les murs de nos villes candidat à je ne sais quelle élection, à moins que ça soit celle du roi des pitres ou du prince des Jean foutre. Et pour cela, moi je dis MERCI à Didier Raoult !

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24 mai 2021

3:54

C'est Marseille, bébé !

A 11h26, le 15 avril, l’info est apparue sur mon téléphone. Oui, je l’avoue, mon téléphone relié au monde est ma principale source d’infos à défaut de télé que j’ai abandonnée dans une déchetterie il y a des années déjà. Cette info était poussée comme on dit dans le jargon d’aujourd’hui par le quotidien régional La Provence, celui qu’on lit ici avec la Marseillaise et Marsactu quand on veut savoir ou pas, jour après jour, ce qui se passe en bas de chez soi et parfois même plus loin. L’info était réduite à son message essentiel : Marseille : cinq arrestations dans un triple règlement de compte !
Une anodine et néanmoins sibylline info à même de mettre en ébullition mes neurones, en surchauffe ma boite à fusibles, car combien était-il dans ce fameux triple règlement de compte ? 5, 15 ou 5/3 c’est-à-dire 1.666666666. Ici, et plus encore qu’aux frontons des grandes marques d’horlogerie, on a par tradition le goût de la précision. Ici, on sait que les bons comptes font les bons amis et les bons règlements de compte, les bons ennemis. Ici, on n’a pas pour habitude de plaisanter avec les comptes et leurs règlements. Souvenez-vous de la recette du Picon-Citron-Curacao. Souvenez-vous de ce fameux échange au comptoir entre Marius, impayable Raimu et César, le fragile et néanmoins déter ’ Pierre Fresnay…
Souvenez-vous de ce tiers de curaçao, ce tiers de citron, ce bon tiers de Picon et de ce grand tiers d’eau que Marius servait à César sur grand écran. Ici, on sait compter au comptoir ! Les deux mots ont certainement à voir ! Il m’aura fallu attendre la journée d’hier, et la réouverture des terrasses et des cinémas sous le soleil de Marseille pour comprendre à quoi pouvait me servir cette info du 15 avril à 11h26. Un mois bon poids pour saisir que cette triste affaire de règlement de compte, de triple règlement de compte qui s’est soldé par trois morts retrouvés calcinés dans le coffre de voitures carbonisées, pouvaient revenir en ce 20 mai, comme un hommage poignant à la réouverture des terrasses et des salles de
cinéma.

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20 mai 2021

2:58

Dans le McDo réquisitionné des quartiers nord de Marseille

L’Après M, le McDo des quartiers nord, réquisitionné par des habitants après une liquidation judiciaire... On en avait parlé il y a quelques mois en effet - mais il y a du nouveau...

Dans le McDo réquisitionné des quartiers nord de Marseille

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18 mai 2021

3:45

Neufs enfants d'un coup

Baba Squaaly nous raconte un beau conte de fées ce matin. Ou peut-être un cauchemar de fées, chacun se fera son idée...
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17 mai 2021

3:55

SMA vs Macron

Le SMA est vex et ça peut se comprendre. Pour être plus précis 200 festivals affiliés au Syndicat des Musiques Actuelles ont les boules et l’ont fait savoir collectivement la semaine dernière, par le biais d’une lettre ouverte au Président Macron ! Oui ils ont les boules, car ils comprennent mal que travaillant d’arrache-pied avec Roselyne et ses conseillers de la Place de Valois, ils apprennent régulièrement de la bouche du Président ou du premier des ministres, des décisions qui ne vont pas dans le sens de leurs échanges ; pire que des mesures sont décidées sans que leurs modalités d’applications soient précisées. 
Selon eux, c’est effet d’annonce sur effet d’annonce. Et la dernière salve de mesures annoncées par Jean Castex lundi soir ne fait que renforcer leur sentiment, surtout en ce qui concerne leur domaine, celui des festivals qui a besoin de temps et mesures claires. Un super tanker ne fait pas demi-tour dans le canal de Suez sans anticipation, si vous voyez ce que je veux dire !
Qu’il s’agisse du Pass Sanitaire, des jauges, du couvre-feu, des contrôles qu’ils soient de sécurité ou sanitaire, rien n’est très clair. Le mot flou est même revenu dans plusieurs interviews menées et l’on le sait depuis que Martine Aubry nous l’a rappelé en octobre 2011 : quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. Et le loup le SMA n’aimerait pas le voir sortir du bois à la dernière minute ? 
Le SMA ne comprend pas pourquoi par exemple, son public, celui des manifestations culturelles de plus de 1000 personnes, devraient se soumettre au pass sanitaire alors que les clients des centres commerciaux ou les usagers des transports en commun n’en ont pas l’obligation. Comment un festival accroché à un petit village dans la garrigue, voire, même, à une ville petite ou moyenne va-t-il pouvoir proposer à son public des tests tous les deux jours pour valider leur pass s’ils ne sont pas encore vaccinés et qui va prendre en charge le coût de ces milliers de tests ? Ces annonces évoquent un retour des concerts debout debut juillet. On parle d’un spectateur pour 4M2. Va-t-on imposer le retour de la crinoline pour éviter les regroupements intempestifs
La liste de questions formulées dans cette lettre ouverte à retrouver sur le site du SMA est longue. À l’heure de l’ouverture des billetteries, les organisateurs qui n’ont pas encore déclarées forfait, ne savent pas toujours pas sur quels pieds danser. Il est grand temps de les rassurer pour qu’à la question que faisiez-vous au temps chauds, nous puissions répondre, n’en déplaise aux fourmis, nous chantions et dansions !Et lundi, car demain jeudi est férié, comme tous les vendredis pour moi.

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12 mai 2021

3:19

Flash-back dans un concert de Bob Marley

J’aime le temps long, j’aime donner du temps au temps comme disait François Mitterrand qui revient beaucoup en ce moment, vous ne trouvez pas. Presque autant que Bob Marley. Pourtant, je ne crois pas celui qui n’était pas encore Président de la France, juste candidat alors était au Bourget le 3 juillet 1980, pas plus que Jack Lang d’ailleurs. Je ne les ai pas croisés, et personne ne m’a dit les avoir vu. Le plus dingue, c’est que Président, François Mitterrand l’est devenu la veille du décès de Bob Marley. Drôle d’époque !

Au Bourget, le 3 juillet 1980, moi, j’y étais. Au Bourget, le 3 juillet 1980, j’allais pénard vers mes 19 ans. Au Bourget, le 3 juillet 1980, je n’étais pas seul. On était 47000, parait-il à avoir acheté notre place pour ce concert unique à plus d’un titre. Unique parce que c’était celui de Bob Marley, un prophète vivant - ils sont rares de nos jours - un prophète qu’on pouvait toucher ou du moins espérer toucher, un prophète qui fumait le pet’, chantait à tue-tête et tapait dans le ballon avec les pieds ou la tête. Un prophète qui disait la vie des gens de peu, un prophète qui parlait d’amour, de paix et d’unité et traçait de sa voix les contours de Babylone. Unique aussi, parce que jamais au grand jamais, autant de monde n’avait été réunis en France auparavant dans la même enceinte pour un même concert. Un mois plutôt, le Pape Jean-Paul II n’avait rameuté lui que 22000 personnes pour son show gratuit, son homélie comme on dit. Aucun rapport, me diriez-vous… Aucun rapport, OK… mais quand même !Un pape chasse l’autre, était une formule qui courrait alors les rédactions. Le Pape du Reggae était dans la place et moi aussi ! Pour de vrai !
Je pense qu’il me reste comme une relique ou un saint suaire, le billet de ce concert dans un carton de déménagement que je n’ai toujours pas déballé, car plein de souvenirs que j’emporte d’appart en appart, que je conserve pour le jour où je serais vieux et que la mémoire viendra à me manquer, qu’il me faudra des preuves pour être sûr d’avoir vécu ces bouts de vie dont on me parlera. 
Le 3 juillet 80 au Bourget, je n’avais pas encore 19 ans et j’aspirais déjà à plein poumon le hash du mot haine pour ne recracher que des volutes de paix. 40 ans plus tard, je ne me souviens même plus du stress du passage des barrières et du sentiment partagé de libération qui a suivi quand chacun a sorti de son slip, de la capuche de son Kway ou de ses chaussettes son précieux matos. 40 ans plus tard, je ne me souviens pas de grand-chose, plus de 40 ans de weed, fut-elle à l’ancienne et un léger trauma crânien ont probablement eu raison de mon disque dur interne. Pourtant, je sais que le 3 juillet 1980, j’étais au Bourget, que voulez-vous de plus ? 
Sans remonter 40 ans, en arrière, si je vous demande ce que vous, vous faisiez le 3 juillet 2011, il y a dix ans tout juste, je ne suis pas sûre que vous puissiez répondre à ma question. Réfléchissez-y, vous avez au moins jusqu’à demain pour ça d’autant qu’il est sûr qu'à 7/40 demain mardi, j’aurai oublié ma question et qu’on parlera d’autre chose !

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11 mai 2021

3:46

Y’a 21 ans en 2000

Ce matin, revient à ma mémoire, le passage à l’an 2000. Faut dire que ça a été l’événement de nos vies, avec peut-être, pour certains anciens dont je me targue de faire partie : le premier pas sur la Lune, un petit pas pour l’homme un grand pas pour l’humanité -même si certains très tôt, avaient parlé de fake-news, de simulacre, de falsification de la vérité et de tournage en studio au sujet de ces images qui ont traversé des milliers de kilomètres avant de parvenir jusque dans nos petites lucarnes. Pour ce qui est du passage à l’an 2000, qui célébrait l’entrée dans la dernière année du 2ᵉ millénaire, personne n’a crié au mensonge ou au travestissement de la vérité. La nuit du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000 a bel et bien eu lieu. Croix de bois croix de fer, si je mens j’vais au Puy du Fou, retrouver de Villiers.
Si tu étais né à l’époque et pas trop bébé, tu t’en souviens. Cette nuit est inscrite dans ta mémoire. Même les oubliistes, ceux qui comme moi appartiennent au parti de l’oubli, et sont à jour de leur cotisation ce qui est un comble, ceux qui plaident pour faire table rase du passé, ont quelque part, accroché dans un recoin de leur cerveau, une bribe de souvenir de cette nuit-là. Ils ne savent plus toujours très bien où… comment… avec qui… mais ils savent qu’ils l’ont vécu, ce compte à rebours planétaire et ce soulagement que tout soit encore comme avant après que le zéro a été prononcés !
Ne nous y méprenons pas. Ils ont tous encore, enfoui quelque part en eux, cette crainte du grand bug final, celui qui devait mettre le grand oaï dans l’organisation binaire de notre monde du fait d’un problème de conception systémique. En fait plus que d’un bug, on aurait dû parler d’obsolescence. 
L’obsolescence étant pour la plus célèbre de toutes les obsolescences, programmée… ça ne faisait pas trop science-fiction, alors on s’est rabattu sur le bug, le fameux bug de l’an 2000. Certains ont même imaginé la fin du monde, un cataclysme énorme ou que sais-je encore… Mais personne n’avait vu arriver dans sa longue-vue, la Covid 19 en 2019, à l’exception peut-être de quelques auteurs méconnus qui avaient décrit cette plaie du monde moderne. Un jour, on dira, il y a cent ans en 2000… et nombre d’entre nous ne serons plus là pour en parler. C’est sûr. Comme il est sûr que demain… je serai à mon poste, sur le pont langue pendue, prêt à taquiner les mots, moi qui ai survécu au bug de l’an 2000 et pour l’instant à toutes les plaies qui ont encadré cette date, que ça soit Nadine Morano, l’herpès buccal, la dégénérescence du hip-hop en sous-variété planétaire et même la Covid ! 

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10 mai 2021

3:48

Cours d'empathie au Danemark

En rang par deux avant d’entrer s’il vous plait, installez-vous à vos places et ouvrez vos cahiers d’empathie. Nous sommes au Danemark pour un cours d’empathie. Mais qu’est-ce que l’empathie, tout d’abord ? C’est selon mon vieux pote wiki : « la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu. ». C’est en fait une décentration de la personne, qui ne réfléchit plus et n’agit plus selon ses propres critères, mais en tenant compte de ceux l’autre. Ce n’est pas juste de la sympathie, de la compassion, voire de l’altruisme, mais plutôt une volonté de penser et d’agir d’un point central qui n’est plus le sien. C’est sortir de son corps et adopter celui de l’autre, adopter son corps, son histoire, sa façon de réfléchir pour essayer de comprendre ces pensées et ces actions. Ces c e s et non plus ses s e s. penser le démonstratif plutôt que le possessif.
Au Danemark, pays de 5 millions d’habitants, on apprend depuis bientôt 30 ans l’empathie à l’école, à raison une heure par semaine, et ce, de 6 à 16 ans. Pas de devoirs, ni d’interros, Juste des échanges qui permettent d’éviter que certains ne développent cette forme de nombrilisme exacerbé, cet égocentrisme démesuré qui les conduit à ne penser qu’à eux et surtout à ne voir le monde qu’à travers leur prisme ! Comprendre que l’autre pense et agit différemment de moi ou de toi, facilite grandement nos échanges en modifiant le panorama, un peu comme quand tu arrêtes de ne faire que des selfies narcissiques avec ton smartphone et l’utilise comme un appareil photo, appareil que tu prêterais à quelqu’un le temps d’une photo. Une photo sur laquelle tu pourrais peut-être même figurer, et qui sait découvrir des choses de toi que tu ne savais pas.
Mais pour confier ton téléphone à quelqu’un, il faut avoir confiance en cette personne, ne pas craindre qu’elle ne s’escape en courant avec ton phone dont tu n’as pas encore payé toutes les mensualités. Faire confiance, ne plus avoir peur, ne plus propager ce sentiment qui contracte tes muscles et ta réflexion, c’est un pas énorme vers l’empathie. 
Ça y est j’entends déjà, au loin, dans les campagnes mugir ces féroces commentaires qui parlent de monde de bisounours. Je le concède ! Bisounours, je suis et bisounours, je resterai ! Bisounours for ever. Bisounours, j'adore car toujours mieux que Zemourours et consorts.

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06 mai 2021

3:43

Que sont nos tamagotchis devenus ?

Je ne me souviens plus très bien, qui m’a parlé la première fois de ces drôles de petites bêtes venues du Japon, qui pour la première fois a prononcé à mes oreilles le mot tamagotchi ; un mot qui fleurait bon l’empire du Soleil Levant, un empire qui se limitait pour moi alors aux seuls Samouraïs, aux sushis et autres yakitoris croqués entre deux verres de saké chaud en criant Ay Saké, Saké Ay ! 
J’étais passé à côté de la vague manga, je l’avoue et l’idée d’adopter un animal de compagnie, fut-il virtuel, n’enchantait guère le patachon à la vie qui va avec, que j’étais à l’époque. Mais peut-être étiez-vous trop jeune ou même pas né quand ce mot valise japonais fut créé. Un mot qui associe les termes tamago qui signifie œuf dans la langue de Mishima, et wotchi qui désigne la montre. Le tamagotchi est donc un œuf montre. Rien à voir avec l’œuf cocotte ou l’œuf de Pâques qui n’est déjà plus de saison. Le tamagotchi est un animal de compagnie virtuel créé en 1996 dans une firme de jouets nippone. C’est en cette année princière que nous sommes entrés de plain-pied dans le monde virtuel avec un grand V. Cet animal de compagnie virtuel de la taille d’une console miniature, d’une montre d’où son nom ; on doit l’aider à grandir. On doit l’accompagner dans sa croissance. Le Tamagochi est un jeu, un jeu à la con, mais un jeu. Un jeu au cours duquel on ne plaisante pas, un jeu qui parle de vie et de mort, d’éducation, de pipi caca et de becquée. 
Au moment même où l’on adoptait un tamagotchi, il fallait savoir qu’on démarrait une partie longue comme un jour sans fin. Il fallait être conscient qu’on entamait un jeu à plein temps. Qu’il faudrait penser à satisfaire tous ces besoins, le dorloter, lui parler, l’amuser, mais aussi le nourrir, lui faire faire ses besoins, les petits comme les gros, et surtout ne pas l’oublier dans un coin sous peine de… Sous peine de quoi oui déjà ? Sous peine de passer pour un tueur de tamagotchi. En ce jour 5 du mois 5 comme on dit dans de nombreux pays, en ce 5 mai comme on dit ici, j’aimerai savoir qui a encore un tamagotchi vivant, qui n’a pas succombé à la tentation de l’euthanasier, de le laisser mourir à petit feu dans une boite à chaussures ? 
Qui continue effectivement à veiller aujourd’hui encore à son développement ? Aucun de nos auditeurs, je pense ! Je sais ce n’est pas très beau, mais au final, ce n’est qu’un jeu, la DDASS ne vous poursuivra pas, on le sait tous, mais à 7h40 du mat ici,14:40 à Nagasaki, j’aimerai interroger vos consciences : Êtes-vous fier de vous, vous qui avez abandonné votre animal de compagnie virtuel au profit d’un smartphone ? Pensez-y et quel que soit votre conclusion, nous on se retrouve demain pendant ton petit-dej, sous ta douche ou en voiture ! La Vie est un éternel recommencement !

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05 mai 2021

3:58

Régionales en PACA

Les prochaines élections régionales en région PACA agite Marseille évidemment, mais aussi la Région et jusqu’à Paris où le siège des Républicains est en ébullition depuis que Jean Castex, chef du gouvernement, a annoncé que la liste en marche en PACA se retirait au profit de celle des Républicains, menée par Renaud Muselier.
Renaud Muselier, vous voyez, un sous fifre de Gaudin, à qui personne à commencer par l’ancien de Maire de Marseille, ne faisait confiance pour diriger la ville ou à la Métropole. Renaud qui est devenu chef de la Région PACA après que son collègue Christian Estrosi avec qui il avait été élu façon Dupond et Dupont de la politique locale, ne démissionne pour conserver, lui, son fauteuil de Maire de Nice. Pour mémoire, cet attelage avait été élu aux dernières Régionales grâce au retrait des listes de gauche et écologiste pour faire front l'Extrême-droite. Depuis, que dire ? Que le principal combat de Renaud Muselier à la tête de la Région Provence Alpes Côte d’Azur qui lui était acquise, a été de renommer la Région PACA en Région Sud. PACA, ça ne claquait pas assez, selon lui… PACA… ça faisait bébé… A beu bi bou bou… PACA, vous voyez ce que je veux dire…
Pour lui avec PACA, on était probablement plus proche du stade anal que du stade Vélodrome… et ça, le stade anal, ce n’est pas son truc à Renaud… Lui a une haute idée de sa région, une idée cérébrale. Si la Région est tjs administrativement parlant PACA, Renaud Muselier a juste inventé une marque, parlant désormais de Région SUD. Notre Don Quichotte provençal a les moulins à vent qu’il peut ! Pas de quoi faire reculer le Front National qui ici continue de faire de gros scores à chaque élection. A Paris, on a donc entériné ce désistement en Région PACA, entériné ce rassemblement à droite. Parce que ne nous y trompons pas le ni droite ni gauche du président de la République, sorte de ni pile ni face, n’a qu’une figure celle de l’opportunisme qui grignote tout ce qu’il peut sur son chemin à la façon d’un Pac-Man affamé de pouvoir. Pour ne pas apparaître au lendemain du premier tour des prochaines élections régionales à la traîne en PACA, le parti présidentiel se retire au profit d’une alliance avec la liste de Renaud Muselier qui lui rêve trop de devenir Ministre. Rappelons-nous qu’il ne fut par le passé que Secrétaire d’État aux Affaires étrangères sous les gouvernements Raffarin et la présidence Chirac, Secrétaire d’Etat qui n’a pas laissé de grands souvenirs.
L’ego, joue un rôle important dans ce jeu de construction ou de déconstruction allez savoir, un jeu auquel les écologistes et partis de gauche peinent à comprendre les règles. Car le plus étonnant de toute cette histoire, c’est que  ce rassemblement reussi – appelons un chat , un chat - des forces de droites fait le jeu au final de l’extrême-droite , les Tenors de la gauche et de l’écologie peinent à parler d’une même voix et d’inventer un futur à cette région qui cet été encore fera le bonheur des touristes de la France entière !

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04 mai 2021

3:21

Sans la nuit

Toi aussi la nuit te manque, la night comme tu dis avec un léger un frisson dans le bas du dos, te manque. Ce monde fait d’étoiles qui filent te manque. Que tu le connaisses sur le bout des doigts ou que tu ne fasses que l’effleurer avec modération ou pas, la nuit te manque. Tu y penses souvent.
Tu rejoues tes tournées des grands ducs, tes nuits sans sommeil, tes ivresses passagères et tes comas qui durent parfois jusqu’à la nuit suivante. Tu repenses à ces conversations sans queue ni tête avec des inconnus, à tes marathons sur le dancefloor et tes cafés-croissant au petit matin quand les premiers rayons du soleil te font cligner les yeux. La nuit te manque. La nuit et ses chats gris me manque aussi, je l’avoue !
Ne plus avoir à espérer que le cerbère que tu as amadoué il y a deux jours, te reconnaisse au milieu de cette queue sifredienne et t’invite à rentrer, alors que toi, de jour, tu serais plutôt pour l’abolition des privilèges, te manque. Ne plus avoir de bar où s’accouder en tapant du pied, te manque. Tout ça te manque et tu, et on n’est pas tout seul dans ce cas… Nicolas Debru, plus connu sous le nom de Lasko dans le monde de la vidéo, est comme toi, comme nous.
Plutôt que de tourner en rond dans son deux pièces cuisine ou t’y organiser des soirées à plus de 6, ce réalisateur a pris sa caméra et est parti à la rencontre de ceux et celles qui font la nuit marseillaise. Il a rencontré, interviewé des DA et des responsables de club, un DJs, une DJette, un VJay, un régisseur, une comédienne, un chef cuisto, un MC, un photographe, une eventeuse c’est comme ça qu’on appelle parait-il une faiseuse d’event et même un supporter de l’OM, c’est dire si il a fait le tour de la night ! Au total… c’est 20 non essentiel.les qui racontent comment la nuit nous est essentielle, 20 non essentiel.les qui se racontent au fil de 20 capsules vidéos de 2mn, de 20 sujets face cam entrecoupés d’images d’archives qu’il a lui-même tournées avant ce grand black-out. Tous ces sujets sont à retrouver à raison d’une par jour depuis le 19 avril sur Youtube sous le générique Sans La Nuit. 20 sujets comme les facettes de cette boule qui fait scintiller ta nuit.

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03 mai 2021

2:55

Jardinage nu

Pas d’bol ; le 1er mai est un samedi. La fête du travail tombe cette année sur le premier jour du week-end, sur un jour de repos. Pas quoi hurler au complot, même si ce n’est pas jojo !
C’est pas cool ! Doublement pas cool même, car de fait la célébration de la fin de la seconde guerre mondiale qui tombe un 8 mai, aura donc lieu elle aussi un samedi, cette année ! C’est la double peine ! De quoi râler, non ? Alors je râle !
Et quand j’ai fini de pester à tout va, je découvre que ce samedi 1er mai 2021 sera aussi la Journée du Jardinage Nu. Vous avez bien entendu : la Journée du Jardinage NuI nscrite dans le calendrier depuis 2005, cette journée est arrimée au premier samedi du mois de mai. Donc en 2021, elle deboule naturellement le samedi 1er mai, un samedi férié qui enfilera si j’ose dire le costume de la journée du jardinage nu !
Économiquement parlant, dans un monde marchand, je peux comprendre que les représentants de l’industrie du jardinage aient souhaité créer une journée du jardinage, d’autant que ce hobby en plein développement pèse aujourd’hui grosso terreau 8 milliard d’euro et réunit pas moins de 63% de la population.
Ok, ça se comprend. En revanche, je me demande quel lobby industriel a eu envie au début du troisième millénaire, d’aller quémander une Journée du Jardinage Nu.Il n’y a clairement rien à vendre de plus que lors d’une journée du jardinage, à l’exception peut-être de quelques fioles de mercurochrome et boites de pansements. C’est donc par pur altruisme, sans espoir de retour sur investissement, qu’un groupe de personnes constitué en lobby autour du journaliste Mark Storey du permaculteur Jacob Gabriel, a défendu l’idée d’une journée du jardinage nu, afin de glorifier d’un seul coup d’un seul la nature et le naturisme, le jardin et la nudité. C’est beau comme un ange traversant les vignes, à la recherche d’une feuille à sa taille.
Cette journée permettrait selon l’un des responsables de la Fédération Française de Naturisme, une plus grande harmonie entre l’homme et son environnement naturel. Julien Claudé-Pénégry sait à priori de quoi il parle. Je pense qu’on devrait étendre son propos à tous ceux qui revendique un lien fort à la nature, et je pense en disant ces mots aux chasseurs que cela touche historiquement les ruraux et depuis quelques années les citadins aussi.

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29 avril 2021

3:37

Mise en abyme

Ça a été serré, jusqu’à la dernière minute, j’ai craint le pire, craint de ne pas être là pour mon rendez-vous avec toi, toi et toi, craint de ne pas être à l’heure pour mon rendez-vous avec vous ce matin. Pourtant, j’avais tout fait bien. Je n’avais pas attendu la dernière minute pour m’y coller… je ne me l’étais pas coller non plus avant, ce qui peut, il est vrai désinhiber le scribouillard en manque d’inspi, mais aussi avoir des effets contre-productifs.
Tout était bon dans ma cuisine. La chasse aux idées avait été fructueuse et ma besace pleine à craquer. Les mots avaient été soigneusement cueillis. Les virgules et les points péchés à l’ombre d’un saule rieur. J’avais tout bon… le titre, l’intro, le développement, les relances quand l’auditeur commence à décrocher et même la chute ! Oui la chute, le truc qui arrive en toute fin de papier et que souvent tu as imaginé avant même de penser au début. J’avais même mis pris le temps de laisser mijoter ma chronique à feu doux.
Sauf, qu’au moment de passer à l’acte, de dire à voix haute et intelligible mon précieux monologue quotidien, en ouvrant le document word qui porte comme indication la date d’aujourd’hui. Surprise. Tout avait disparu. Plus d’intro où tu dis tout d’un seul coup d’un seul (le message essentiel qu’on appelle ça dans notre tambouille), plus de développement, plus de pour, de contre, rien pas même une chute pour se relever de cette page blanche comme une piste de ski une année covidée. Rien…
Juste des noms d’oiseaux et de bachibouzouk à poils longs. Des insultes que de vains “Pomme Z” n’ont pas suffit pas à camoufler. La poubelle, toute numérique qu’elle soit a été retournée, visitée comme un appartement témoin avec vue sur la décharge. De fond en comble. Rien, pas l’ombre d’une chronique. Heureusement pour moi, il y existe une récupération automatique des données au cas où j’oublierais de sauvegarder. C’est vrai, elle existe, sauf qu’elle n’était pas cochée.
 
Google, oh mon Google, dis-moi, à défaut d’être le plus geek de tes utilisateurs, dis-moi le nom des logiciels de récupération de dossiers, je peux me fier. Dis-moi ça vite parce que le temps presse. Il est bientôt l’heure et je n’ai qu’une page blanche en guise de billet, un peu comme si à la fin d’un bon gueuleton, je découvrais au moment de payer, une liasse de papier blanc au fond de mon portefeuille. Google oh mon Google, ne me laisse pas tomber. Il est des jours comme ça où tu es au fond du trou, des jours au lendemain forcement meilleur.

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28 avril 2021

3:31

La Tête dans les étoiles… ou pas !

Thomas Pesquet n’en est pas à son premier vol spatial. Le 17 novembre 2016, il décollait pour la toute première fois en direction des étoiles, très haut dans le ciel ! Une mission qui s’appelait Proxima, un comble pour un mec qui partait au loin, si loin que même avec des longues vues, on le perdait après le troisième nuage. Alors pour être sûr de ne plus avoir à le chercher là-haut, tout là-haut, on lui a collé un un fil à la patte, un fil numérique qui nous ligote, lui et nous à la toile. Le spationaute y est même devenu une star, une étoile en français dans le texte. Les images de sa première aurore boréale balancées il y a quatre ans via le réseau qui fait tweet-tweet avaient été repartagées pas moins de 25.000 fois. Pas mal pour une première, fut-elle boréale. 
Pas étonnant donc, que son nouveau départ pour une mission de 6 mois à bord de la station spatiale internationale nous ait tenu en haleine la semaine dernière. On ne parlait que de ça et pas juste parce que nous, pauvres mortels. Les scotché.es au plancher des vaches, n’avions pas le droit de nous éloigner à plus de 10 km de nos étables. 
Non le gars pèse lourd dans le game de l’apesanteur, là où ton poids n’est plus ton poids, là où tout flotte et où jour et nuit ne s’enfilent plus au même tempo. Thomas Pesquet, m’aurait presque donné envie de me lever, si ce n’était pas déjà la nuit pour lui !
Et dire que juste après que lui se soit envoyé en l’air, d’autres qui avaient choisi de se confiner à une quinzaine pendant 40 jours dans une grotte des Pyrenées, sortaient de leur trou, revenaient au monde. Le projet conçu par Christian Clot, un explorateur au nom prédestiné, avait pour but d’étudier comment notre cerveau intègre des données nouvelles. Comment il réagit par une température de 12° seulement, un taux d’humidité de 95%, sans lumière et sans montre. Figuraient parmi la petite bande qui ne se connaissait pas avant la descente dans le noir, un prof de math, une bijoutière, un chômeur… Et trois ratons laveurs comme aurait ajouté Prévert. Prévert qui déclarait aussi : de deux choses lune, l’autre, c’est le soleil, une affirmation qui pour sûre plonge notre spationaute et nos explorateurs dans des affres que n’ose imaginer le rêveur que je suis ! 

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27 avril 2021

3:53

Les dystopies, une question de mode

Une dystopie, c’est quoi ? Pour faire simple, c’est l’inverse, l’antonyme d’une utopie. Baba Squaaly croit savoir que les dystopies, un temps à la mode, vont bientôt passer de mode. Une théorie toute personnelle qu’il développera à 7h40, dans son édito.
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26 avril 2021

3:05

Martine tweet bonne fête !

Aujourd’hui à l’heure des réseaux sociaux faire de la politique sans compte twitter c’est comme travailler du chapeau sans chapeau. Ça ne sert à rien. Et cela est vrai à tous les échelons du mille-feuille politique. Comme je n’aime pas les angles morts, les trucs qu’on n’a pas vu venir, je suis abonné à de nombreux comptes de figures de la vie politique nationale ou marseillaise. Des comptes à droite, des comptes à gauche, des comptes très très à droite et des comptes très très à gauche, des comptes de toutes les couleurs du vert au kaki. En politique, je m’informe !
Le compte de Martine Vassal, candidate malheureuse aux dernières élections marseillaises, à la tête par ailleurs du département des Bouches du Rhône et de la Métropole Aix-Marseille Provence, est exemplaire en la matière. Elle ou son sbire à la comm dégaine du twit’ plusieurs fois par jour, ne loupant jamais une occasion, une inauguration, un déplacement, un remerciement, un hommage pour pondre un tweet. Elle est formidable Martine.
Pas plus tard que le 27 mars dernier. Elle souhaitait à toute la communauté juive de son territoire, une très belle fête de #Pessah. Le 4 avril, elle récidivait pour nous souhaiter à nous tous de joyeuses fêtes de #Pâques et pas plus tard que mardi, elle s’adressait à tous les #Provençaux de confession musulmane, leur souhaitant un bon début de #Ramadan.
N’allez pas penser que me chagrine qu’elle souhaite à tous de bonnes fêtes religieuse dans la France laïque du troisième millénaire. Loin de là, je pense que le vivre ensemble passe par la reconnaissance de nos différences et de l’originalité de chacun. Je l’ai déjà mentionné ici, je suis adepte en société du “ensemble et séparément”. Donc pas de souci. Ce qui me titille c’est qu’aux citoyens, de confession juive, elle évoque « l’espoir de profiter de quelques moments en famille, qu’à ceux de confession chrétienne, elle souligne que cette fête est l’occasion de partager des moments en famille et de faire perdurer nos #traditions, et qu’aux musulmans, elle mentionne après avoir espéré que ce mois de jeune puisse se passer dans les meilleures conditions possibles, que ces traditionnelles réunions familiales seront restreintes cette année.
Trois poids deux mesures, pour les deux premiers on évoque la famille, sans y mettre de limite, quant aux derniers, on parle de restrictions. Son amour de la famille et des fêtes qui la réunisse ne semble malheureusement pas universel.

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15 avril 2021

3:31

Les maires penchent

L’info est tombée lundi après-midi et rebondira je n’en doute pas ce midi encore, voire même ce soir et en toute fin de journée dans les journaux télévisés de la nuit : les maires penchent pour le maintien des prochaines élections Régionales et Départementales : Le sujet est d’importance : les maires penchent pour le maintien. Sacrée info en soi : les maires penchent. Oui et de quelques bords qu’ils soient, les maires penchent pour le maintien. Ils penchent alors que nous frisons les 100.000 morts. 100 000 morts au goutte à goutte. Un petit peu chaque jour, insidieusement et oh my god, en un peu plus d’un an, c’est 100.000 au compteur ! 100.000 morts au compteur cette semaine exactement
Vous m’direz que les maires penchent, a de grandes chances de ne pas faire le poids face au 100.000 morts. Comme si la force de gravitation ne faisait son job sur les corps perpendiculaires ou parallèles au sol, pas sur ceux à l’oblique, avec un angle qui est tout sauf droit ou plat. 100.000 en un peu plus d’un an, c’est 250 par jour, sur l’ensemble du territoire. C’est un peu moins de 14 par région et moins de 2 et demi par département par jour évidement. Ce n’est donc pas grand-chose à l’échelle de ces prochaines élections qui devaient se tenir les 13 & 20 juin et que certains à la tête de l’état aimeraient bien reporter.
C’est étonnant dans ce pays, la France pour ne pas le nommer, comment se prennent les décisions. Pour ce qui est de la Covid, maladie qui nous impacte tous, malades et valides, c’est en conseil de guerre, avec un collège de médecins puis sans, que tout se décide, sans consultations des deux chambres, dans l’intimité des deux hémisphères cérébraux de notre Président, alors que bon, si on élit des Députés, c’est pour qu’ils nous représentent, pas pour qu’ils servent de potiches. Et quand les décisions sont du ressort du Président, quand le choix dans la date comme dirait un célèbre contre-péteur, et à lui seul, il consulte les maires avant de faire entériner ou pas sa décision par le Parlement. 
La France est le pays du compromis. Ici on soigne la chèvre et le chou, la carotte et le bâton, le chien et le chat. Ici on peut être pour le report des élections et les maintenir en juin. A l’heure où je prononce ces mots en toute solennité, c’est en tout cas la solution qui dessine, à savoir un report d’une semaine qui donnerait satisfaction à tout le monde. Alleluyah ! Tout ça pour ça me direz-vous ? Tout ça pour ça vous répondrai-je !

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14 avril 2021

3:08

Quand Baba Squaaly a la guitare qui le démange…

« J’ai la guitare qui me démange, alors je gratte un petit peu », vocalisait il y a des décennies déjà Yves Duteil. À en croire les chiffres rendus public récemment, il n’est pas le seul. En effet, il s’est vendu dans le monde durant l’année VinVin. 20% de guitare en plus que l’année précédente. Belle croissance ! En France ce n’est pas moins de 500.000 Fender, Gibson et autres guitares électriques, classiques ou folk qui ont trouvé acquéreurs, acquéreuses. Et pour nombre d’entre eux, d’entre elles, à en croire les vendeurs de boutiques d’instruments de musique, c’était leur première fois, leur toute toute première fois. Une sorte de geste initiatique, un passage au monde d’après, au monde dans lequel nous serions tous musiciens, peintres ou poètes à nos heures, un monde de danseurs, de sculpteurs ou de cinéaste, un monde où l’art se pratiquerait au quotidien par plaisir, par besoin, parce que c’est une nourriture essentielle, parce qu’il en va de notre bien-être, parce qu’on aurait enfin le temps pour ça !
Excusez-moi, je dormais encore un peu, je rêvais encore beaucoup. Je rêvais à voix haute, excusez-moi. Mais dans mon demi sommeil, j’en ai entendu quelques-uns, quelques-unes qui rêvaient avec moi de ce monde où le travail ne serait plus l’alpha et l’oméga de notre existence. C’est ceux-là, ceusses-là pour être réellement inclusif qui ont acheté une guitare, un pipo, un tuba ou une boite de peintures et un chevalet. Ce sont ceusses-là qui ont profité de ce grand dérèglement à l’échelle des 5 continents pour aligner leurs planètes et se dire qu’il était enfin temps de faire ce qu’ils avaient envie de faire. 
Pour certains, tel Thomas Zribi qui ponctue ses billets à l’antenne d’airs de pipo, cela restera un hobby. 
Pour d’autres, il n’est déjà plus question de reprendre à l’identique au jour prochain de la remise en route. Combien en feront leur activité principale, ça, c'est une autre histoire ? 
La Covid a dopé les ventes de guitares, mais n’a-t-elle fait que ça, la Covid ? Laissons au futur le soin de nous répondre et retrouvons-nous pour d’autres questions qui n’ont pas besoin d’horizons si lointains pour trouver réponse.

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13 avril 2021

3:00

La semaine espagnole

Non, je ne vous entraine pas en terres espagnoles pour effectuer un test comparatif des politiques sanitaires trans-pyrénéennes par temps de covid, ni pour vous parler du nouveau prodige de scène musicale madrilène, el señor C. Tangana, Armel et Sarah-Lou l’on déjà fait avec talent un matin passé. Non, si au réveil, je vous tire du côté de Valencia, c’est parce que là, au Sud de Barcelone, se passe une chose extraordinaire, une chose extraordinaire au sens premier du mot extraordinaire, ou plutôt une chose extra pas ordinaire du tout, une chose qu’on a du mal à imaginer depuis notre hexagone. Une chose qui pourrait changer la vie mieux qu’un nouveau smartphone ! Il se dit qu’en Espagne à l’heure où je vous parle entre crise sanitaire mondiale, report d’une semaine de Roland Garros et tensions diplomatiques avec Ankara, des Espagnols envisageraient le passage au 32h. Oui vous entendez bien 32 heures, pas 32 heures par jour, mais 32 heures par semaine. Un truc de dingue…
Après l’heure espagnole, la semaine espagnole : 4 jours de boulot et un week-end de Pâques chaque semaine. Moi j’adore ! À ce qu’on dit l’Espagne est l’un des pays d’Europe ou l’on bosse le plus, et où l’on produit peu au regard du temps qu’on y taffe… Donc, avec un minimum de concentration ou juste d’attention, la productivité ne devrait pas s »en ressentir. Mieux les Espagnols plus heureux, arrêteraient de tomber malade, redécouvriraient le plaisir de se faire des bons petits plats plutôt que de s’enfiler un sandwich entre deux dossiers et passeraient surtout moins de temps en voiture, me souffle-t-on. Tout le monde y gagnerait !
Le plus étonnant, c’est que ce nouveau débat porté je ne vous le cache pas par des économistes de la gauche espagnole avec désormais le soutien du gouvernement, a occulté quelques marronniers politiques comme l’émigration, l’unité du pays, j’en passe et des plus scabreux ! Tout n’est pas encore réglé, mais l’expérimentation devrait bientôt démarrer avec sous la loupe des économistes deux types d’entreprises. Une première série qui mettrait en œuvre le 32h et une seconde qui resterait au 40h afin d’étudier comparativement leurs évolutions respectives. Avoir des idées neuves qui prennent en compte la vie des gens, voilà peut-être un chantier pour lutter contre la montée des partis extrémistes qui cherchent à diviser, opposer, cliver en ces périodes troublées de notre histoire à tous. Je dis ça, je dis rien. 
Une chose est sûre : Travailler 4 jours par semaine, c’est top, croyez-moi, c’est déjà mon boulot ! 

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12 avril 2021

3:13

Sète Ainsi

Le cadre avait été posé courant mars donnant la mesure ou le tempo aux organisateurs de festivals comme aux festivaliers qui savent tous désormais que cet été, il faudra ne pas être plus de 5000, qu’il faudra être assis et distanciés, qu’il faudra avoir ni soif, ni faim, ni envie de dormir sous une tente, parce que bars, cantines et autres campings seront interdits. Avant même de commencer à chanter et à danser, l’été 2021 est enroué et a des ampoules aux pieds. Les Eurockéennes de Belfort, Art Rock, Beauregard, Lollapalooza mais aussi le britannique Glastonburry ont tel un épisode des Deschiens tiré le rideau.
Pendant ce temps, dans un village d’irréductibles sudistes à mi-chemin entre Marseille et l’Espagne, le Maire de Sète a pris le taureau par les cornes. Sa ville est en première ligne car accueillant dans son magnifique Théâtre de la Mer, mais pas que… tout au long des trois mois d’été moult manifestations.
Certaines nous sont familières comme Fiest’à Sète, le Worldwide de Mister Peterson et Images Singulières, manifestations auxquelles s’ajoutent Jazz à Sète, voix Vives, Le Sunsète Festivals, le K Live, le Demi Festival, sans oublier le festival de chanson tout prosaïquement baptisé Quand je pense à Fernande puisqu’on est je vous le rappelle dans la ville qui a vu naître Georges Brassens.
Ce bon maire de Sète, François Commeinhes pour l’état civil, a répondu aux annonces gouvernementales par un plan B. Puisque l’utilisation du Théâtre de la Mer d’une jauge hors Covid de 1600 places devient impossible au regard de la rentabilité des opérations menées en tenant compte des mesures sanitaires - on ne pouvait pourtant imaginé plus ventilé - l’édile et son Conseil Municipal ont choisi avec l’accord et le soutien du port de Sète, de rapatrier les festivals à la gare maritime sur le quai du Maroc. Situé en plein centre-ville, ce spot dispose d’une capacité d’accueil de 1600 places assises tout en respectant les gestes barrières et les distanciations sanitaires. Bien joué ! Parfois, il suffit de vouloir pour pouvoir… Merci Monsieur le Maire… et que j’aurai aimé que vous soyez notre ministre de la Culture.

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08 avril 2021

2:43

Gendarmes & Volés

Si vous étiez à l’écoute hier, vous savez que j’aime jouer et que le temps passant, me reviennent à l’esprit allez savoir pourquoi les jeux de mon enfance. Je ne suis pas le seul manifestement, car il y a une quinzaine de jours, un peu avant minuit, un automobiliste victime d’une sortie de route sur la commune de Palmas d’Aveyron a profité de l’inattention des gendarmes de Laissac venus lui porter secours pour braquer le fourgon de la patrouille pendant que ces derniers procédaient aux constatations d’usage. Vous m’avez bien entendu : il a braqué le fourgon des gendarmes venus lui porter secours. 
L’anecdote prête à sourire. J’en connais certains qui seraient même tentés d’applaudir des deux mains, ce braquage à Palmas d’Aveyron – Palmas Flamenco – on se contentera nous, juste de sourire, d’un sourire silencieux… et néanmoins explicite !
Ce sourire muet en dit long quant à nos relations avec la maréchaussée, rapports qui n’ont pas été adoucis sous l’ère Macron. Rappelons-nous la répression des manifestations des gilets jaunes, les bavures policières et autres évacuations de camps de migrants à Grande-Synthe, Paris ou Marseille, évacuations accompagnées de destruction de tentes et des effets personnels à l’encontre de ce que prévoit la loi en la matière. 
Mais revenons à notre braqueur de fourgon, à nos braqueurs, car il n’aurait pas été seul à l’heure du délit à en croire le témoignage des gendarmes interrogés par d’autres gendarmes j’imagine. Le fourgon, lui a été retrouvé à quelques kilomètres de là, vide et le fuyard arrêté quelques jours plus tard chez lui dans la région de Toulouse. Il s’agit d’un mineur de 17 ans connu des services de police comme on me souffle dans le talkie-wakie. Il n’aurait pas fourni d’explication à son geste. À la gendarmerie, on s’oriente vers une affaire de stupéfiants. Perso, je pense plutôt à un gage, un soir trop arrosé ou trop enfumé. « Même pas cap de braquer un fourgon de gendarmes », lui aurait lancé son copain ivre mort. « Cap ! », aurait-il répondu ! Et c’est comme ça il se retrouve à 7h40 du mat au cœur du Nova Jour se lève. C’était mon premier fait divers de chroniqueur matinal, espérons que ça soit le dernier.

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07 avril 2021

2:45

1, 2, 3, Soleil

1, 2, 3… Soleil ! On ne bouge plus ! On a eu le week-end de Pâques pour ramasser les œufs et jouer aux p'tits chevaux en se déplaçant sur la carte de département en département, mais là, c’est fini ! 
Stop ! On ne bouge plus ! Tanqué.es sous le soleil de ce début d’avril clément. On ne bouge plus. 
Il a fait si beau, qu’on s’est tous crus en été, certains ont même déjà sortis les shorts, d’autres les maillots de bains. En tout cas Paris et quelques autres villes se sont vidées comme aux meilleurs jours d’août. 
Perso, j’en ai profité pour célébrer l’ouverture officielle de la Saison des Tongs, lors d’une cérémonie intime où comme chaque année ne sont conviés que mon pied droit et mon pied gauche, cérémonie dont la photo a été partagée sur mon Facebook officiel. 1, 2, 3… Soleil !
On ne bouge plus. C’est le président qui l’a dit pas plus tard que mercredi dernier, devançant de 24h son allocution pour ne pas friser le ridicule un 1er avril… 
On ne bouge plus ou le moins possible et dans un rayon de 10 km. Même nos minots et dès le plus jeune âge, dès la maternelle sont invités à découvrir les joies de l’apprentissage scolaire en distanciel. 
Et pour ce qui est de leurs parents, ils télé-travaillent tant que faire se peut pour les uns, télé-chôment pour les autres et tous croisent les doigts pour que ça dure le moins longtemps possible sans moufter, sans bouger, sinon retour à la case départ. 
Rappelez-vous, on a tous connu des parties d’1, 2, 3… Soleil qui duraient, duraient, duraient des heures voire des après-midis. 
Les enfants du siècle nouveau se souviendront, eux, certainement de ces confinements à répétition qui s’allongent comme le nez de Pinocchio, de ces confinements qui évoluent, se transforment parce que leurs parents ou ceux de leurs copains ont bougé, parce qu’ils n’ont pas respecté les consignes ou juste parce que le virus a muté en d’innombrables variants tous plus dangereux, tous plus pernicieux les uns que les autres. Bien sûr si nos gouvernants n’avaient pas joué à la marchande avec les hôpitaux, s’ils avaient fait le choix d’implanter de nouveaux lits de réa, on n’en serait peut-être pas là, on ne serait peut-être pas confiné à nouveaux et l’on jouerait comme des enfants, on jouerait à la Marelle, le jeu qui nous conduit de la terre au ciel, de vie à trépas !
Définitivement, je préfère 1, 2, 3… soleil !

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06 avril 2021

2:32

Côte à côte et en colonnes

À l’heure où je frappe ces mots, sans violence aucune je vous rassure, je ne sais si le Président parlera ou ne parlera pas, si allocution, il donnera ou ne donnera pas. A l’heure où ces mots s’affichent sur mon écran, le doute m’envahît. Et si l’on était re-re-re-confiné.e, en mode hard, séquestrée à la maison comme au plus beaux jours du printemps 2020 ou d’un film X des années nonante comme on dit en Belgique.  A l’heure où vous entendez ces mots couchés sur mon écran retina comme une jolie fille sur le divan du psy d’En Thérapie, vous vous savez. Oui vous savez, d’autant que Sarah-Lou Bakouche vous a déjà tout dit et par 4 fois pour certains d’entre vous. Vous savez et moi je dois faire comme si, comme si je savais ce qui se trame dans la tête du Président. 
Bien sûr, je pourrai vous parler d’autres choses; de l’Australie qui n’a connu aucun cas nouveau de covid depuis 50 jours, de ces kangourous qui sautent de joie. Bien sûr, je pourrais... Mais pour rester au tempo hexagonal, je vous parlerai enfermement, au fil  de deux articles rangés sur la même page du quotidien La Provence pas plus tard que mardi dernier. Je vous parlerai enfermement parce que depuis un an, c’est notre quotidien, enfermé que nous sommes dans une vie étriquée, dans une vie rétrécie entre boulot, dodo, vélo parce que le métro c’est vecteur de maladie.
Ces deux articles claustrés sur la même page, nous relatait, pour le premier des deux, une soirée clando réunissant pas moins de 200 fêtards dans un rade abandonné des Quartiers Nord, soirée qui s’est finie encerclée par la police comme au temps chéri des western-spaghetti, tandis que le second évoquait lui le sort de huit Erythréens sans papiers en route vers un eldorado mineur car totalement incertain. Eux n’ont pas dépassé un parking de la zone commerciale de Vitrolles. Les uns et les autres ont été embarqué par la police. J’aurai aimé trouver fin plus heureuse, plus blagueuse en ce 1er avril, mais je crois deviner que l’humeur n’est pas ce matin à la galéjade.

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01 avril 2021

2:20

Liberté, égalité & mixité ?

Pour qui a tatoué à même l’âme, la devise : « ensemble et séparément », la polémique du moment, celle qui enflamme les médias avec plus d’assurance qu’un mégot de cigarette jeté au cœur de l’été en pleine pinède, a quelque chose d’incompréhensible. Pourtant la question semble toute simple : doit-on ou pas tolérer des réunions délibérément homogènes, des rassemblements qui ne joueraient donc pas la carte de la mixité ?
Je l’avoue, jusqu’il y a encore peu, la question ne m’empêchait pas de dormir, mais depuis ce week-end, je me tâte pour savoir si je vais rejoindre le camp des insomniaques qui refusent de parler aux ronfleurs ou celui des insomniaques qui parlent volontiers, mais en vain, aux dormeurs. Mais revenons à nos moutons, nos moutons ou plutôt à nos béliers et nos brebis, béliers et brebis qu’on souhaite ou pas mélanger aujourd’hui. Le fond du problème est là au-delà des décisions en la matière du principal syndicat étudiant. Doit-on mélanger ou pas brebis et béliers, voire pour les champions des casse-tête et autres rubiks-cubes de l’esprit binaire, brebis noires et blanches, béliers blancs et noirs voire d’une autre couleur
quand ce n’est pas brebis blanche et bélier noir ou l’inverse. Et une fois cela dit, comment faire ?
Avec des près interdits aux uns, ad vitam æternam ou réservé un temps donné aux autres…
La nuance est possiblement là, non ? interdit aux béliers ou réservé aux brebis. Pas pareil comme on dit à Saint-Marcel, un des villages de Marseille. Le plus étonnant, c’est que cette polémique qui a agité tout le week-end et agite encore aujourd’hui nos plateaux télé, réunit dans nos écrans plats, un panel de vieux boucs exclusivement blancs qui viennent brailler que la mixité c’est bien. Ils sont comme ces vieux hiboux qui vomissent leurs idées nauséabondes dans toutes les talk-shows, en ponctuant leurs phrases par des : «on ne m’invite pas, on ne veut pas que je m’exprime ! », ce qu’entre nous, on ferait bien faire, histoire qu’ils éructent définitivement dans le vide, et en connaissance de cause !

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31 mars 2021

3:18

Les Comores rejoignent la Coupe d'Afrique des Nations

Vous me connaissez, même si pour la plupart d’entre vous, je ne suis qu’une voix entre deux gorgées de café ou que quelques mots glissés sur la route du boulot, vous imaginez aisément au ton posé qui est le mien, que je ne suis pas féru de sport ou que si je crois à ses vertus, je ne pratique guère. Alleluyah… Allez luyah, Allez Luyah, Allez ! Soyons clair, si je suis agnostique en la matière, je ne pensais jamais vous entretenir sport et encore moins ballon rond, le sport majoritaire ici… car mes proches qui me connaissent mieux que moi, car eux me voient, m’observent s’attendaient aux à ce que j’évoque le curling ou l’escalade de vitesse qui pour cette dernière fera son entrée au JO de Tokyo l’été prochain si tout va bien, si tout va mieux. 

Non, si je vous parle football aujourd’hui c’est pour souligner la performance des Comores qui en faisant match nul contre le Togo – 0 à 0 à l’issue du temps réglementaire – s’est qualifié jeudi dernier pour la prochaine édition de la CAN, la coupe d’Afrique des Nations, qui aura lieu en janvier prochain au Cameroun. En effet avec 9 points, les Cœlacanthes rejoignent L’Egypte, à égalité en tête du groupe G. La formation emmenée par Amir Abdou a donc son billet pour la prochaine CAN. C’est une première. Autant dire qu’aux Comores, cet archipel en plein Océan Indien, entre Mozambique et Madagascar, la nouvelle a fait grand bruit, car là-bas comme souvent ailleurs dans le monde quand l’équipe nationale jouent, le pays s’arrêtent. 
Pour info, Les Comores ne sont affiliées à la FIFA que depuis 2005. À Marseille, place forte comorienne qui compte 80.000 âmes, la joie étaient sur tous les visages, une joie qu’on ne retrouve évidemment pas lors des manifestations contre Azali Assoumani, l’autoritaire colonel et chef d’état. Un président qui ne s’est jamais opposé au fil de ses multiples mandats au Visa Balladur qui sépare Mayotte des autres îles de l’Archipel, au mépris de l’histoire des familles qui y vivent, un visa qui a fait depuis son instauration des milliers morts (de 7000 à 20000 estime-t-on) et a valu à notre président à nous, une blague douteuse au sujet des kwassa kwassa ces barques qui « peche peu mais amène du Comorien. ». Fin de citation. Quand je parle ballon, tout ne tourne malheureusement pas tout rond, je le regrette autant que vous.

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30 mars 2021

3:25

Bilan d’une semaine de couvre-feu à 19h

Je ne sais pas vous mais moi, je revis. Depuis samedi dernier, quand je rentre chez moi en fin de journée, j’ai l’impression d’être un autre homme, d’être un autre femme, j’suis très inclusif comme gars moi et pas qu’en fin de journée. Vous m’avez compris, profiter des derniers rayons du soleil lors de ma ballade de fin de journée, ça me met du baume au cœur et j’ai l’impression - sans vouloir prendre mon cas pour une généralité - que je ne suis pas le seul !
C’est le printemps. On tombe les parkas et autres doudounes, les amandiers sont en fleurs et les boutiques ouvertes une heure plus tard. La nature accomplit son reset annuel et il y a un chouya moins de monde chez mon épicier à l’heure de se procurer les nouilles du diner. On a gagné une heure et ça c’est bien, j’serai presque tenté de dire merci à Jeannot, notre ministre en chef, qui a eu cette bonne idée. J’serai presque tenté de lui dire bravo sauf que samedi prochain, patatrac, on change d’heure !
Ne me demandez pas si on gagne une heure ou si on perd 60 minutes, si on avance ou on recule nos pendules, la question est ridicule, et je n’ai jamais su. A chaque passage à l’heure d’été comme à chacun de ceux à l’heure d’hiver, j’suis obligé de réinventer la marche du soleil et la triangulation d’un point P à l’instant T. j’suis obligé de penser à l’heure qu’il sera quand je me réveillerai alors que j’ai mis comme tout les jours mon réveil à 5 :43 du mat ! Je crains donc que samedi soir en me couchant ou dimanche matin en me levant, je sombre dans tes tourments sans fin car qu’en sera-t-il de cette heure gagnée la semaine dernière, qu’en sera-t-il à l’heure du passage à l’heure d’été. J’espère que ce soir, une intervention de Jeannot et Oliv, nos deux Laurel & Hardy du jeudi soir nous apporteront une réponse dûment argumentée. En attendant, la seule chose dont je sois sûr, heure d’été ou heure d’hiver, c’est l’heure de nos retrouvailles lundi matin : 7h40.

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25 mars 2021

2:53

Baba Squaaly aime ses piliers de bars

Que sont mes piliers de bars devenus, ceux et celles, hommes, femmes et leurs toutous que je ne voyais que dans ces lieux qui m’étaient familiers je l’avoue. Ceux et celles que je retrouvais autour d’un petit noir, d’un blanc’cass’ ou d’un Perrier rondelle. Ceusses, je dis ceusses, plutôt que de dire ceux et celles, car c’est mon inclusif à moi. Ceusses qui discutaient point par point les nouvelles graphies de l’écriture inclusive ou les tactiques du coach en sirotant lentement leur demi. Ceusses donc, qui faisaient et défaisaient l’actu, en tournant les pages du journal qu’ils ou elles ne lisaient que là. Ceusses qui mettaient les points sur les i en tapant du poing sur la table. Ceusses qui ont des solutions à tout, alors que souvent s’ils ne sont pas le problème, ils contribuent à le créer. Ceusses qui l’auraient mise au fond des filets s’ils ou elles avaient été sur la pelouse. 
C’est dingue comme, hors contexte, je ne les reconnais plus. Au coin de la rue en citoyen comme on dit désormais ou chez le boucher en client, ils ne sont pas les mêmes, pour la plupart d’entre eusses. 
J’en ai bien reconnu un chez le boulanger, celui qui voulait une baguette pas trop blanche, mais pas brulée non plus, non pas celle-là, plutôt celle d’à côté, oui celle-là… c’est lui, oui, c'est bien elle qui accoudé.e au comptoir dès 11 du mat se plaignait que la kemia n’était pas encore sur le comptoir et si elle y était déjà, qu’il y avait trop d’olives et pas assez de carottes, que les anchois étaient trop salés et que la bière était trop vite tiède.
Tout ça s’est fini ! Les bars ont fermé et la kemia a été remballé, c’est trop covid friendly, chacun à trampouiller son bout de carotte dans l’aïoli, à plonger les doigts dans le saladier de tomates cerises. Certains bars ont trouvé la parade. Le click and collect sans internet, le “à emporter” si vous préférez. Une table en travers la porte, une tireuse à bière et envoyez la monnaie, on emporte son demi ou son jaune. On ne l'emporte jamais très loin, dans un rayon de 3 mètres, histoire de rester agglutinés, entre collègues de bar et on recommence comme avant, sauf que désormais, c'est sous le soleil exactement ou par grand vent, qu’on recommence à rejouer le Conseil des Ministres et à siffler les penaltys entre deux gorgées de bière. Sauf qu’aujourd’hui mes piliers de bar ne soutiennent plus rien. Il n’y a même plus de comptoir et pourtant, allez savoir pourquoi, ce bout de trottoir nous est devenu coutumier, peut-être parce que sans l’autre, sans ses râleries, ses coups de gueule ou de cœur, je ne suis que moi, et ça, ça fait chier, non ?

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24 mars 2021

3:18

La vie est absurde...

Pas plus tard que la semaine dernière, le 19 mars pour être précis, notre Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot se félicitait sur son compte Twitter, en ces termes : « J’ai remis aujourd’hui les insignes de commandeur de la Légion d’Honneur à Michel Sardou. Artiste aux multiples facettes, auteur, compositeur, interprète, mais aussi comédien de talent, il fait rayonner notre culture. Merci pour ces si nombreux moments de bonheur et d’émotion. » Fin de citation. Heureusement que sur Twitter les messages sont limités en nombre de caractères, sinon la prose de notre ministre dégoulinerait encore. Notre monde est absurde, réellement absurde. Car si Michel Sardou a été élevé au grade de commandeur, c’est qu’il a été par le passé, nommé chevalier, puis officier. 
Je ne peux donc pas blâmer notre seule Sinistre de la Multure, et me dois d’agglomérer ses pairs qui l’ont précédée. Au lendemain de la manifestation, on apprenait que Roselyne, permettez-moi de l’appeler Roselyne même si on n’a pas gardé Michel ensemble, Roselyne donc était positive à la Covid. Celui qu’on n’appellera plus jamais France, et pour cause son prénom étant Michel et Michel n’ayant pas à ce que je sache, cherché à changer de sexe, Michel est cas contact de la Ministre. Tous deux ont partagé l’accolade. Le chanteur apparaissant même démasqué sous les dorures du ministère sur la photo de remise d’insigne des mains de Roselyne. Imaginez un instant qu’elle ait refilé la maladie par amour de ses chansonnettes à l’illustre roucouleur. Imaginez qu’il ne puisse plus chanter suite à ça, qu’une agueusie d’un nouveau genre, lui fasse perdre le goût des ritournelles. Qui encore osera dire qu’elle ne sert à rien. Bien sûr, elle pourrait s’occuper de la réouverture des lieux de culture. Mais si ce mot avait encore un sens à l’Élysée et à Matignon, le Premier des Ministres n’aurait pas proposé Roselyne à ce poste, et au cas où il le fit quand même notre Président n’aurait pas validé la chose. Que cela ne nous empêche pas de nous retrouver demain.

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23 mars 2021

2:45

Le monde d’après à l’arrêt ?

Ça fait un an que j’vis au ralenti. Ça fait un an qu’on vit tous au ralenti… Bien sûr, il y a eu les quelques mois d’été, mais c’est le cas de le dire, ça fait un an que notre vie a des allures de plat pays. En un mot comme en cent, je bulle et j’ai en ai marre, marabout, bout de ficelle, selle de cheval. Et encore, moi, j’ai un édito à livrer 4 jours par semaine, des disques à écouter, des dossiers de presse à parcourir, des papiers à rendre de ci de là cahin-caha et des tonnes de truc à faire en visio. 
C’est simple, il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que j’sois en retard, mais pour tout le reste de ma life, c’est mort ! J’ai un rythme de petit-vieux alors que l’heure de la retraite n’a pas encore sonnée. Et je ne suis pas le seul. Le troisième âge nous a gagné et je ne parle pas là que des seul.es sexagénaires, ni même des quinquas bien avancé.es. J’en connais qui sont encore loin du demi-siècle et dont la vie est désormais organisée autour de quatre points cardinaux : le lit, la table, le bureau et le lit. Ils n’ont même pas été foutu d’en trouver quatre. Bien sûr, ils s’accordent quelques sorties pour le ravitaillement, mais c’est tout. Ils se sont fondus dans un moule de vieux, planté dans leur relax au milieu du salon face à l’écran plat. C’est simple, ils ne parlent plus, ils radotent !
Le pire, c’est que lorsque la machine va se remettre en route… car oui, un jour, il faudra bien qu’on en sorte de cette foutue pandémie et qu’on retourne au boulot, qu’on en finisse avec les aides aux sociétés et le chom’du à temps partiel, et qu’on recommence nos sorties avec les potos et les poutrelles, qu’on reprenne nos tournées des grands ducs. Quand le monde d’après finira bien par arriver, je crains qu’il soit un monde d’arrêt, qu’on ne soit pas dans les starting blocks prêt à démarrer. Pas sûr d’arriver à s’caler sur le tempo de la reprise. Pas sûr que nos articulations suivent. Pas sûr au-delà même de l’envie forte qu’on a, que nos corps embraient.
Et puis, je me dis, qu’à l’heure de la reprise, quand il faudra enfourcher la machine de la vie, ça sera un peu comme avec le vélo. Nos pieds retrouveront les pédales, les mains le guidon et sur Mars comme ailleurs, ça repartira ! Ce matin, je pensais à vous, mes amis re-re-confinés, et ça m’a filé le blues. Heureusement demain est un autre jour...

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22 mars 2021

3:19

La Commune, de Paris à Marseille

Après le premier anniversaire de la covid célébré hier avec tous ceux qui sont né.es un 17 mars, j’ai choisi de vous parler ce matin, 18 mars 2021, d’un autre anniv’, de revenir sur la Commune de Paris qui fête aujourd’hui ses 150 ans. Vous le savez, j’aime laisser refroidir le brouet de l’information, plutôt que de mes bruler les lèvres avec ce minestrone qu’on appelle actu.
Revenons au 18 mars 1871, jour retenu par l’histoire avec un grand H, comme point de départ de la commune de Paris. Le pays sortait défait de la guerre contre les Prusses. Dans la capitale, les travaux conduits par le Préfet Haussmann modifiait l’assisse populaire de la ville, centrifugeant les plus riches à l’Ouest et les plus pauvres à l’Est. Rien n’a changé ou presque. De quoi attiser en tout cas la colère du peuple de Paris, les colères des Parisiens. La suite connue sous l’appellation commune de Paris, on l’a tous plus ou moins apprise à l’école.
C’est grosso modo un peu plus de deux mois - 71 jours pour être précis - d’insurrection populaire et républicaine. C’est une tentative de démocratie directe qui a fini dans un long bain de sang. Une semaine de tuerie, ce n’est pas rien. Ce que l’on sait moins, c’est que très vite, 4 jours à peine après les débuts du mouvement insurrectionnel parisien, Marseille avec à sa tête l’avocat et poète Gaston Crémieux s’enflamme et soutient les insurgés parisiens. Le mouvement, sera très vite laminé, décimé par une répression féroce ordonné par Adolphe Thiers, le chef du pouvoir exécutif de l’époque. En mettant fin au soulèvement à Marseille, il met fin à toute velléités de soulèvement en région comme on ne disait pas encore.Ce petit bout d’histoire, qui se déroulait presque simultanément à Paris et à Marseille, ces deux mois et quelques jours ont marqué pour beaucoup l’histoire des luttes, ici en France, mais aussi dans le monde entier. Ces 71 jours agitent aujourd’hui encore les imaginaires militants et les espoirs de grand soir de ceux qui y croient encore.

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18 mars 2021

2:57

César, compression en petit comité

L’époque est compliquée… Si compliquée que je n’ose plus réagir à l’actualité sans préalablement laisser filer un délai d’au moins 3 jours ouvrés. Aujourd’hui, tout est si complexe que je pèse désormais chacun de mes mots, chacune de mes idées avec la précision d’un orpailleur en fin de journée. Un bon mot et la fortune peut te ruisseler dessus… Un mot de travers et c’est la Béresina, en gouttelettes froides et glaciales comme l’eau de ce fleuve bélarus. 
Vendredi dernier, une poignée d’artistes se câlinait le nombril entre deux sanglots longs et trois suffocations, devant un parterre tout riquiqui qui ressemblait plus à la salle d’attente d’un centre de vaccinations endimanché qu’à une salle de spectacle accueillant en strass et grandes pompes, une remise de prix. C’est en huis clos donc qu’ils ont parlé d’eux, de leurs souffrances, de leur ennui, parfois, et souvent même des ennuis d’un métier, le cinéma, à l’arrêt faute de salles. Ils ont parlé avec des mots justes, des bustes tels des culs de bus tagués, des silences et des moqueries. Ils ont parlé et ça en a irrité certains, énervé plus d’un qui leur ont reprochés cette mise en scène et surtout ces mots d’acteurs devenus auteurs, auteur d’un roman dont ils peinent à être le héros. 
Il n’y a plus de héros, héros, héros petit patapon. Il n’y a plus de héros à applaudir le soir à 20h00. Alors on se tait, où l’on râle plus fort encore pour que l’écho de notre râle supplante le râle du voisin. Du haut de sa tour d’ivoire, chacun râle de plus en plus en fort. On se croirait en pleine répétition d’une chorale sous LSD. Chacun braille à tue-tête sa partie sans chercher l’accord avec les autres. 
L’acteur, celui qui habituellement cherche à être l’autre, à être le rôle, ou du moins à l’incarner, lui donner vie et à résonner avec ceux de ses partenaires, l’acteur a viré égocentrique. Moi, moi, moi… 
Souffler n’est pas joué, souffrir n’est pas jouir ! Mais que n’aurait-on dit, si plutôt que de parler de lui, l’acteur devenu auteur, l’actrice devenue nue ou auteure ou les deux à la fois, nous avait narré la vie de quelqu’un d’autre, de quelqu’une d’autre, s’il, si elle s’était approprié.e inclusivement ou pas cette autre vie. L’écho des flashs sur le mur blanc, plus encore que celui du râle dans la parisienne, agite la culture à gros brouillons pour le ravissement de son actionnaire numéro 1. À l’heure de l’occupation des théâtres et autres lieux de culture, n’oublions pas que ce qu’attendent acteurs et spectateurs, c’est de l’action pour renouveler sur la même scène et dans la fosse, cet ensemble qui nous va si bien à nous tous.

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17 mars 2021

3:21

À quoi bon ?

Toi, moi, nous, nous nous posons parfois, souvent tout le temps chacun biffera ses mentions inutiles les mêmes questions. Bien sûr tu es plus grand ou plus blond, moi plus gros et peut-être plus insouciant. Je chausse du 42 et demi et toi du 36. Et si je cours plus vite que toi cela n’est aucunement lié à la taille de mes pieds, car j’en connais qui font du 45 et que je grille aisément sur la ligne d’arrivée. Nous sommes évidemment différents, pas pareils qu’on dit à Marseille et pourtant, nous avons des questions, des tourments, voire des obsessions en commun. 
Ce matin, vers 5h43, juste après avoir giflé mon réveil qui se faisait insistant, je me suis demandé pourquoi me réveiller ? À quoi bon ? Cette question, je ne me la pose pas tous les jours, car heureusement comme vous à Paris, j’ai des bonnes raisons de me lever, de mettre un pied, puis deux hors du lit et d’avancer dans un système vertical orthonormé, si vous me suivez. Cette question, je ne pense pas être le seul à me la poser ? Je te devine toi à Boulogne s/Mer, ou toi à Limoge et même toi qui m’écoutes en DAB+ à Colmar ou n’importe où dans le monde en podcast, tu te poses la même question : Mais à quoi bon ? Tu te le demandes de temps à autre, peut-être un peu plus souvent cette dernière année pourquoi faire tout ça ?
Pourquoi cette agitation, puisque tous autant que nous sommes, nous finirons poussières sous terre ou cendres en équilibre instable dans un pot sur l’écran plat du salon. On en regrette presque le confort de nos bonnes vielles télés cathodiques. Cette question – à quoi bon ? - on se la pose tous, quelle que soit la force de notre dépigmentation, quel que soit notre rapport au soleil, quelle que soit la latitude sous laquelle nous vivons. On se la pose tous ! Et heureusement que je me suis posé cette question ce matin, sinon, je crois bien que l’irrésistible Morphée m’aurait à nouveau ouvert ses bras. Je crois bien que je me serai rendormi et l’on se serait loupé ce matin. Vous m’auriez manqué. Ça, c’est sûr. J’espère que l’inverse est vrai. De toutes façons, on remet ça tous les jours du lundi au jeudi. J’entends déjà où plutôt je devine déjà le son de mon réveil. Bonne journée à toutes et à tous et à demain.

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16 mars 2021

3:06

À la recherche du patient zéro

Dans les cours d’école, il parait que les enfants ne jouent plus qu’à ça. Garçons et filles sans distinction ! Quant aux parties, elles peuvent durer plusieurs récrés d’affilée. Alors quand retentit la cloche qui marque la fin de la pause, tous protestent, tous espèrent pouvoir prolonger le game encore et encore. Tous veulent savoir qui est le patient zéro. Certains de leurs instits, ceux qui ont connu mai 68 évoquent des modes passés, celles de billes ou des osselets, celles des élastiques ou du tac à tac à tac à tac, et tous sont obligés de reconnaitre que le jeu du patient zéro est sans commune mesure plus addictif que tous les jeux de cours d’école auxquels ils ou elles ont pu assister par le passé. Ils ne pensaient pas connaître ça avant de prendre leur retraite. Les gamins sont comme dingues. Tout est prétexte à jouer. Au premier toussotement, au moindre saignement de nez, ils pistent les indices, les confrontent au réel, quand ils ne mettent pas en branle des batteries de tests imaginaires. 
C’est simple, les énigmes qu’ils élaborent sous le regard médusé des adultes tiennent plus de l’équation à trois inconnues que de la simple party de Cluedo à élucider. 
Adieu Colonel Moutarde, adieu Madame Pervenche vous ne tuerez personne avec la clé anglaise dans la cuisine, le Brexit est passé par là et nos minots ont mieux à faire 
N’empêche qu’il faut trouver le coupable, celui qui a enclenché la machine infernale, celui qui est au départ du grand chambardement, il faut localiser cet être sous puissant, cet anti-héros, ce Jo la Scoum’, par qui tout est arrivé. Même les parents succombent, se transformant parfois en Sherlock Holmes sur leur temps de télétravail. Qui est le patient zéro reprend au 3ème millénaire l’intrigante énigme de la poule et de l’œuf. 
Autant dire que le jeu risque de durer, de s’éterniser et probablement même de finir par lasser, mais pour l’instant tout le monde se sent investi. Bien sûr certains contestent, remettent en cause l’idée qu’il n’y aurait pas de patient zéro, mais plutôt une addition de nullité comme ils disent non sans humour. Ce qui est sûr, c’est que la vie dans les cours de récré a changé et qu’on ne sait quand elle reprendra son cours normal. Ce qui est sûr, c'est qu’à défaut de patient zéro et à force de procrastiner, je suis en passe de devenir l’impatient ultime, Un impatient qui fort heureusement sait encore composer avec l’infini, l’intangible et le nébuleux. Pourvu que ça dure.

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15 mars 2021

3:28

Le 11 mars, jour des accidents domestiques

C’est un 11 mars que décédait le chanteur Claude François, le 11 mars 1978 pour être précis. Claude Antoine Marie François, surnommé CloClo finissait ses jours, foudroyé par un œdème pulmonaire provoqué par une électrocution accidentelle dans sa baignoire. Quand tout à chacun espère mourir dans son lit, lui a fini ses jours en infusion dans sa baignoire.
Je m’en souviens, c’était un samedi, en tout début d’aprèm, je venais de retrouver ma bande du moment pour une de nos errances hebdomadaires dans les rues de la capitale. Il n’y avait pas de portable à l’époque et encore moins de tweeter ou de réseau sociaux. C’est je m’en souviens dans un café branché sur une radio périphériques, il n’y avait pas de FM non plus mais des cafés ouverts - c’est déjà ça - que nous avons appris sans affect aucun la nouvelle de son décès. 43 ans plus tard, je ne comprends pas que cette date du 11 mars ne soit pas devenue le jour des accidents domestiques. 
Ces accidents qui provoquent grosso modo pas moins de 12.000 morts par an. 12.000 morts et 11 millions de blessés dont 4, 5 passent par les Urgences, 500.000 devant même être hospitalisés. Ce n’est pas rien ! 500.000 hospitalisés par an, c’est bon an mal an 1370 lits d’hôpitaux occupé par jour. A l’heure de la Covid, il va falloir que cela se cesse, d’autant qu’il faut aussi ajouter à ce chiffre, celui des accidents du travail, même si lui risque d’être en baisse en raison du confinement et du couvre-feu ! Rien n’est gagné… et je ne vous parle pas là de la hausse des accidents du télétravail, une augmentation qui risque d’impacter par confusion des genres le nombre total d’accidents domestiques sur l’année, nombre qui sera de toutes façons, plus important que dans les dernier relevés au regard du temps passé à la maison. Domestique signifiant je te le rappelle en refermant mon gros dico : qui appartient à la maison. 
Il serait peut-être urgent de reconsidérer le budget de la santé pour renforcer notre dispositif hospitalier. Je vous entends déjà Armel et Sarah Lou murmurer face à vos micros fermés : mais tout ça un coût. Je le sais et j’y ai pensé puisque nous sommes en guerre, il suffit de mettre à contributions le Ministère des Armées et basculer les crédits flechés sur de l’achat de petits matériels et autres chars d’assaut vers les hôpitaux. Ni vu ni connu, les finances restent en équilibre et tous les Claude François de l’hexagone peuvent reprendre leurs travaux domestiques ! A lundi, moi ce week-end question accidents domestiques, j’suis dispensé, je passe mon week-end à Paris, loin de ma maison. A lundi à Marseille !

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11 mars 2021

3:39

Noire, c'est noire !

Demain, nous célébrerons - ou pas - d’ailleurs l’anniversaire du premier confinement en France. Personne, si je ne me trompe, n’a songé à faire un gros gâteau en forme de Covid, même si nombre de mes confrères ont déjà commencé à emballer cet anniversaire dans du papier journal. Je ne vous dresserai pas ce matin la liste de ce que la Covid à changé dans nos vies, de ce qu’on ne fait plus. Je ne vous répèterai pas non plus toutes ces choses non essentielles qui me manquent terriblement, qui nous manquent terriblement, je n’ai que deux minutes et quelques secondes pour cela.
Non, ce matin, je vous raconterai juste que cette année noire - pour reprendre l’expression utilisée par certains de mes collègues comme on dit à Marseille - m’évoque d’autres années noires, des années noires qui s’écrivent au pluriel, des années noires qui ont duré 10 ans et plus, des années noires qu’on a surnommées la décennie noire pour lui garder son caractère singulier de l’autre côté de la Grande Bleue.
C’était dans les années 90, en Algérie, c’était il y a plus de vingt ans, donc pas trop loin pour qu’on s’en souvienne encore, mais suffisamment quand même pour qu’on ait pris de la distance avec ses années terribles où des gamins se rendaient le matin à l’école, sans savoir s’ils seraient de retour le soir ; et si à leur retour, ils retrouveraient père et mère pour les accueillir. C’était une horreur quotidienne. Une horreur qui a occasionné 60.000 à 150.000 morts selon les sources.
C’était dans les années 90, en Algérie, c’était il y a plus de vingt ans, donc pas trop loin pour qu’on s’en souvienne encore. Étonnement, quand tu en parles avec des Algériens ou quand ils en parlent entre eux, c’est comme un trou noir dans leur vie. Ils l’ont vécu, c’est passé, ils n’en parlent plus ! Comme si leur mémoire, leur esprit occultait ces années-là. Pourtant tous ont dans leurs proches, dans leurs familles, leurs amis ou relations de travail des personnes qui sont restées sur le carreau. Tous ont été victimes directes ou collatérales de cette guerre civile. C’était leur quotidien, qu’ils soient d’un bord ou de l’autre, voire d’un troisième qui n’en avait pas grand-chose à faire de tout ça.Personne n’a vraiment oublié, mais tous pour la plupart, se souviennent que l’humour, les blagues éclairaient leur quotidien. Aujourd’hui, ils sourient encore considérant que la pandémie, le couvre-feu ne font pas réellement le poids face à la décennie noire. On en reparle dans quelques années.

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10 mars 2021

3:09

Greenpeace installe une banderole sur un avion

Minot, je rêvais à des avions de toutes les couleurs, des sortes d’oiseaux flamboyants, et colorés. Je les empruntais au cœur de ma nuit dans des rêves magnifiques. A l’époque, je ne savais pas comment on faisait voler ces lourdes carlingues et leurs chargements humains, excédents de bagages compris. Dans mes souvenirs, ils ne faisaient pas de bruit et circulaient au grès des courants d’air. Il y en avait des petits, des tout petits et des énormes, on les reconnaissait à leurs couleurs. « Le 747 bleu en direction de Tanger décollera à 15:24, embarquement immédiat porte jaune. Le Cesna arc-en-ciel à destination de Rome décollera lui à 16:18, embarquement dans dix minutes porte lie de vin. Les avions caca d’oie étaient réservés aux vols militaires. C’est à ça qu’on les reconnaissait les militaires, à la couleur caca d’oie, caca d’oie de ces oies qu’on a gavé toute l’année pour qu’aux fêtes, elles nous fassent de jolis foies bien gras et de jolis cacas bien puants. Mais revenons à nos avions qui, de jour, donnaient des airs de feux d’artifice permanents au ciel. Oh le beau bleu, oh le beau mauve. Dans mes rêves, minot, tous les jours ressemblaient au 14 juillet sans l’allocution du Président et la garden-party à l’Élysée, je n’étais déjà pas très protocolaire, juste nez en l’air !
 
Ça, c’était quand j’étais minot. Et puis comme nous tous ou presque, à l’exception du Petit Gregory, j’ai grandi. J’ai appris à classer les avions non plus par leur couleur, mais par le logo de la compagnie et la qualité de service qu’elle proposait. Je suis même passé au low-cost pour voyager plus, pour aller voir au loin ce que d’autres venaient apprécier en bas de chez moi. J’ai pris des avions pour partir en vacances, et d’autres pour aller bosser, pour couvrir un festival à Pointe Noire, participer au 30ème anniversaire de Nova depuis Vancouver, ou mixer à Pékin ou sur l’Ile de la Réunion. J’aimais ça, je l’avoue. J’aimais et j’aime encore être jet-laggé, vivre à quelques fuseaux horaires de mes pompes. Mais un pangolin, un jour, a mis le Bronx dans tout ça. Fini les voyages de presse ou de décompresse, finies les oreilles qui se bouchent au décollage et à l’atterrissage. Je suis resté cloué au sol, et comme la grande roue du monde ne supporte pas l’arrêt, les gouvernements du monde entier dont le nôtre ont cherché à verdir le trafic aérien… un peu comme dans mes rêves de minots, mais d’une seule couleur, comme un Klein d’œil au bleu du ciel mais en vert. Même Jean-Baptiste Djebarri, notre Ministre Délégué aux Transports a tenté de troquer l’encre noire de son stylo pour une verte tout en s’apprêtant à signer des extensions d’aéroports, une dizaine sont en attente dans le parapheur du gouvernement, en n’intervenant pas assez sur les vols courts, ou en refusant de s’engager durablement sur le ferroviaire. C’est ça que lui ont rappelé une poignée de militants de Greenpeace la semaine dernière en peignant de de vert la carlingue d’un Boeing 777 d’Air France sur le tarmac de l’aéroport Charles de Gaulle. Ils en ont profité pour installer une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Y a-t-il un pilote pour sauver le climat ?». Minot, je rêvais d’avions de toutes les couleurs, je ne rêvais pas d’avion sans pilote !

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09 mars 2021

4:30

Baba Squaaly aime que les choses soient dites

Si souvent, vous pensez que j’avance masqué, ce n’est pas juste la faute à un vilain virus et aux mesures prises pour lutter contre sa propagation. Il est vrai que parfois, souvent, je vous laisse juge, je glisse sur les sujets que j’aborde avec un air de ne pas y toucher. Je pratique en fait ce que j’appelle l’art du décalage immédiat. Pourtant, j’aime que les choses soit dites, formulées, exprimées et souvent même écrites. Les paroles s’envolent, les écrits restent. Sans les tables de la loi, serions-nous sûrs d’avoir toujours dix commandements à honorer. J’en connais plus d’un par exemple qui se passerait bien du 7ème commandement. J’en connais plus d’un qui se passe bien du 7ème, celui qui dit : « tu ne commettras pas l’adultère. ». Effectivement si les dix commandements n’avaient pas été gravés dans la pierre, celui-ci et d’autres probablement seraient passer à la trappe. Il ne resterait peut-être que le premier, celui qui place Dieu au-dessus de tout, sans concurrence possible. Alors que Dieu est comme nous, puisqu’il nous a créer à son image ou l’inverse, je ne sais plus. Dieu est faillible. Il a mis 6 jours à faire le monde et s’est reposé le 7ème. Pauvres de nous, s’il avait mené à bien sa besogne en 5, voire 4, 3, 2, ou 1 jour, nous en aurions 2, 3, 4, 5, 6 pour buller, badiner, s’amouracher, s’aimer et qui sait peut-être même commettre l’adultère. Et s’il n’avait rien fait du tout, nous ne serions pas là, la Covid et les maladies vénériennes non plus d’ailleurs.
Que serait l’histoire du monde alors ? Celle d’un paradis où il manquerait juste un homme et une femme pour fredonner l’air de rien un chabadabada, chabadabada chabadabada sur les planches de Deauville et mettre un chouyadevie chouyadevie chouaydevie dans tout ça. Je ne sais pas. Mais j’aime que les choses soit dites. Et pas dans le vent d’une plage de la côte normande. Surtout pas dans le vent. J’aime que les choses dites au bon endroit, celui où l’on va les entendre, où elles auront de la force, où elles pèseront de tout leur poids, où elles feront sens et pas juste dans l’Yonne !
J’aime que lorsqu’on a un différent avec une personne, un groupe de personnes voire même un pays et ses dirigeants, on s’adresse directement à ces personnes par les canaux les plus appropriés. Quand Emmanuel Macron par exemple reproche à la junte birmane sa répression, j’applaudis jaune me souvenant de celle orchestrée sans comparaison aucune il est vrai, en direction du peuple de France il y a quelques mois, et surtout je regrette que notre président, le fasse par tweet et non pas par les canaux diplomatiques habituels. J’entends déjà la junte birmane glisser comme l’aurait dit Jacques Chirac : « Ça m’en touche une, sans faire bouger l’autre. ». Bonne journée à vous toutes et tous et à demain.

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08 mars 2021

3:29

Faire pipi dans les rues de Marseille

Hier, je vous l’avouais tout de go, je m’étais réveillé avec une irrépressible envie de danser, une irrépressible envie de danser. Irrépressible est un adjectif que je n’utilise d’habitude que rarement, voire très rarement ; et quand je l’utilise mes envies irrépressibles, à la différence de celles de nombres de mes congénères marseillais ne terminent jamais ou presque dans le caniveau ou contre un mur, si vous vous voyez ce que je veux dire. Faut dire, à la décharge de mes amis gros dégueux qui n’en sont pas moins fiers d’être Marseillais, que la ville est fort peu lotie en matière de sanisettes publiques : une quinzaine seulement pour 871 103 habitants, dans une ville qui je le rappelle, est deux fois et demie plus grande que Paris et 12 fois plus que Brie-Comte-Robert. Seulement 15 chiraquettes comme on disait à la création de ces toilettes autonettoyantes pour 871103 habitants… Et encore c’est sans compter, ceux qui ne comptent pas, qui ne comptent aux yeux de nos décideurs qu’ils soient locaux ou nationaux sinon ils agiraient. Oui c’est sans compter ceux qui n’ont pas ou plus de maison, plus d’adresse, plus de domicile fixe, juste des bouts de trottoirs ou ils peuvent difficilement déplacer avec eux leurs toilettes fussent-elles sèches ?Savez-vous que dans la nomenclature de INSEE, l’institut national de la statistique et des études économiques, les trônes publics, les petits coins, les cabinets d’aisances et autres lieux de commodité, les chiottes pour parler clair, les water closets qu’on trouve dans nos rues sont classifiés comme bâtiment non résidentiel, au même titre que les prisons. Etonnant, non ? 
Mais revenons à nos pipis à défaut de mouton. A l’heure de la fermeture des bars et autres lieux autorisés de soulagement, je vous laisse imaginer le panorama olfactif de la deuxième ville de France. 15 toilettes pour 871103 habitants voire plus, c’est peu. C’est pourquoi, j’aimerai plutôt que de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, nos décideurs nous permettent de les soulager. Vous m’excusez, une irrépressible envie me prend et je ne suis vraiment pas d’humeur à danser ce matin !

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04 mars 2021

2:44

Comme une envie de danser...

Ce matin, je me réveille avec une furieuse envie de danser. Rien de très bizarre me direz-vous, c’est sans doute un effet collatéral du couvre-feu qui, à Marseille, nous cadenasse dès 18h à la maison. Rien de très bizarre, en effet. Mais, plus la sentence d’isolement se prolonge, plus mes envies de danser se transforment et le Baba twerk par exemple qui a fait ma réputation sur les dancefloors des Bouches-du-Rhône et des environs, se métamorphose, remontant le temps et de facto la chronologie des danses de salon. 
Ce matin, par exemple, je me suis réveillé avec une irrépressible envie de danser la valse, la valse à trois temps. 
1… 2… 3… 1… 2… 3… 1… 2… 3… 1, le pied droit va vers l’avant, 2 le pied gauche va sur le côté, 3 pieds joints. Il parait même qu’il y a la valse à 6 temps 1… 2… 3… tout pareil ... 4… 5… 6… 4 le pied gauche recule, 5 le pied droit recule sur le côté, 6 pieds joints… C’est tout simple…écoutez à défaut de regardez… 1 Nicolas Sarkozy, son ami et avocat Thierry Herzog ainsi que l’ancien juge Gilbert Azibert sont mis en examen dans l’affaire des écoutes aussi appelée affaire Paul Bismuth, 2 Nicolas Sarkozy, son ami et avocat ainsi que l’ancien juge sont condamnés à trois de prison dont un ferme. 
3 Nicolas Sarkozy, son ami et avocat ainsi que l’ancien juge décident d’interjeter appel contre cette décision et l’on repart à zéro… 1… 2… 3… 1… 2… 3… Bien que condamnés, ils sont désormais présumés innocents, Joker, increvable ou juste le droit français, appelez ça comme vous voulez… 1… 2… 3… 1… 2… 3… 4 Donald Trump est battu en novembre dernier, 5 Joe Biden devient le 46ème Président des Etats-Unis d’Amérique... 6 Donald Trump pourrait bien se représenter en 2024 et espérer battre les démocrates « une troisième fois » comme il dit. 1… 2… 3… 4… 5… 6… C’est la valse des Présidents… Le premier pourrait être empêcher de se représenter quant au second, il nous reste grosso modo trois ans pour espérer qu’un candidat d’envergure apparaisse dans le camp républicains pour lui barrer la route de l’investiture. C’était la valse des Présidents, la valse qu’on danse avec des gros sabots en espérant qu’ils dégagent…1… 2… 3… 1… 2… 3… moi je reviens demain !

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03 mars 2021

3:17

La nécessité de réinventer l'école

En rang par deux. C’est l’heure ! Bienvenue à l’école ! L’école de papa, la blouse grise et la craie qui crisse sur le tableau noir ou l’école d’aujourd’hui et surtout celle de demain avec ses souris d’ordinateurs qui s’agitent dans toutes les directions sur la table en classe ou désormais à la maison. La crise du coronavirus a accéléré l’importance de réinventer l’école. Les gamins qui sont nés avec un ordi, une tablette ou un smartphone dans la main, sont comme nous d’ailleurs, accros aux écrans. Et l’école n’en tiendrait pas compte ? Impensable et pourtant tellement vrai ! C’est le constat que tire à l’heure du grand décrochage scolaire, le réalisateur et tellement d’autres choses Martin Meissonnier au fil de trois documentaires. Baptisés
Le Bonheur à l’école, ces trois reportages seront diffusés cet automne sur Canal +. Martin Meissonnier ne se contente pas d’y tirer la sonnette d’alarme, il attire l’attention sur les trains qui arrivent à l’heure voire en avance pour filer la métaphore ferroviaire. Par habitude de penser le monde dans sa globalité et avec l’ouverture qu’on lui connait, Martin Meissonnier qui a entre autres produits pour ceux qui l’aurait oublié des albums mémorables de Fela, King Sunny Adé, Khaled mais aussi Big Men, une rencontre entre raï et reggae et tant d’autres, Martin Meissonnier donc, non content de dénicher des initiatives éducatives, des solutions sur les cinq continents, prolonge l’aventure du Bonheur à l’école par une plateforme interactive ou seront proposés une centaine de films documentaires courts sur des méthodes pédagogiques innovantes. La plateforme qui mise sur l’intelligence collective et la collaboration accueillera un espace de dialogue et d’échanges entre enseignants, parents et élèves afin de nourrir et se nourrir de cette intelligence collective. Pour mener à bout ce projet un appel à financement collectif, un crowdfunding comme on dit, un KissKissBankBank pour être pragmatique est ouvert. «Les premiers résultats sont très satisfaisants » commente l’instigateur du projet. « C’est surtout riche de contact nouveaux, de pistes de travail innovantes. » ajoute-t-il impatient. Pour en savoir plus les réseaux sociaux sont là et la page KissKissBankBank du Bonheur à l’Ecole, Happiness @ School, in english… Ré-enchanter la vie, moi j’aime !

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02 mars 2021

3:22

La liberté d'expression façon Voltaire

Sidérés par l’annonce de la séparation des Daft Punk, n’avez pas vu venir la plainte en diffamation déposée mardi par le rappeur Médine contre la Député LREM Aurore Bergé après que le MC havrais a récemment été qualifié de “rappeur islamiste” par la député macroniste sur LCI. Un positionnement dont se défend celui qui évoque « une liberté d’expression à géométrie variable » au fil de Voltaire, un des titres de son dernier opus paru à l’automne.
Le Voltaire dont il nomme son morceau est connu pour avoir dit, clamé, crié ou écrit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire ».
Je sais, au réveil, j’aime étaler ma confiture sur la tartine de votre petit dej’. Cette sentence-tarte à la crème de la bien-pensance qui permet à nombre de débatteurs de marquer leur désaccord tout en soulignant leur caractère tolérant, ouvert d’esprit, serait un fait d’arme de plume du sieur Voltaire. Sauf qu’à en croire de nombreux érudits, François-Marie Arouet, plus connu sous le blaze de Voltaire, ne l’aurait jamais dite, clamée, criée ou ne serait-ce qu’écrite. Elle ne figure en tout cas pas dans la lettre à l’abbé Le Riche où elle est censée se trouver et dans aucun autre document. Notre philosophe des Lumières et écrivain n’était d’ailleurs pas loin de penser le contraire, surtout si l’homme à la plume ou au porte-voix était journaliste. On ne lui en voudra pas. La guéguerre entre gens de plume, entre penseurs et commentateurs est bien plus ancienne encore. La sentence aux allures de cache-sexe n’en est pas moins belle et demeure un rempart à quelques ravageuses tentations à ne plus parler que d’une seule voix. Et puis au final quoiqu’on déblatère, c’est toujours la faute à Voltaire.

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25 février 2021

2:58

Marguerite Duras aux fourneaux

Avec Duras aux fourneaux, vous avez tout de suite imaginé la romancière, dramaturge et dialoguiste dans sa cuisine, tablier enfilé, épluche-légumes dans une main et couteau de l’autre. Car l’écrivaine adorait passer en cuisine. « La cuisine est faite vraiment pour tout le monde. » déclarait-elle avant d’ajouter : « Comme la vie, elle est faite pour tous, pas la littérature ».
Alors quand il s’agissait de rédiger ses propres recettes, elle ne faisait pas de littérature, peut-être quelques ratures dans son cahier rouge, mais préférait avant tout nous mettre l’eau à la bouche car pour elle, la cuisine est l’art du partage. « Marguerite cuisinait pour ses amis. C’était sa façon de dire qu’elle les aimait » confiait Michèle Kastner en préambule d’un petit opuscule baptisé « La Cuisine de Marguerite » paru à la fin du siècle dernier aux Éditions Benoit Jacob.
Excusez-moi, je ne l’ai découvert que ce week-end. Je l’ai salivé, devrais-je dire tant en tournant une à une ses pages, je me suis imaginé dans sa cuisine à Neauphle-le-Château où elle résidait. Oui, je me suis imaginé à ses côtés, le fumet de ses plats me taquinant les narines, lisant ses conseils quant à la préparation du riz : du riz « parfumé » en sac plastique sans marque qu’on achète dans les boutiques d’alimentation vietnamiennes » disait-elle. « Même ce riz, il faut le laver. Raison de plus pour laver l’autre riz, celui qui a une marque, qui est bien empaqueté et vanté à la télé. Il faut le laver à plusieurs eaux pour enlever le reste de son qui l’enrobe et la poussière et l’odeur du sac de jute – l’odeur du cargo – qui est celle du pétrole. Sentez le riz pas lavé et sentez le riz lavé, vous verrez la différence » écrivait-elle avant de confier qu’il faut le laver entre 4 et 7 fois et que sa cuisson nécessite deux mesures d’eau pour une mesure de riz.
Son ultime conseil : n’achetez jamais du riz glacé à la façon de U.B. La marque française T.A. n’est pas fameuse mais lavée, elle se mangera. Je pense que vous avez identifiée sous les initiales, les marques Uncle Bens et Taureau Ailé. Après ce comparatif du riz signé Duras, je vous donne rendez-vous demain même heure même endroit, on parlera bricolage avec Jean-Paul Sartre ou motoculture avec Edgar Morin. Non je plaisante j’aurai mieux à faire !

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23 février 2021

3:00

Le droit de faire la fête

Au rythme où vont les choses, Je pourrais troquer ma casquette d’éditorialiste pour celle de nécrologue, celui qui voit la vie en creux plutôt qu’en pleins et en déliés, annonçant comme un chef de gare les départ un a un ; ajoutant à la petite liste de la semaine dernière le nom d’U-Roy. Oui U-Roy, l’homme que l’histoire a retenu comme inventeur du toast au côté de King Tubby, son incroyable ingénieur du son. C’était un vendredi soir à Kingston en 1969, année fantastique ! Son “Wake The town” enregistré l’année suivante, nous va si bien, nous qui réveillons la ville ! Merci U-Roy, tu as désormais l’éternité pour toi !
Plus de 50 ans plus tard, alors qu’on va tout droit vers un été des festivals assis, j’ai voulu savoir quels droits nous avions de faire de la tawa, la bamboche, la noce, la java, la foire, la bringue ou les 400 coups, quelles possibilités nous avions de nous réunir dans le respect des gestes barrières, il va sans dire.
Car le gouvernement de Jean Castex, son Ministre Véran en tête, recommande de ne pas être plus de 6. Que vaut cette consigne au regard de la loi ? Pas grand-chose à en croire d’éminents juristes qui invoquent la sanctuarisation du domicile de 21h à 6h du mat, sauf pour terrorisme, il va sans dire. Le respect de la vie privée étant garanti par la Constitution et l’article 9 du code civil… Ils ne peuvent rien ! Nous vivons dans un état de droit, si le niveau sonore de votre amicale réunion demeure faible et qu’aucune odeur stupéfiante ne s’échappe de chez vous, aucune moelle épinière surmonté d’un képi ne saurait dans un geste reflexe vous verbaliser ! Après, tout n’est question que d’intimidation, de bluff, de coups de pression. Restez calme, gardez votre masque et maitrisez vos propos, il ne vous arrivera rien. Quant à la mise en danger délibérée de la vie d’autrui, ce délit ne saurait être retenu car il implique un "risque immédiat de mort ou de blessures graves", ce qu’on ne saurait prouver aucun médecin. Restez prudent, protégez-vous, protégez les autres et ne perdez pas le gout du sel de la vie, ce petit rien, qui nous donne envie de nous lever le matin.

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22 février 2021

3:20

Hommage à Seb Bromberger et Tonton David

Il y a les têtes de gondole et il y a les autres. Il y a ceux qu'on met devant parce que c'est leur place ou celle qu'on leur donne et il y a les autres : ceux qui font le job, sans chercher à se retrouver au premier plan sur la photo. Tous finissent par mourir un jour. Tonton David était une tête de gondole, presque à l'insu de son plein gré parce q'au début des années 1990, ils n'étaient pas nombreux à faire tourner le riddim à Paris, à donner un sens à l'expression "musique urbaine"...
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18 février 2021

3:28

Le monde mis en bière depuis plus d'un an, et sans mousse...

Voilà plus d’un an que la pandémie a rabattu le caquet à nos prétentions. Voilà plus d’un an que tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, la pandémie renverse tout sur son passage à commencer par les velléités de croissance de nos sociétés. Voilà plus d’un an que c’est le oaï comme on dit sur la Canebière, plus d’un an que le monde est mis en bière et qu’on ne boit plus une petite mousse au comptoir avant d’aller écouter un concert, d’ailleurs on ne va plus au concert. Comme si cela était la seule cata’ de notre monde qui tourne au ralenti quand ce n’est pas sous perfusion.
Très vite, le masque, le chacun chez soi, le couvre-feu et même la fermeture des frontières sont devenus la norme. Norme sanitaire et norme dans nos têtes. Chassez le naturel, il revient au galop.
« Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console » clamait le premier ministre québécois Daniel Johnson dans les années 60.
Alors entre désolation et consolation, on a ces derniers temps, tout comparé. Le nombre de malades comme celui des personnes déjà vaccinées, le nombre de lits en hôpital et le nombre de morts.
Macabre désolation, triste consolation dans un quotidien qui se conjugue à l’imparfait du futur, un temps dont on maitrise mal encore les déclinaisons et les inclinaisons.
Alors, à force de tout comparer, on s’est accordé sur un chacun chez soi et Covid pour tous ! Covid pour tous, pas de doute là-dessus. La pandémie est mondiale et ses solutions se devront de l’être, mondiales.
Cela fait bientôt 50 ans que le météorologue américain Edward Lorenz nous alerte quant aux conséquences d’un battement d’ailes de papillon au Brésil, quant à sa possible évolution, son éventuelle transformation en tornade au-dessus du Texas. Et l’on ferait comme si de rien n’était. On le sait, nous vivons tous sur la même planète, nos destins, nos futurs, nos devenirs appelez ça comme vous voulez sont liés. Nous ne sortirons pas de la crise, enfermés dans notre citadelle. Nous ne solutionnerons rien qui ne soit global et si ma double négation est un peu trop compliquée, je vous le dirai de manière plus explicite ce n’est qu’ensemble que nous trouverons des réponses à la crise du Covid, comme à celle du réchauffement climatique, comme à celles petites ou grandes qui jour après jour gagnent en intensité car c’est ensemble et séparément que nous faisons avancer le monde depuis toujours. Si le monde de demain est un autre monde, c’est avant tout notre monde à nous tous, ne l’oublions pas, ne faisons pas comme si nous ne savions pas. A demain.
 

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17 février 2021

3:03

La musique d'il y a 18.000 ans

Ce matin profitant que le loup n’y est pas, je vous emmène dans un bois au Sud de Toulouse, dans un petit bois non loin de Marsoulas où on a découvert l’entrée de la Grotte paléolithique de Marsoulas, un squatt naturel vieux de 18.000 ans. Je dis on mais je n’en suis pas, ce sont des chercheurs, pas moi je vous rassure tout de suite, d’autant que c’était en 1931 et qu’en 1931 croyez j’avais d’autres choses à faire, à savoir comme souvent : RIEN. C’est là, précisément, là au cœur de cette grotte d’une cinquantaine de mètres de long ornée de peintures qu’ils ont référencé parmi les divers objets, un gros coquillage. Cette conque n’a que tout récemment été identifié comme instrument de musique. Et oui, il a fallu près de 90 ans pour que ces générations de chercheurs se penchent sur le coquillage et réalisent qu’en soufflant à une de ses deux extrémités, on obtenait un son, puis deux, trois, quatre…et pour peu qu’on s’obstine une mélodie, un rythme et qui sait de la musique ! Musique de rites ?
Musiques de fête ? Allez savoir.
Bien sûr, il fallait pouvoir prier, parler aux esprits, échanger avec les ancêtres, communier avec la nature ou faire l’amour aux arbres un des passe-temps qui aidaient à traverser les nuits noires d’hiver.
Il fallait faire bamboche aussi car quand l’hiver givrait tant les lèvres qu’il faisait rimer noir et froid, il fallait faire bamboche !
Car quand, fleurissaient les premiers amandiers en plein cœur de l’hiver, ils n’espéraient qu’une chose : voir le bout du tunnel, en finir avec l’obscurité, croire en des jours meilleurs et des nuits écourtés, et espérer des températures plus clémentes et des monokinis tout riquiquis en peau de bête. Ils ripaillaient, festoyaient alors à n’en pas douter autour d’une côte de dinosaure grillée et d’une galette de ceréales broyées, cuite sur la pierre chaude. Si nos générations de chercheurs avaient songé à lever la tête, ils auraient peut-être découvert accrochés à la pierre, des restes de crêpes. Car hommes et femmes n’ont pas attendu le rite pascal de la traversée, du passage pour célébrer ce dernier tronçon de nuit, pour se dire que les beaux jours finissent toujours par revenir. Ce dont on est sûr ce qu’avant même les beaux jours, je serai là moi demain, même heure même endroit.

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16 février 2021

3:03

Désillusions d'un cowboy

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé jouer aux cowboys et aux indiens… aussi loin que je me souvienne, j’ai été cow-boy galopant à travers un far-west imaginaire, rocailleux et poussiéreux. Aussi loin que je me souvienne tel Josh Randall, le héros d’Au nom de la Loi incarné par Steve McQueen, j’ai dégainé ma winchester à canon et crosse sciés pour un oui pour un non.
Et puis très vite, j’ai été indien, parce que cow-boy, je ne pouvais plus… histoire de valeurs, disais-je en pédalant dans la rillette à défaut de choucroute.
J’ai abandonné mon arme à feu, pour une arme à flèche tel un cupidon de western spaghetti. Aussi loin que je me souvienne, les armes ont fait partie de mon imaginaire, parce que « pan pan, t’es mort », j’aimais ça quand j’étais minot… Ça ne dure jamais longtemps, en tout cas, jamais une éternité. On revit, c’est pour d’la fausse et moi mourir pour de la fausse, j’aimais ! Mourir au champ d’honneur, des flèches contre des balles ou clamser, calancher, trépasser dans un saloon, tant qu’c’était pour d’la fausse j’aimais bien.
Et puis, je n’ai plus aimé mourir, même pour d’la fausse parce que forcément un jour tu penses que ça sera pour de la vraie et dans la vraie vie, in the real life comme on dit dans les westerns travers de porc sauce miel, j’suis pas pressé. Je n’ai pas envie de me prendre prématurément la porte battante du saloon en pleine poire. J’ai pas envie de croiser la grande faucheuse même si je lui ai déjà fait la nique à plusieurs reprises.
Alors quand j’apprends que l’article 25 de la loi de sécurité globale, celui qui vient après l’article 24 qui nous est déjà resté en travers la gorge, quand j’apprends que cet article autoriserait un fonctionnaire de la police nationale ou un militaire de la gendarmerie toute aussi nationale à porter son arme hors service, dans des conditions définies par un arrêté du ministère de l’intérieur, et qu’en vertu de cela, on ne saurait lui interdire l’accès à un établissement recevant du public, je percute tel la gâchette sur le barillet, pourquoi 4 organisations professionnelles s’inquiètent.
En effet, pas plus tard que jeudi dernier, Technopol, le SMA, la FEDELIMA et De Concert ont, interpellé les sénateurs et sénatrices. Roulement de tambours. « Nous, festivals et lieux de musiques actuelles qui rassemblons des centaines de milliers de spectateurs et spectatrices chaque année, affirmons que dans ces lieux de fête, de rencontres et de création, aucune arme n’y a sa place, que cela est extrêmement dangereux. Ils ajoutent qu’au sein de leurs équipes de sécurité, personne n’est habilité à contrôler la validité d’une carte de police, possiblement falsifiable précise-t-il avant de porter un dernier coup contre ce projet. « Rien de plus simple, dès lors, pour qui souhaiterait commettre une tuerie de masse. ». Fin de citation. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé jouer aux cowboys et aux indiens… et puis j’ai grandi.

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15 février 2021

3:26

Baba Squaaly est hors de lui

Ce matin, j’suis en furie. Ce matin, j’suis hors de moi ! Faut dire, j’me suis levé du pied gauche. Ce matin, j’avais même deux pieds gauches au réveil. 
J’l’dis aux enfants comme à ceux qui croient tout ce qu’on leur dit, c’est une image… sinon jamais j’aurai pu sortir de chez moi. J’n’ai pas deux paires de chaussures identiques et j’suis pas le genre de gars à sortir avec deux chaussures dépareillées. Déjà deux chaussettes, ça me pose question, genre une bleue une verte ou un rouge et une grise, c’est pas mon truc, même si je sens bien qu’ces derniers temps, il y a du relâchement sur la question. Depuis le premier confinement en fait, j’ai remarqué que lorsque ça commence à bouillir en moi. Lorsque mes contradictions internes sortent de leurs réserves. Lorsque je veux tout et son contraire plus que tout et n’importe quoi, lorsque je veux juste tout tout et tout, je me signe une autorisation. C’est cool, les autorisations, y en a pour tous les goûts. C’est comme chez les bons glaciers, y a tous les parfums d’autorisation, des autorisations à buller les yeux accrochés à la ligne d’horizon comme une paire de chaussettes de la même couleur cette fois-ci, des autorisations à la vanille, des autorisations
à signer, tamponner, valider mes propres autorisations. Au début, je trouvais cela ravissant, je l’avoue, mais très vite, s’autoriser à signer ses propres autorisations m’a couru sur le haricot comme on dit du côté de Tarbes. Peut-être peut-on trouver là les raisons de mon courroux matinal comme dirait le psy pleutre d’En Thérapie ? Peut-être pas ? 
Quoiqu’il en soit, ce matin, je suis hors de moi. Pour vous, ça ne change probablement rien, vous n’avez pas l’image, mais ce matin, j’vous l’dis, j’suis hors de moi, physiquement à côté de mes pompes. Et je ne sais pas le temps qu’ça va durer, je sais juste que je vais tout faire pour partir en quête et à la conquête de mon for intérieur, une place que j’n’aurai jamais dû quitter. Ça va peut-être me prendre la journée, ou le week-end qui s’annonce dès aujourd’hui pour moi mais rassurez-vous, lundi matin, tout devrait aller mieux. A lundi alors et du bon temps à vous toutes et à tous d’ici là!

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11 février 2021

2:28

Garder la tête froide dans le brouillard de la pandémie

Et si notre pandémie était une révolution ? Et si notre pandémie était la première des révolutions qui vont secouer notre siècle nouveau ? Et si, plus rien n’était à jamais comme avant ? Et si tout venait à changer ? Et si, notre futur bifurquait ?
Bien sûr, le président Macron Premier a parlé de guerre, plutôt que de révolution. Normal, c’est le chef des Armées. Il lui fallait bien ça pour avoir l’air d’être encore à la tête de quelque-chose, pour être acteur plutôt que spectateur. Alors va pour la guerre même si je n’aime pas ça, même si elle me donne la nausée avec ses odeurs de morts. Alors va pour la guerre parce que la guerre, c’est incertain, mais qu’on est là pour gagner au final, tête haute et fusil brandi ! Quand ? On ne sait pas vraiment !
Mais si l’on est plus nombreux et mieux armés, il y a de grandes chances que l’issue nous soit favorable et cela rassure. A-t-on assez de lit de réa et de respirateur ? Ça, c’est une autre histoire ou le début de l’histoire où tout s’est joué sans qu’on s’en rende compte malgré les messages de fumée des lanceurs d’alertes. La guerre, c’est un espoir, un objectif, une motivation et une folie, une folie qui peut durer. La guerre se doit d’aboutir, d’aboutir sur la paix. Car, Guerre et Paix sont antinomiques et inséparables. Guerre et Paix sont les Dupond et Dupont de notre histoire. Guerre et Paix sont comme les points et les traits du Morse, unis à jamais pour raconter notre monde. Sauf que la guerre d’aujourd’hui, notre guerre de la Covid n’a pas de fin, ou alors une fin qui se défausse, qui prend du recul, une fin passe-muraille, une fin infinie que rien ne contraint, une fin contrite, que rien ne circonscrit. Cette illimitée, cette négation de la limite nous rend dingue ! Cette illimitée nous rend tous dingue ; qu’on soit savant qui chaque jour apprend, qui chaque jour doit désapprendre un bout de son savoir, ou ignorant qui chaque nuit doit composer avec ce qu’il ne sait et se forger des certitudes pour tenir jusqu’au lendemain. C’est dans ce flou, dans ce brouillard épais que l’on doit garder le cap. C’est dans ce hammam de l’esprit où transpirent nos certitudes, et se ramollissent nos espérances et croyances que l’on doit ne rien abdiquer alors que virevoltent au-dessus de nos têtes des charognards malfaisants. Chaque jour est un combat pour garder la fleur au fusil et le sourire en guise de la baïonnette. Chaque jour est un combat…

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10 février 2021

2:40

Les journées sans smartphone

Le week-end dernier, comme si on avait tant de choses à faire que ça par temps de couvre-feu, d’inondations dans le Sud-Ouest, d’explosion à Bordeaux, le week-end dernier accueillait sur ses trois jours, les journées sans smartphone. C’est peut-être pour ça que je ne suis pas arrivé à vous joindre, Armel et Sarah-Lou, ou peut-être parce que c’était juste un week-end, le week-end et que vous aviez mieux à faire. Mais bon, remontons le temps, et pas juste au weekend dernier car si aujourd’hui nous en sommes à la 21ème, c’est que la première à eu lieu en 2001 et en 2001 qui avait un smartphone ? Toi, Armel ? Toi Sarah-Lou ou toi Manu ?
Les premiers sont apparus à la fin du siècle dernier et il a fallu attendre 2007 et la commercialisation du premier smartphone avec interface tactile multi-point pour que pour que ce marché s'étende considérablement jusqu’à dépasser en quelques années celui des téléphones mobiles basique comme nous le rappelle l’ami Wikipédia. Franchement en 2001, ça enquiquinait qui le smartphone. Même Georges Walker Bush, le 43ème Président des Etats-Unis, n’avait qu’un Blackberry. Bon ok, aujourd’hui, c’est pas pareil, mon dernier rapport hebdomadaire d’utilisation du mien, et oui ça existe un téléphone qui te dit le temps que tu passes dessus, me signifiait qu’on consulte 210 fois par jour en moyenne. 21ème édition des journées sans smartphones.

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09 février 2021

3:44

Rendre hommage à Ibrahim

Ce matin, je remonte le temps. Ce matin je reviens sur le meurtre d’Ibrahim Ali, à quelques jours du 26ème anniversaire du meurtre de ce jeune marseillais, abattu d’une balle dans le dos par un militant du front national, le 21 février 1995. 
26 ans que des Marseillais attendaient ça ! 26 ans que des Marseillais demandaient, espéraient une rue Ibrahim Ali. Je dis bien des Marseillais. Je ne dis pas tous les Marseillais,
Cette ville à jamais la première, n’est exemplaire en rien, croyez-moi, il suffit de l’arpenter pour s’en convaincre. Pour savoir qu’ici ce n’est pas mieux qu’ailleurs et parfois pire. Qu’ici dans cette ville ouverte à tous les vents, le racisme existe aussi ; qu’ici le racisme a même tué.
Dimanche prochain, cela fera 26 ans que des Marseillais qui n’ont jamais admis qu’un minot qui court vers son salut à l’heure des derniers bus, soit abattu par un colleur d’affiche d’un parti qui a beau relooker son blaze, garde un n et la haine viscéralement ancrés en lui, 26 ans que des Marseillais attendaient que la municipalité reconnaisse son fils fauché en pleine course comme elle le fit à juste titre pour d’autres.
Pourtant dès 1997, la mairie du 8ème secteur, dirigée alors par le communiste Guy Hermier, s’était prononcée pour accoler le nom de ce Marseillais d’origine comorienne à celui de l’avenue des Aygalades. Un souhait jamais entériné par la mairie centrale dirigé jusqu’en juillet dernier par Jean-Claude Gaudin. Pour le vieux maire et son équipe, le nom d’un rond-point suffisait, un nom de rond-point attribué en 2001 sans même que la famille en soit avertie. Une famille qui l’apprendra par hasard quelques mois plus tard. Un nom de rond-point où personne n’habite et n’habitera jamais.
Un nom de rond-point et pourquoi pas celui d’un cul-de-sac ?
 Bien sûr, ce n’est pas le seul écueil auquel Marseille est confronté, bien sûr cela ne dessine pas les lignes d’une politique économique ni même celle d’un futur écologique, mais cela raconte en filigrane comment dans une ville, la deuxième ville de France et la plus ancienne à la fois, une ville où vivent des humains qui ont des attaches au quatre coins du monde, tous peuvent désormais se sentir même au plus profond de leur malheur comme dans les moments de joie intense, d’une ville qui est la leur aussi, voire d’un pays ; qu’il n’y a pas de devoirs sans droits, puisqu’il n’y a pas de droits sans devoirs comme on ne cesse de répéter.
Dimanche 21 février, ces marseillais amis d’Ibrahim Ali, de sa famille ou juste personne révoltées par ce meurtre se retrouveront comme chaque année, avenue des Aygalades, Avenue des Aygalades - Ibrahim Ali.

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08 février 2021

3:11

Pas de flouze pour Mediapro

Ce matin, j’irai droit au but selon la devise qui accompagne l’équipe marseillaise depuis la fin du siècle dernier avant même qu’elle ne s’appelle l’Olympique de Marseille.
C’est le oaï. Un oaï XXL, même… Le genre de oaï que même en cauchemar, tu as du mal à imaginer. Alors que les supporters et autres amateurs de ballon rond ne peuvent plus se rendre au stade pour cause de Covid, les droits télé de la ligue 1 ne trouvent pas preneur après le fiasco financier du diffuseur espagnol Mediapro qui avait fait main basse sur les droits de retransmissions du football hexagonal ! Personne n’en veut, pas même l’acheteur historique Canal +. Quant aux autres acquéreurs potentiels, les Amazon, et autres Eurosports, ils proposent des prix dérisoires, inacceptables aux yeux et au porte-monnaie de la Ligue de football professionnel qui gère l’appel d’offres. Pas de retransmissions, donc pas de droits-télé payés au club, donc pas de flouze, pas de grisbi, pas de monnaie pour payer les stars du ballon qui de fait, vont aller pousser la baballe sous d’autres couleurs dans d’autres championnats pour peu que l’herbe y soit plus verte ailleurs.
Il faut savoir que ces droits représentent pratiquement 50% du budget d’un club, ce qui a de quoi provoquer quelques entorses à la calculette et aux chéquiers des investisseurs qui ont cru se refaire la cerise, ou du moins une notoriété en investissant dans un club. Ajoutez à cela, des crises de foi locale, comme ce qui s’est passé le week-end dernier à la Commanderie, le centre d’entrainement de l’équipe marseillaise et vous comprendrez que mon aoï en début de papier n’avait rien d’exagérer, que je ne vous le faisais pas à la marseillaise, façon grandiloquente. D’ailleurs
Armel, Sarah-Lou, pouvez-vous m’indiquez, me confirmez sur quelle chaine se jouera, le classico dimanche ? Et oui c’est déjà le retour d’OM-PSG et pas sûr que je vous en parle lundi !

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04 février 2021

2:57

Marcher à l'aventure

Marcher, marcher sans but en ville au milieu des piétons pressés ou à la campagne sur des chemins détrempés entre champs et forêts.
Marcher à l’aventure, le regard exilé, excité par ce pays sage, banal ou extraordinaire, par ces paysages quotidiens qu’on découvre autrement jour après jour.
L’hiver, le froid bien sûr; le bout des doigts qui piquent, le nez qui goûte et rien de séduisant à l’horizon.
Gris sans nuance, uniforme, le plat sur la couture d’un pays entre deux couvre feux. Gris-Gris, en attente de vie.
Se perdre, abandonner son gps et ses mémoires, se perdre et trouver un chemin plutôt que son chemin. Enjamber la boue. Fuir la routine du trottoir qu’on fait et refait, s’aventurer entre ces arbres nus presque mort.
Avancer sans savoir, des questions plein la tête.
Ecraser la terre molle dans laquelle ton pas s’enfonce, le pavé humide sur lequel il chasse, sans gain.
Marcher sans mots dire, la tête vide, le regard absent et tout voir. Voir ce qu’on ne voit pas, ce qu’on ne voit plus, s’imprégner pour essayer d’imaginer ce que l’on ne sait, cet inconnu qui devient notre présent, ce conditionnel et ses impératifs.
Ne pas savoir comme au premier jour. Parce que le monde est ainsi, perclus de certitudes et perçus comme un doute infini. 
Marcher, marcher encore, encore marcher parce que s’arrêter c’est risquer la nuit, risquer le noir qui aplanit les reliefs sans lune au-dessus de la tête, sans lune comme réverbère. Marcher, réveiller notre corps, déconfiner nos esprits… Marcher, marcher jusqu’à demain.

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03 février 2021

2:40

Aux boulets climatiques

Vous le savez, j’en ai déjà parlé La Feria d’Arles ou le Festival de Cannes n’auront pas lieu aux dates habituelles pour cause de Covid. Le petit virus qui monte, qui monte, monte n’a en revanche, pas chamboulé la date de la cérémonie de remise de prix aux Boulets du Climat. Je vous raconte ça tout de suite.
Il y a tout juste une semaine, pas plus tard que mardi dernier sur un podium installé à proximité de l’Assemblée Nationale, Greenpeace organisait sa cérémonie de remise de Prix aux Boulets du Climat. Quelques dizaines de militants étaient réunis pour cet évènement germanopratin à envergure national voire plus. L’organisation qui fête son cinquantième anniversaire cette année avait proposé aux internautes, une votation comme on dit en Suisse. Ils souhaitaient honorer « les professionnels du renoncement et les spécialistes de la poudre aux yeux en matière d’écologie. ». Pas moins de 30.000 internautes ont pris part au vote. On est quand même loin des 66 millions de procureurs qu’affectionne notre Président.
Mais revenons à nos boulets. Deux catégories avaient été définies le ou la Boulet du Climat catégorie “Ministre” et le ou la Boulet du Climat catégorie “Parlementaire”.
Aucun des nominés n’a fait le déplacement. Je me contenterai donc juste de citer les winners à savoir dans la catégorie ”Ministre” : Barbara Pompili et dans la catégorie « Parlementaire” : Mohamed Laqhila. La première qu’on surnomme “La tueuse d’abeilles” doit son élection à un magnifique retournement de veste. Elle a fait revenir sur le marché, les néonicotinoïdes, des pesticides tueurs d’abeilles qu’elle avait elle-même fait interdire dans une loi de 2016. Quant à Mohamed Laqhila, le député LREM a lui défendu à l’assemblée l’idée et fait voter des subventions à Total. Ainsi le pétrolier peut désormais utiliser avec le soutien du gouvernement de l’huile de palme dans ses carburants ; huile de palme dont on sait que la fabrication conduit, à une déforestation massive. 
Un Prix spécial du jury a même été remis à Emmanuel Macron. Le Président qui ne figurait sur aucune liste a spontanément été désigné comme Roi des Boulets pour ses fausses promesses et ses vrais renoncements. Les votants pensaient évidemment à la Convention citoyenne, au CETA, à la déforestation importée, au glyphosate, à la relance climaticide… Ni plusse ni moinsse ! Il est vrai qu’ici en France, on aime le Grand guignol et la caricature, parce que cela vaut souvent mieux que de longs discours !

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02 février 2021

3:01

Une série où rien ne se passe

Longtemps ça m’a énervé. Faut dire que c’était systématique… à chaque fois, dès que je mettais un pied dehors pour aller boire un café au café ou acheter de la drogue au drugstore, je n’y coupais pas ! A chaque fois, dès que je croisais un ami, une connaissance, et parfois même un parfait inconnu, fallait qu’il me vomisse son amour des séries, dans un éloge sans fin.
Fallait qu’il m’explique que le genre avait révolutionné le cinéma. Que le format offrait plus de libertés, que c’était innovant pas trop long, et surtout bien pratique les week-end de pluie, qu’en un marathon, tu pouvais te faire tous les épisodes d’un seul coup d’un seul ou presque. Je souriais parce que le mot épisode, me faisait resurgir des images des Saintes Chéries ou de l’Homme des Picardie, les séries de mon enfance, les feuilletons comme on disait !
Dernièrement couvre-feu oblige, je me suis reposté devant ma télé et ai lancé une série presque au hasard. Et le hasard a bien fait les choses ; car cette série a été réalisée pour moi je pense. Pour moi et toutes les personnes qui comme moi sont un poil bordélique. Je l’avoue, j’suis si bordélique que pour moi on ne compte plus en poil, mais en moumoute. J’suis si bordélique que lorsque que j’ai regardé le nouvel Arsène Lupin… je n’ai même pas été capable de visionner les 5 épisodes dans l’ordre.Revenons à la série qui occupe mes soirées de cette fin janvier. Il ne s’y passe rien, mais tellement rien, rien avant, rien pendant et rien après, que ça ne change rien, il ne se passe toujours rien et on trouve ça normal, pire on aime, moi en tout cas ! La série s’appelle The Detectorists et tourne autour de deux héros Andrew et Lance qui n’ont rien d’héroïque, deux chercheurs de métaux qui espèrent bien dénicher un trésor. On les suit week-end après week-end, faisant flotter leurs détecteurs à quelques centimètres du sol, dans la campagne anglaise, la camera ne nous épargne aucun coquelicot, aucune pie, aucune brindille ou meute de terre. Et bien sûr hormis des capsules abandonnées, ils ne n’invente rien et nous, on en redemande. Andrew et Lance sont deux bons amis à qui il n’arrive pas grand-chose. Leur destin de loosers les devance. Leur vie est ainsi tricotée, une maille à l’endroit, une maille à l’envers, une maille à l’endroit, une mille à l’envers, une maille à l’endroit, une mille à l’envers, une maille à l’endroit… Une sorte de Derrick britannique où l’amitié bienveillante de nos deux héros aurait pris le pas sur la solitude de l’inspecteur. Leur casque rivé aux oreilles, Andrew et Lance sont coupé du monde et ça fait un bien fou. Habituer son cerveau à l’ennui est dans les mois à venir. J’en redemande même sans vraiment me soucier de l’ordre. Je replonge dare dare, un autre pour la route voire un troisième. La série s’appelle The Detectorists. Très anglais, et puis, moi j’ai pas le temps, je préfère dormir.

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01 février 2021

3:32

Pas de taureaux et d'alcool cette année ?

Armel, Sarah-Lou, si je vous dis Féria d’Arles, vous me dites Féria de Pâques, car vous comme un peu tout le monde savez que les cloches, les œufs en chocolat, les messes et tout le tralala pascal s’accompagnent en Arles d’habits de lumière, d’estoques effilées en acier, de taureaux qui s’en vont mourir gaillardement pour le bon plaisir de quelques afficionados. Vous le savez, comme vous savez que le bilan du week-end pascal arlésien se compte aussi en citerne de pastis, en barrique de vin rosé ou de sangria descendues. Tout ça vous le savez. Sauf que l’année dernière, pour les raisons que l’on sait tous, ce grand raout taurin et alcoolique n’a pas eu lieu. Arles est resté sobre. Pas une goutte de sang n’a été versé, pas un verre en plastique rempli de jaune n’a été englouti, sauf peut-être par quelques arlésiens qui attendaient leur rendez-vous annuel, mais ça, attendre, c’est le propre des arlésiens et des arlésiennes.
 
En VinVin et un, les organisateurs de la Féria d’Arles en accord avec Patrick de Carolis, Mairie de la plus grande commune de France puisqu’elle s’étend sur un peu plus de 75.000 hectares, ont convenu de reporter la chose aux jours chauds et ensoleillés du premier week-end de juin, aux 4, 5 et 6 juin pour être précis. Ils espérent que les jauges autorisées alors permettront la rentabilité de la manifestation. Une place sur deux, ou sur trois dans les arènes, un mètre voire deux entre chaque buveur dans les bodegas compliquent fortement l’équation. Mais bon, la solution est peut-être là dans le report des manifestations hivernales à des jours meilleurs, moins virussés. Décalons Noël au 25 juillet, et le jour de l’an au 1er août. « Noel aux balcons et Pâques en juin » est un nouveau mot d’ordre à faire tourner, à populariser !
Cela à l’air tout con, mais pourquoi pas d’autant plus que décembre et janvier sont avec juillet et aout, les deux seuls mois de 31 jours à se suivre dans le calendrier. Etonnant, non ? On ne changerait rien à nos biorythmes et croyez-moi pour avoir déjà vécu une fin d’années sous des tropiques plus ensoleillées, je peux vous dire que ça change la vie de croiser le père Noël en maillot de bain et tongs plutôt qu’en cape et bottes.
Y a des matins comme ça, au réveil, où je suis content de moi. Ce matin, je le suis et je sens que cette satisfaction va m’accompagner tout le week-end, week-end que je vous souhaite d’ores et déjà excellent.

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28 janvier 2021

3:27

Les variants, les variants, les variants...

Le ministre Véran l’a dit, le premier Minsitre Castex l’a confirmé, quant au président Macron il s’est contenté de l’affirmer : L’heure est aux variants…
Pourtant aussi loin que je me souvienne que ce qui me pourrissaient la vie, minot, ce n’étaient pas les variants, mais les invariants…
Armel, Sarah lou ne me demandez pas de quoi il s’agit, je ne sais plus. Pour tout vous dire je n’ai jamais su, je m’étais fait un mot d’excuse…
Et oui, déjà !
A l’heure du cours de math, j’avais prétexté un rendez-vous chez un toubib pour rejoindre le flipper au fond d’une arrière salle de café et dépenser les 3 francs que j’avais en poche. C’est dire si les invariants me laissent de marbre, alors les variants, des trucs qui bougent tout le temps, ce n’est pas pour moi…
 En y réfléchissant bien, je crois me souvenir qu’il était question de fonction, de courbe, de polynômes symétriques élémentaires, de groupe orthogonal et d’espace euclidien. Shake baby, shake et cela fera peut-être pschitt comme une bouteille de selecto coca sur la plage arrière de la golf gti en plein été !
On a donc affaire à des variants…
Des variants britanniques, des variants sud-africains, des variants brésiliens qui en camoufleraient des japonais ou l’inverse.
Le pire c’est que la liste est extensible à l’infini ou presque car, quand, on aura écumé les différentes nationalités des 5 continents, on pourra attaquer les spécificités régionales.
Le variant breton, n’a j’en suis sûr rien avoir avec le variant berrichon ou bourguignon. Et que penser du variant corse, doit-on le redouter ou chercher à l’apprivoiser, le dompter ou juste s’en méfier ?
Le variant marseillais serait parait-il un habitué des bistrots, ce qui expliquerai que le Ministre Véran nous les ait fermés très tôt.
Il serait tout jaune pour passer inaperçu à l’heure de l’apéro.
Je vous l’dis, c’est le oaï, le grand oaï.
Qui plus est chacun des variants n’a pas besoin de passeport pour franchir les frontières et ne boit la tasse au premier chavirement venu.
Tremblez zemouriens de tous pays, l’heure du grand remplacement a sonné !!
Vous qui ressemblez au vison qui plus encore que le pangolin, serait à l’origine de nos maux il va falloir penser à se passer de vos services, donc de vos fourrures, vous voilà inutiles. Vous ne servez à rien !

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27 janvier 2021

3:26

Une porte sur le rythme Africain des années 1970

G U E M, 4 lettres, juste 4 lettres sur des pochettes de disque qui pour beaucoup marquent une époque. GUEM, 4 lettres qui ouvrent une porte sur l’Afrique au début des années 70 et donnent à entendre un continent de rythmes et plus encore un monde de musiques et de danses.
Guem, Abdelmadjd Guemguem de son vrai nom, nous a quitté le 22 janvier dernier, il allait avoir 74 ans, le 9 mars prochain.
Ce gamin de Batna, au Nord-Est de l’Algérie, percussionniste, danseur et footballeur avait quitté la capitale des Aurès dans les années années 60 pour venir jouer au Red Star, à St-Ouen en périphérie de Paris.
Mais plutôt que de se contenter de taper dans le ballon, il frappe aussi les peaux tendus de ses tambours dans les cafés des quartiers populaires de la capitale française, avant de se produire sur la scène de l’American Center, l’institution culturelle parisienne. On l’y voit aussi bien jouer au côté des jazzmen Steve Lacy, Michel Portal, que du bluesman Menphis Slim ou de la chanteuse Colette Magny. Il y donne des cours aussi. C’est un prolongement naturel de son activité de musicien. « Une passion ça se partage » aimait-il à répéter.
S’ils sont nombreux à avoir appris à ses côtés, ils sont plus nombreux encore à s’être nourri des rythmes de ses albums, à avoir essayer de les reproduire, de s’inspirer de leur musicalité. Il est sans en avoir eu conscience l’inventeur officiel de la notion de distanciel, tant ils sont nombreux a s’être formé à l’écouter de ses disques, sans jamais le rencontrer. Pour le tabliste Prabhu Edouard ou Hamid Gribi avec qui je me suis entretenu depuis l’annonce de le décès de l’Homme aux Mains d’Or comme on le surnommait, il est une source d’inspiration. Le premier salue au-delà de sa technique rythmique, sa capacité à inventer des grooves et des mélodies, à faire chanter les peaux celle des tambours comme celles de son public, de ses auditeurs. Il savait donner du grain à moudre au percussionniste venu l’écouter comme au néophyte. C’était un généreux passeur, un danseur aussi. C’était un maître, un Ustad comme on dit en Inde, un musicien qui avait ses preuves sur scène, qui compose et transmet.
Hamid Gribi se souvient lui qu’il y a une quinzaine d’années alors qu’il faisait sa première partie avec le groupe marseillais Jugal Bandi, Guem était venu le voir après les balances pour lui demander si il était d’accord pour l’accompagner sur un titre. Bien sûr avait dit le musicien qui s’en souvient encore. Une anecdote qui ne surprends pas le percussionniste Guadeloupéen Roger Raspail qui, en 1976, était venu suivre les cours de Guem au Centre Américain et s’était retrouvé sur scène avec lui au Festival de Jazz de Nîmes . On a joué ainsi à plusieurs reprises et j’ai eu le bonheur de l’inviter en retour sur l’un des mes concerts au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers.

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26 janvier 2021

3:40

Baba, dans son clubster, joue avec les mots

Il est des mots qui vont qui viennent, il est des mots trois petits rôts et puis s’en vont. Il est de mots amalgamés, des mots composés, imbriqués, des mots oulipo, des mots liquettes, mi-robe mi-chemise, des mots valises, des mots qui ne s’usent que si l’on s’en sert, des mots que l’on suce avec délectation au petit matin, de mots jouissance, des mots à l’essai, des mots en démos, des mots démoniaques pour parler d’une vie covidée, anesthésiée à l’heure du couvre-feu. 
Il est des mots qui s’inventent encore et encore pour dire notre monde, ses maux comme ses bravos. Je n’en ai inventé aucun, juste choisi, cueilli un bouquet un matin sur le net, à l’heure où rosit l’horizon, un bouquet de mots sauvages, qui ont fleurit sans faire de bruit dans la nuit cadenassée de l’an 1 de la covid.  

J’ai cueilli pour vous
Airgasmer,
s’attestarder,
clubster,
facultatoire,
gelousser,
masquaras,
masquarpogne

Certains gagneront leurs lettres de noblesse, passeront à la postérité, et viendront finir leurs jours dans le dico. Je pense par exemple à airgasmer ou s’attestarder. Le premier qualifie l’instant précis où tu prends une première bouffée d’air et ton pied par la même occasion, en enlevant ton masque. Le second n’a guère besoin d’explication tant son sens est flagrant. Il s’agit mais vous l’aurez deviné je pense de remplir son attestation alors que vous êtes déjà dans la rue. Combien de fois cela vous est-il arrivé ?

 Le clubster est lui l’endroit de rencontres pas dénué de risques, où tu retrouves ami.es et inconnu.es pour quelques pas danses ou pour un verre sans masque au comptoir.
Facultatoire, se dit d’une chose, d’une action qui est facultative et qui très vite devient obligatoire.
Gelousser consiste à envier son prochain qui s’enduit les mains de gel hydroalcoolo alors que nous, on en a plus. 

Quant à masquaras et masquarpogne, les deux s’écrivent avec un q et ont avoir étymologiquement avec le masque et son port, un port désormais presque aussi célèbre que celui d’Amsterdam. Masquaras souligne d’un mot d’un seul, cette pratique très courante chez les porteurs de lunettes, qui consiste à porter son masque sous le nez.
Quant à masquarpogne, il évoque le port du masque à la main plutôt que sur le visage, port qui est rappelons-le est d’aucune efficacité, en matière de geste barrière comme de contravention. C’était donc mon bouquet de mots choisis, cueillis sur la toile il y a quelques jours, mots que je vous laisse mastiquer, siffloter, apprécier en bouche avant de les utiliser. Prenez en soin, ils sont précieux.

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25 janvier 2021

3:25

Le couvre-feu à Marseille a parfois des allures de 23 décembre

Oui, le couvre-feu à Marseille, on connait… et je ne parle pas là que des différents mandats de maire de Jean-Claude Gaudin. 25 ans au total, tout de même. Non, non, je vous parle du couvre-feu sanitaire qui n’a pas attendu le 16 janvier pour se répandre dès 18h sur toutes les Bouches-du-Rhône, comme dans d’autres départements.
Loin de moi, l’idée de remettre en cause ce couvre-feu décidé par des comités d’experts, juste de relater, de témoigner de sa respectueuse application. Car le couvre-feu est respecté, même à Marseille. La ville qu’on dit rebelle, joue le jeu. Bien sûr, il y a bien quelques énergumènes de deux sexes qui se baladent bras dessus bras dessous ou en solo, passée l’heure fatidique, mais grosso modo à 18h, la ville dort. Tout le monde a fait ce qu’il faut pour, raflant les minots à la crèche ou à l’école, troquant sa baguette de pain contre un sourire et quelques pièces de monnaie ou un sans contact hygiénique. Tout le monde a rejoint ses pénates dans les délais impartis. Jeannot, notre premier ministre, peut être content, les français ne font pas chier !
Y a peut-être que le samedi où ça coince un chouya. Pas que nous soyons plus indisciplinés, car tout le monde a prévu de faire ce qu’il faut, d’être dans les clous, sauf que la ville le samedi, allez savoir pourquoi, a des allures de 23 décembre ; quand à quelques heures de Noël, tu n’as pas encore coché toutes les lignes sur ta liste de cadeau. Quand tu cours après le bouquin pour belle-maman, le jeux vidéo pour ta sœurette qui au train où vont les choses sait que son bac est déjà dans la poche ! Le samedi, dès 17h, la ville a des allures d’avant Noël, sans Noël, sans chapon et sans champagne ! la ville a des allures d’avant Noël sans fête de famille, ce qui pour certains peut-être un plus… sans fête tout court. Tout le monde court. Tout le monde s’agite ; car dans quelques minutes, tout le monde devra être rentré. Tout le monde sauf les heureux possesseurs de toutou, de canidé domestiqué qui eux peuvent pour satisfaire les besoins de leur animal de compagnie arpenter la ville en dehors des heures de couvre-feu et dans la limite du km autour de chez soi. Mais a-t-on pensé un instant au maitre ou à la maitresse du toutou qui à l’extrême limite du kilomètre autorisé a une envie pressante de type petite ou grosse commission, que peut-il faire ? Dans une ville comme Marseille, deux fois et demi-grande comme Paris, on en compterait qu’une poignée. Mais j’égare, cela est sans rapport avec le couvre-feu, juste avec rapport à l’hygiène public et à la fermeture des bars ! Je vous laisse, ça urge… Bon week-end à toute et à tous !

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21 janvier 2021

3:26

Donald Trump, loin derrière Wikipédia

Wikipédia a 20 ans depuis quelques jours et Donald John Trump 54 ans depuis quelques mois. J’aime les chiffres… je suis très mauvais en affaire, mais j’aime les chiffres surtout quand il nous parle, A 54 ans, Donald est le le 45è Président des Etats-Unis d’Amérique. Pas de doute il y a là un signe dans cet effet miroir qui incontestablement telle la surface d’un lac réfléchit les chiffres et les signes, un lac des cygnes peut-être même ou résonne le chant du cygne qui annonce que son heure est passée, qu’il peut, qu’il doit tel une plume légère disparaitre, faire place nette.
Quant au 20ème anniversaire de Wikipédia, je dirai juste, que l’encyclopédie 2.0, l’encyclopédie libre est au savoir ce que les Fichiers Waw sont à la musique. Ils ont fait de la place dans nos bibliothèques. Chez Donald, on ne peut pas dire que les encyclopédies étaient très consultées. Mais elles probablement étaient là parce que c’est une histoire de standing… une belle rangée d’encyclopédie, ça pose son homme et encore plus son canard.
Oui, Trump a un prénom de canard et alors… Il aurait bien pu s’appeler aussi Picsou, l’oncle de Donald, le frère de sa mère pour être précis. Son business passant avant tout ou presque. Il n’y a que ses légendaires parties de golf qui peuvent l’amener à délaisser son business le temps de pousser la baballe au fond du troutrou. Il va avoir du temps pour ça… du temps pour fouler le green et peut-être même consulter cette mine de savoir qu’est Wikipédia, cette intelligence collective qui a révolutionné notre rapport au savoir. Plus aucune question ne peut rester sans réponse. Et s’y cherche par exemple la date de création de wikipedia je peux lire que la vénérable institution a été lancée officiellement le 15 janvier 2001, on ne va pas chipoter pour 5 jours, Wiki a été lancée pour soutenir Nupedia, un Wikipédia redigé par des experts des domaines concernés. Nupedia est aujourd’hui aux oubliettes numériques et Wiki fête avec brio ses vingt ans. Bon anniversaire à Wiki et bon vent à Donald !

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20 janvier 2021

3:13

Les coiffeurs ont comme un "hair" de déjà vu...

C’est notre monde, qui n’est qu’un vaste jeu de mots. J’en suis persuadé !
N’est-il pas écrit dans la Bible qu’ « au début était le verbe » ?
Soyons sérieux, si au début était le verbe avant même qu’on ait la playStation 18, la nintendo XP+ ou les réseau sociaux, c’est bien pour qu’on le torde ce foutu verbe, qu’on s’en amuse et qu’on en joue de cochon, non ?
Le jeu de mots a donc naturellement pris sa place dans notre monde.



Aujourd’hui quand je sors de chez moi, à l’autre bout de la chose, car pour l’instant on ne connait de fin plus ultime que le présent dans lequel on est plongé, à l’autre bout donc quand je sors de chez moi, je croise au gré de mes pérégrinations des coiffeurs au nom en hair comme cheveu en anglais, je pense à “Savoir coiff hair” , “Mission Hair”, “de quoi ai-je l’hair ?” ou “Aff’hair de style” quand ce n’est pas, en français dans le texte, attend’tifs… le coiffeur est je ne sais pourquoi un pro du jeux de mots, probablement une déformation professionnelle, quand par nature, tu coupes en quatre les cheveux. Rien ne t’arrête.
Mais ce n’est pas le seul, il y a aussi ces bars à bières où je me suis arrêté :  Le Guet à Pintes ou Houblon ou brune… et je ne vous parle pas du pressing baptisé “Ça va l’fer” F E R, du fromager dénommé “Le brie qui court”, du marchand de fruits et légumes ”Chez Robin des Bios” ou cette charcuterie ”Aux Gens Bons” en trois mots. Je me souviens m’être arrêté devant une boulangerie bretonne, tout simplement baptisé du surnom de son proprio, chez Steve McKouign, dont l’orthographe rappelle plus le Kouign amann, ce gâteau breton veritable suicide calorique, que le nom de l’acteur américain révélé au grand public avec la série “Au Nom de la Loi” où il incarnit Josh Randall, un chasseur de primes hors pair, un chasseur de primes comme moi aujourd’hui je chasse les jeux de mots.
C’est dit, je l’avoue, n’en parlons plus !

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19 janvier 2021

3:17

La procrastination, un art de vivre

Je ne sais pas vous, mais moi, aussi loin que je me souvienne, minot, haut comme trois pommes à genou, dans la cuisine à l’heure du petit dej’, entre tartines beurrées et chocolat chaud, résonnait la radio : les périphériques ou les radios de l’ORTF comme on disait à l’époque. Il n’y avait que ça, faut dire.
Ceux qui me connaissent, savent que c’était bien avant l’arrivée des radios libres sur la FM.
Dans ma cuisine, mal réveillé, j’entendais les infos du matin tout en révisant à l’arrache mes leçons. Un peu plus tard, les yeux encore endormis, j’écoutais la voix de l’éditorialiste qui jour après jour donnait le pouls de la journée. Il reprenait les propos d’un tel ou d’un autre, les analysait, les critiquait, les vilipendait ou leur donnait quitus. Je m’en souviens. J’imaginais ces magisters tels des avocats drapés dans leurs vertus et leurs partis-pris. Je les aimais ou les détestais selon les thèses qu’ils déroulaient au micro. Sa voix docte, leurs voix car ils étaient plusieurs, ne sont jamais très loin quand vient l’heure de mon billet.
Mais quitte à vous décevoir, j’ai réalisé dernièrement que mieux qu’éditorialiste, j’aurais aimé être reporter, je crois.
Oui, reporter !
J’aurais aimé être ce journaliste toujours prêt à partir pour ailleurs, à partir sur tous les fronts, reporter de guerre ou reporter de paix plutôt, reporter culturel, un billet d’avion ou un ticket de métro dans la poche, parce que l’ailleurs est parfois au coin de la rue !
J’ai ça en moi. Je l’avoue.
Reporter culturel, quel beau métier !
Aller traquer l’info, aller rencontrer les musiques où elles se trouvent, s’épanouissent, quel kif. J’adorerai.
Reporter, un métier d’avenir qui plus est !
Oui Reporter, un métier d’avenir car aujourd’hui et ce n’est pas la dernière conférence de presse de Jean Castex qui me donnera tort : tout est reporté !
Tout est reporté à demain ou à plus tard, à une date ultérieure, une date qu’on reportera encore et encore parce qu’il en va ainsi des choses non essentielles qui me donnent à moi comme à vous peut-être en studio, comme à vous probablement chez vous, envie de vous lever.
Tout ou presque aujourd’hui est procrastiné… car la procrastination est le nouvel art de vivre, ou plutôt le nouvel art de patienter en attendant de vivre dans un futur irréel, un futur qui avale notre quotidien impossible, notre présent déporté, notre quotidien reporté à des jours meilleurs.
Reporter, un métier d’avenir, si avenir on a !

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18 janvier 2021

3:24

L'obscure clarté du foie gras

Et puis comme toujours, j’ai dépassé mes préjugés. J’ai investigué, enquêté et fini par admettre que le foie gras végan n’était pas qu’une vue de l’esprit. Car oui, le foie gras, ce mets symbole de la souffrance animale, réalisé je vous le rappelle avec des organes malades d’animaux gavés comme le réservoir d’une voiture dont on fait le plein, ce pâté version luxe a belle et bien sa traduction ou du moins son adaptation, sa recette chez les personnes qui excluent tout produit d’origine animale de leur alimentation et plus généralement de leur vie quotidienne.
J’ai même déniché sur la toile plusieurs recettes et pas juste des variantes. On peut par exemple en réaliser à partir de pois chiche, champignons et cannelle
ou de purée de marron non sucrée, noix de cajou, huile de coco, ail, échalotes et d’une goutte d’Armagnac…
Vous me direz, « mais pourquoi, donc Squaaly, parler aujourd’hui de Foie Gras Vegan ?



Tout simplement parce qu’à quelques heures de la nouvelle intervention de Jean Castex, et alors que l’idée d’un reconfinement partiel ou total semble s’enraciner dans les hémisphères cérébraux du premier des Ministres de la Douce France et de ses conseillers, je me dis qu’il va bien falloir s’occuper dans les semaines à venir. Alors pourquoi pas, tester ce foie gras vegan pratiquement un an avant les fêtes de fin d’années 2021, d’autant qu’on n’est pas sûr qu’elles soient maintenues au train où vont les choses, et surtout parce que comme le rappelait le romancier André Maurois : « le monde progresse grâce aux choses impossibles qui ont été réalisées ! ». Alors si je peux moi aussi, avec toute l’humilité du grand toqué que je suis, si je peux aider au progrès du monde, vous m’en voyez ravi de bon matin. J’y retourne , il est temps que je mette tout ça en pot.

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14 janvier 2021

2:29

Le concert de tous les tests

Je vous annonçais pas plus tard qu’hier, que ce matin nous avions rendez-vous à Barcelone pour nous intéresser au concert test imaginé par le festival Primavera, en décembre dernier. Un concert test à plus d’un titre, puisque tout le public, soit grosso-modo 500 personnes masquées comme ils se doivent, avait été testées avant et après. Un concert test qui avaient donné des idées au milieu musical français en état de manque, manque de sons et manque de concerts !
Tout allait très bien, j’avais bossé le sujet, étudié les résultats, analyser les courbes, pointé les inflexions, examiner les pics et surtout digérer les conclusions. J’étais au top sauf que pendant la nuit, pendant que j’étais avachi devant ma télé, je me suis fait subrepticement braquer le sujet, et vous ne devinerez pas j’en suis sûr, par qui ?
Par Paul Sernine, alias Luis Perenna, alias Arsène Lupin.
Oui, par Arsène Lupin.
Par le personnage imaginé il y plus d’un siècle par Maurice Leblanc.
Par le plus grand des voleurs.
Par ce gentleman cambrioleur qui s’empare de vos valeurs comme le chantait Jacques Dutronc… ou plutôt par un de ses disciples, Assane Diop, incarné par l’Intouchable Omar Sy.
Je me suis enfilé les 5 épisodes d’un coup. J’ai plongé dans ce Paris d’aujourd’hui, dans ce monde actuel où il est autant question de classe, de domination, de racisme, que d’enfant de divorcé, d’amour qui rime avec toujours et de savoir-vivre un tantinet désuet mais si appréciable.
J’ai tout vu de cette saison 1 qui se termine où tout devrait commencer, ce qui est plutôt prometteur pour la saison 2.
Vous l’avez probablement vu aussi, puisque la série a fait un carton ici comme à l’étranger, inutile donc que je vous en dise plus.
Quant à l’expérimentaion barcelonaise qui devrait finir par arriver dans l’hexagone, à Paris et à Marseille me souffle-t-on à l’oreille, il se dit qu’il faut encore attendre quelques jours avant de pouvoir en dire plus. Suspens, Suspens !



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13 janvier 2021

3:00

Les variants vous guettent

Il est manifestement plus simple de couper le sifflet du président américain que de d’endiguer la diffusion du Coronavirus. A la décharge des scientifiques du monde entier qui planchent sur le sujet, Donald Trump est unique. On n’en dira pas autant que cette cochonnerie de virus qui un an à peine après sa sortie en salle, annonce déjà des suites, des variants de sa grosse boule piquée d’ergots façon orange de Noël, ornementées de clou de girofle !

On n’a pas fini le premier épisode, un peu longuet il est vrai, que de suites inattendues viennent s’agripper à nos masques. On parle désormais de variants britanniques et même sud-africains, sans qu’on sache exactement ce que cela veuille dire, si ce n’est que cette paire de mutants semblent faire plus mal encore que le virus mère. Mais à quoi reconnait-on le variant qui a traversé la Manche et comment s’assurer qu’il ne franchisse pas notre masque, question primordiale à mes oreilles, d’autant qu’il a été repéré à Marseille ces derniers jours, après un test effectué le 31 décembre dernier. 
Certains pensent être à l’abri considérant à l’instar d’Armel ou de moi-même que notre anglais est “so bad” qu’il n’osera s’attaquer à nous. Rien n’est prouvé ! En attendant, la ville qui est donc sous couvre-feu à 18h depuis dimanche, pourrait bien être reconfinée ; c’est en tout cas ce que souhaitait la première adjointe et médecin Michèle Rubirola pas plus tard qu’hier matin sur les ondes de BFM TV.

« A jamais les premiers » me souffe-t-on dans l’oreillette… Une devise qui tombe à pique après que les dirigeants de l’OM est proposé de transformer le stade en immense vaccinodrôme, une éventualité saluée positivement par le maire de Marseille Benoit Payan. A jamais les premiers car oui ici tout va effectivement plus vite qu’un tweet de Donald sur la toile cirée.
Marseille, pourrais-même être dans les semaines à venir ville test avec Paris, et organiser un concert grandeur nature afin d’étudier la diffusion du virus in vivo. C’est ce qu’on appelle si je ne me trompe un bouillon de culture.

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12 janvier 2021

2:54

De l'aiguille à la poutre dans l'oeil

Baba Squaaly n’avait pas encore pris la parole, sur l’invasion du Capitole, à Washington... Pourtant, il en parle à peine, ce matin; Il fait un parallèle avec le fichage des militants, en France. De quoi questionner la démocratie.
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11 janvier 2021

2:52

La techno en arrêt

 ’ai rêvé cette nuit que je montais une scène dans un hangar. Je posais un gros système son, et roulez jeunesse, tout était prêt pour que ce décor qui n’a rien de féérique devienne le cadre de la plus belle soirée de ce début d’année… Sauf qu’outre mon réveil, j’avais oublié la covid et le sabot accroché subrepticement aux roues de la jeunesse !
J’avais oublié que dans notre monde, on préfère réprimer que d’accompagner, interdire que d’imaginer des solutions aux problèmes qui se posent. Dire non est tellement plus simple. Non c’est non et tant pis pour tous ceux qui espéraient, attendaient, réclamaient un oui.
« Et les risques ?», m’interrogez-vous en chœur dans l’oreillette « et les risques ? » vous demande-je de répéter plus fort dans le micro pour que nos auditeurs et auditrices profitent eux-aussi de vos légitimes questions, vos possibles angoisses ?

Oui les risques, parlons-en !
Tout à l’heure quand toi Armel ou toi Sarah-Lou, vous sortirez après l’émission acheter votre paquet de clopes, vous risquez de chuter dans l’escalier, de vous faire écraser par un automobiliste occupé à répondre à un sms ou pire encore de succomber aux affres d’une longues maladie qu’on appelle cancer… et pourtant personne ne vous interdit d’emprunter l’escalier, de vous rendre au tabac et d’acheter votre paquet de 20 blondes. Personne !

Je me souviens qu’il y a quelques jours, en Bretagne, une bande de druides avaient réalisé leur rêve sans qu’aucun réveil ne vienne stopper leur projet. Ils avaient investi un hangar désaffecté, un espace suffisamment ventilé pour que les gouttelettes de virus si gouttelettes il y avait, ne stagnent pas. Ils avaient même convié des militants de l’association Techno+ qui depuis 25 ans défend la culture techno tout en développant une politique de réduction des risques liées aux pratiques festives qu’il s’agisse de l’alcool, des drogues, des relations sexuelles, du niveau sonore et même à cette occasion, de la covid. 
Ces délinquants comme les a qualifiés notre Ministre de l’Intérieur ont posé plus q’un système son. Ils ont posé un acte politique comme ils le revendique dans une tribune envoyée à Libération. Ils ont fait le pari de la responsabilisation, de l’intelligence plutôt que celui de l’interdit, de la répression. Ils ont fait le pari de la vie en toute conscience, de la vie et du vivre ensemble, malade et non malade, en prenant soin de soi et de l’autre. C’est aussi ça la force de nos rêves.

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07 janvier 2021

2:45

En prison pour avoir voulu

Hier pour la plupart d’entre nous, c’était le jour J, ou plutôt le jour R, celui de la rentrée…
Au fil de la journée sont arrivés sur nos bureaux et dans nos ordis respectifs, un lot de news, de bonnes comme de mauvaises nouvelles.
Toutes n’ont pas eu le même écho…
Par exemple, à l’heure du casse-croute, la non-extradition du lanceur d’alerte Julian Assange vers les Etats-Unis a mis en émoi les rédactions du monde entier, entre cris de victoire et soupirs de soulagement parmi les soutiens du fondateur de WikiLeaks. Mister Assange, Julian Paul Hawkins de son vrai nom, risque pas moins de 175 années de zonzon, si il sort de sa tanière londonienne, une tanière qui est déjà une géole où il croupit pour une histoire d’agressions sexuelles en Suède. Son crime aux yeux de la justice américaine rappelons-le est d’avoir divulgué 700.000 documents top secret au sujet des guerres d’Irak et d’Afghanistan et d’avoir ainsi mis en danger la vie de militaires américains, selon la justice de son pays.

Un chouya plus tard dans la journée et par un fil d’info amical dans un premier temps, j’apprenais la condamnation à trois ans de prison de l’artiste et activiste algérien Walid Kechida. Investigation faite, ce militant du hirak en détention provisoire depuis le 27 avril 2020, ce Monsieur Plus de la démocratie algérienne, se voit reprocher par les autorités de son pays la création sur facebook d’un groupe baptisé Hirak Memes où le dessinateur prolonge en dessin et en satire, le combat contre le pouvoir, combat rendu impossible dans la rue du fait du Covid et des mesures de confinement.
Vous me direz, le procureur de la République du Tribunal de Sétif avait réclamé 5 ans de prison et une amende de 500.000 dinars, soit environ un peu plus de 3000 de nos euros. Doit-il se considérer heureux de n’écoper que de 3 ans ?
Je ne sais pas.
Je ne crois pas.
 
La question se pose aussi pour Julian Assange dont le refus d’extradition ne s’appuie pas sur le droit d’informer, mais sur son état de santé, et sur le caractère dépressif et suicidaire de ce dernier.

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06 janvier 2021

2:58

La bamboche, c'est quoi ?

Parler ivresse, euphorie et drogue en tout début de cette année 2021 est la mission de Baba Squaaly ce matin. Il revient sur l'apparition du terme bamboche, que tout le monde utilise depuis 2 mois après que le préfet du Centre-Val de Loire ait dit "la bamboche, c'est terminé".
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05 janvier 2021

2:40

Les voeux de Baba Squaaly pour 2021

7h40, l’heure de retrouver Squaaly, Baba Squaaly, notre éditorialiste poétique... Après quelques jours de repos, le revoilà frais comme un saumon sur une table de Noël. A moins que... Attendez non : on me dit dans l’oreillette que Squaaly n’est pas vraiment là...
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04 janvier 2021

2:54

Bilan de VinVin

A l’heure de son dernier billet pour VinVin, Baba Squaaly tire le bilan de cette année sans pareille.
C’est extra et ordinaire à la fois !

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17 décembre 2020

3:18

Histoires de musique(s) à Marseille

Baba Squaaly nous parle de sa ville : Marseille, ce matin...
Marseille, dont la toute nouvelle maire a démissionné hier, à la surprise générale : Michèle Rubirola a passé la main, 6 mois après sa prise de fonctions... 
Elle pourrait céder sa place au socialiste Benoît Payan, son premier adjoint, et prendre elle-même la place de premier adjoint - ce qui fait grincer quelques dents.
Marseille, c’est des embrouilles politiques... Il y a d’ailleurs une série sur Netflix qui le prouve.
Mais c’est aussi une ville musicale. Et c’est ce que nous chante Squaaly, ce matin.

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16 décembre 2020

2:45

Loto & Impôts

Baba Squaaly se confie sans haine... Enfin, “sans haine”. Squaaly a quand même un peu de seum de ne pas avoir empoché les 200 millions, vendredi à l’Euromillions... Il nous parle de loterie, et de probabilités...
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15 décembre 2020

3:24

Mais où est donc passée Roselyne ?

Jeudi dernier Jean Castex, le premier ministre s'exprimait dans la lucarne appyé par quelques-uns des ministres concernés par ses propos... manquait juste Roselyne Bachelot...
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14 décembre 2020

3:22

Confinement VS Couvre-feu

À quelques heures de l'allocution de Jean Castex, Baba Squaaly a rangé sa boule de cristal et pose à l'heure du petit dej' de vraies questions aux peuples de France : Êtes-vous confinement ou couvre-feu ?
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10 décembre 2020

2:24

Covid & CBD

La science est un terrain d'expérimentation sans limite. Après avoir testé les interactions entre la Covid et le brocoli ou la Covid et l'hydroxychloroquine, Baba Squaaly s'intéresse à celles que la maladie médaille d'or des médailles en 2020 entretient avec le CBD, une molécule non extraite du THC, donc du cannabis !
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09 décembre 2020

2:41

Tout Schuss !

Vous connaissez Baba Squaaly, notre éditorialiste, qui glisse sur l’info tel un Martin Fourcade en pleine bourre aux JO... 
Squaaly nous emmène faire un tour de piste, ce matin.

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08 décembre 2020

5:02

Retour sur le décès de Zineb Redouane

Contraint par l'actualité, Baba Squaaly revient sur une affaire - le décès de Madame Zineb Redouane, le 2 décembre 2018 - qui jette le discrédit sur la justesse des analyses de l'instances de contrôle de la police, l'IGPN et pose une nouvelle fois la question de sa nécessaire réforme.
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03 décembre 2020

3:14

Bashing

Aujourd'hui ce n'est pas Baba Squaaly, l'éditorialiste du temps qui passe qui est au micro, mais l'expert en "bashing", une discipline toute marseillaise pour une mise à niveau à l'heure du "Police Bashing".
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02 décembre 2020

3:11

#EauxUsées

Quand pas plus tard qu’hier, un problème qui t’a emboucané tout le week-end, ressurgit, se pose la question des actions à mettre en place pour y remedier. En un mot comme en cent, vient l’heure de mettre les mains dans la merde !
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01 décembre 2020

2:24

#DarmaninDémission

Baba Squaaly ne pouvait pas ne pas revenir sur cette keufs-tape, prise à l’insu de leur plein gré, et réclamer la démission du Ministre de l’Intérieur et le retrait de sa loi liberticide !
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30 novembre 2020

3:00

Assouplissements & Génuflexions

Quand Baba Squaaly écoute le présidents, notre éditorialiste ne retient pas tout, juste l'essentiel, le divin, le surnaturel !
Allez Luyah !

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25 novembre 2020

3:14

Gardien de la paix ou force de l'ordre ?

Baba Squaaly se souvient des temps immémoriaux où les forces de l'ordre s'appelaient des gardiens de la paix... Les coups de matraques n'étaient pas plus tendres pour autant, mais on pouvait encore oser se lancer des défis stupides !
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25 novembre 2020

3:07

Floutage 2 gueules & Démocratie

Quand sur 577 députés, 182 seulement sont présents au Palais Bourbon pour le vote de l'article 24 de la loi de dite "sécurité globale", il y a floutage de gueule.
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24 novembre 2020

3:02

Jusqu'aux testicules

Faites vos jeux, rien ne va plus ! Devant un tapis vert, on sait ce que ces mots veulent dire... mais en dehors des salles de jeux, dans la vraie vie, on fait quoi ?
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23 novembre 2020

2:00

Cinquantième anniversaire

L'actualité brulante nous fait parfois oublier le cours de nos vies...
Vous le savez, à 7h40 du lundi au jeudi, on retrouve Squaaly, un éditorialiste qui compte... Qui compte au moins jusqu’à 51, comme le prouve cette nouvelle chronique.




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19 novembre 2020

4:51

Sport 2 Glisse

Baba Squaaly, notre éditorialiste des jours qui passent et des infos sans lendemain, se métamorphose en chroniqueur sportif et nous pare aujourd'hui sport de glisse.
Qui l'eût dit ? Qui l'eût cru ?

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18 novembre 2020

3:05

Attestation dérogatoire de déplacement

Baba Squaaly, notre correspondant marseillais, a profité de l'avis donné pas plus tard que samedi par Emmanuel Barbe, Préfet de Police des Bouches-du-Rhône pour s'intéresser à l'attestation de déplacement qui marche à peu près pour tout.
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17 novembre 2020

2:40

Macron VS Castex

D'allocutions en conférence de presse, comment s'organise la communication de crise au sommet de l'Etat ?
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16 novembre 2020

2:50

Ça sent le sapin...

C'est à une première que nous convie Baba Squaaly, sa première chronique en odorama.
Posez-vous et respirez à plein nez...

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12 novembre 2020

2:41

2020 : année roulette russe

Le bac 2021 : les épreuves d'évaluation communes prévues par le bac nouvelle formule, sont remplacées par le contrôle continu... Voilà un bon sujet de dissertation, pour Baba Squaaly.
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10 novembre 2020

2:37

Baba Squaaly est coca-collapsologue

Baba Squaaly qui interroge ce matin notre rapport aux souvenirs, nous avoue qu'il est coca-collapsologue. Explications.
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09 novembre 2020

3:04

Essentiel... non-enssentiel ?

Être ou ne pas être non-essentiel ? That is my question this morning !
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05 novembre 2020

3:09

Démocratie en danger

Trop tôt pour que Baba Squaaly connaisse les résultats des élections américaines, notre éditorialiste du moment présent s'est intéressé à la rumeur d'émeutes q accompagne ces élections, quel qu'en soit le résultat !
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04 novembre 2020

2:16

De l'eau sur la lune

A l’heure du confinement, boire l’apéro sur la lune sans geste barrière puisque sous combinaison spatiale, pourrait devenir un must. Il y a de l’eau, Baba Squaaly monte le pasatga, manque juste les cahouètés !
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03 novembre 2020

2:28

Élections américaines : Baba Squaaly a "the solution"

Si les élections américaines fascinent le monde, pas sûr qu'on ait quelque chose à en attendre. Baba Squaaly aurait peut-être trouvé "The solution" comme on dit Outre-Atlantique pour rendre la chose plus, comment dire... plus ou peut-être moins flippante !
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02 novembre 2020

2:40

Indigne Toit

Il est des rues qui marquent une ville, son histoire et ses habitants. Chaque ville a les siennes. Rue d'Aubagne à Marseille, est de celles-ci...
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29 octobre 2020

2:15

DJ police

DJ à ses heures, Baba Squaaly a découvert que son ministre de tutelle s'appelle Gérald Darmanin ! Faites entrer l'accusé !
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28 octobre 2020

3:15

Plumes & duvets

 Baba Squaaly, qui aime tant porter des tongs, est malheureux lorsqu’on passe à l’heure d’hiver. Petit éloge de l’hibernation...




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27 octobre 2020

2:28

Différenciation territoriale & distanciation sociale

Baba Squaaly habite une rue en pente, pas n'importe quelle rue en pente. Baba Squaaly habite une rue qui gardent les filles. Baba Squaaly habite rue des fille qui gardent la rue.
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25 octobre 2020

2:15

Un dernier rêve pour le bien de tous

Aujourd'hui, dernier jour de la semaine pour Baba Squaaly, notre chroniqueur nous parle de ses nuits, la dernière en date. Pas sûr qu'elle soit plus belle que ses jours !
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22 octobre 2020

3:53

LesTrans, c’est le Noël de Baba Squaaly

En finir avec 2020 ? Ok, mais qu’on n’oublie pas les Transmusicales de Rennes, le festival qui célèbrera du 2 au 6 décembre sa 42ème édition !



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21 octobre 2020

4:25

Samuel Paty vu par Baba Squaaly

Alors qu’il s’apprêtait à rédiger son édito sur les prochaines Transmusicales de Rennes, un professeur d’Histoire-Géographie était décapité. Forcément les Trans peuvent attendre…
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20 octobre 2020

2:21

20 ans en VinVin

La précipitation n'est pas le fait de notre éditorialiste. Il aime à peser ces mots, un par un pour que chacune de ses phrases ne soit pas excédentaire en poids. C'est pourquoi, il a pris le temps de revenir sur l'allocution de mercredi dernier du Président de la République qui sans être un échec, n'est pas une réussite du genre.
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19 octobre 2020

2:25

Droit du son

Ce matin, Baba Squaaly nous confie qu’il aime bien le concept de “droit du son”. Pas le droit du sang, non, le “droit du son”.
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15 octobre 2020

3:19

Refugees Food Festival

Vivre pour manger ou manger pour vivre, ça fait bien longtemps que notre éditorialiste de 7h40 ne se pose plus la question Il mange et il vit ! Il mange comme il vit, il vit comme il mange... La bouche grande ouverte aux saveurs du monde. L'ailleurs ne lui fait pas peur.
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14 octobre 2020

2:51

Pratiques culturelles

Le DEPS, le Départements des Études de la Prospective et des Statiques du Ministère de la Culture colle depuis bientôt 50ans au plus près de nos pratiques culturelles. Son dernier en date paru au début de l'été a mis quelques temps à arriver sur le bureau de Baba Squaaly. Un rapport qu'il nous décortique dans les grandes lignes.
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13 octobre 2020

3:07

BricoTruc

Baba Squaaly, éditorialiste, n’est pas un grand bricoleur...

Mais il aime les magasins de bricolage, et leurs rayons mystérieux.

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12 octobre 2020

3:17

Cinq dans tes yeux

"Cinq sur toi ou "Cinq dans tes yeux" est une expression pour chasser le mauvais oeil et aussi depuis peut, le titre du premier roman du Marseillais Hadrien Bels. En 300 pages, il nous parle du Panier, le plus vieux quartier de Marseille et bien évidemment de ses habitants, les Marseillais de toujours et les "venants" comme surnomme cette bande de potes, les derniers arrivants, ceux descendus de la capitale qui ont fait grimper le prix du m2 et ont changé la donne !
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08 octobre 2020

3:12

Sans arrière pensée

Baba Squaaly souhaite bon rétablissement à Donald Trump, sans aucune arrière-pensée. Ou alors, peut-être une arrière-arrière-arrière-pensée.
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07 octobre 2020

3:35

Introspection urbaine

Baba Squaaly évoque les rues des villes. Les rues la nuit, lorsque les machines frottent le bitume... Que la ville fait sa toilette.
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05 octobre 2020

3:19

Cause animale

Barbara Pompili fait un petit pas en direction des défenseurs de la cause animale. Mardi 29 septembre, la ministre de la transition écologique annonçait les mesures du gouvernement afin de protéger les animaux de cirques et autres parcs zoologiques.
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01 octobre 2020

3:35

"Les vrais voyageurs sont ceux-là qui partent pour partir"

L'homme est un génie... La femme aussi... L'homme et la femme sont capables du pire comme du meilleur. Dans le cas présenté et détaillé ce matin, Baba Squaaly a du mal à se faire une idée précise... À vous de dire !
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30 septembre 2020

2:51

Signature

De la valeur d'une signature... Baba Squaaly signe ses papiers au ton monocorde d'une réelle empathie pour le genre humain. C'est sa marque de fabrique, mais ne lui parlez pas de dédicace, il n'aime pas vraiment ça... Pas toujours en tout cas... Baba Squaaly difficile !
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28 septembre 2020

3:00

On est lundi !

On est lundi, premier jour de la semaine, premier jour de cette semaine qui inaugure de nouvelles restrictions, de nouvelles punitions disent certains ; on est lundi et Baba Squaaly lui, dit au revoir à la vie.
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28 septembre 2020

2:06

Baba Squaaly aime les blaze

Baba Squaaly aime les blaze, les surnoms, les pseudos. Il y en a plusieurs, un par activité car le gars est très organisé sous des airs bordéliques...

Un blaze, c'est une identité qu'on enfile et qu'on enlève, une identité qui vous colle à la peau, parfois plus qu'on ne l'imagine. La preuve par l'exemple.

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24 septembre 2020

2:06

Baba Squaaly a une info

Quand Baba Squaaly découvre dans son échoppe à bière, une bibine à l'effigie du Professeur Raoult, il se met à gamberger et ça, ça mérite une info !
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23 septembre 2020

2:02

"Présentiel", "distanciel": ces nouvelles notions qui ensoleillent la vie de bureau

Le matin, à l’heure où d’autres médias (radio, télé) vous proposent des éditos politiques, Nova fait le choix de l’édito poétique.

A demain cher Squaaly, pour une nouvelle chronique en distanciel.

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22 septembre 2020

3:06

Le mot "séparatisme" selon Baba Squaaly

C'est souvent l'amour du mot qui guide Baba Squaaly avant de passer le micro. Aujourd'hui, son sentiment noble se porte sur le mot séparatisme et pas sûr qu'une nouvelle fois, notre correspondant marseillais ait compris la même chose que nombre de personnes, responsables politiques en tête, qui l'utilisent !
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22 septembre 2020

2:23

Squaaly et Robert ou Monsieur Badinter

De retour de week-end, Baba Squaaly a toujours des souvenirs qui lui remonte à m'esprit... Des souvenirs du week-end et d'autres plus anciens, des souvenirs d'avant. Des souvenirs qu'ils confrontent au temps présent. Quand Papy Squaaly se confie sans haine, c'est toujours avec amour.
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21 septembre 2020

3:01

Histoire de lampe à huile

Baba Squaaly est confronté à l'accélération du temps, lui le marseillais d'adoption, partisan de la slow Life, de la vie à la cool qui confond trop souvent conte de fée et compte de faits.
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17 septembre 2020

2:35

Baba Squaaly rêve d'une vie en catimini

L’édito de Baba Squaaly qui évoque la mode des infiltrés.

Lui aussi, Squaaly, voudrait être journaliste infiltré. Oui mais infiltré où ?

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16 septembre 2020

3:25

Un monde régit par la peur

Certains se demandent si, en cette période de lutte contre le Covid, nous ne serions pas gouvernés par la peur... Baba Squaaly, éditorialiste sans peur et sans reproche, reviendra sur cette idée à 7h40.
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15 septembre 2020

2:24

La voiture cluster du Tour de France

Au menu ce matin : une voiture cluster, dans le Tour de France.



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10 septembre 2020

3:04

Baba Squaaly se pose des questions

Il y a des nuits comme ça, où l’on dort d’un oeil... Des nuits comme ça, où l’on cogite, où les questions tournent en boucle.

Des nuits comme celles que vient de passer notre éditorialiste des nuits blanches, Baba Squaaly.

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09 septembre 2020

3:10

Foot et Covid : relation forcée

Baba Squaaly se confie sans haine et nous parle en ce mardi 8, de ballon, de ballon rond et de Covid dans un pays, qui depuis la reprise a sorti son carton rouge face à la recrudescence de la maladie.
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08 septembre 2020

2:54

Une histoire de vitesse

Mieux qu'une confidence, Baba Squaaly nous livre un scoop... vrai scoop qui ne change pas la vie de tous nos auditeurs, mais dans un premier temps se contente de modifier en profondeur celles de ceux qui nous reçoivent sur le 98.2 dans les environs de Tours !
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07 septembre 2020

3:22

Baba Squaaly nous parle d'égo

Baba Squaaly se confie sans haine, l'éditorial de notre correspondant à Marseille.

Squaaly réagit ce matin à des mots, quelques mots frappants lus par hasard sur un mur. Quel est le prix de son égo ?

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03 septembre 2020

2:51

Marseille, portes de l'Europe

Baba Squaaly revient sur une généreuse déclaration qui, le week-end dernier, a fait grand bruit dans la Cité de Phocée, une déclaration qui a fait des vagues dans le landernau du sauvetage maritime. 
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02 septembre 2020

3:02

Le Covid entre dans la course

En ce premier jour du mois, synonyme de rentrée scolaire en vinvin, Baba Squaaly se souvient que dans le monde d’avant quand il était minot, il n’y a pas si longtemps, lorsque les cyclistes du Tour de France s’élançaient sur les routes l’hexagone, l’heure de la sortie venait tout juste de sonner. 

Mais ça, c’était avant. 

GettyImages / ©Tim de Waele

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01 septembre 2020

3:03

Baba Squali et le port du masque

Le billet d'humeur du jour de Baba Squaaly.

Indispensable aujourd’hui, le masque est un must have dont l’oubli est sanctionné. 
Avant de s’intéresser à l’aspect financier de l’affaire, Baba Squaaly se souvient du voile et de la cagoule, deux autres parures de visages qui n’ont pas eu la côte. 

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31 août 2020

2:44

Baba Squali et la ponctuation

Ma bonne dame… tout se perd, paraît-il !
Pas le genre de phrase qu’on trouve dans la bouche de Baba Squaaly, même si ce dernier veille à conserver le bon usage de la ponctuation qui selon lui peut soit être directive, soit participer à l’élaboration d’une pensée complexe !

GettyImages / ©Jeffrey Coolidge

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27 août 2020

3:08

Baba Squaaly se prend pour Jean-Pierre Foucault

Baba Squaaly se confie, sans haine... Tranquillement, sans haine, parfois même avec amour, il nous parle du ciel bleu, des feuilles mortes ou de l’actualité politique… Et ce matin, Squaaly nous parle d’une personnalité politique que les moins jeunes d’entres vous ont sûrement bien connu. Il s’agit de Jacques Toubon. 
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26 août 2020

2:58

Squaaly sur sa frite

Le billet d'humeur du jour de Baba Squaaly.

Pas de doute Baba Squaaly est bien de retour dans notre monde, avec des problèmes que seul lui se pose. Notre éditorialiste n’a pas fini de nous surprendre et de nous faire faire, de fait, des économies.c e matin, changement de braquet, Squaaly plonge ou plutôt réalise une bombe dans la piscine de l’actu chaude et brulante comme un bain d’huile et vous parle du monde d’aujourd’hui, via le prisme de son amour pour la frite. 
Pas la frite bien grasse à section calibrée sur mesure pour accompagner des kebabs salade tomate oignon sauce blanche, mais de frites multicolores en poli-propilène trop souvent méprisée car non biodégradable, qui viennent faciliter au mieux la vie de l’apprenti nageur, au pire servir de glaive aux terreurs des pédiluves et autres Rambo des piscines.

@Martin Parr

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25 août 2020

3:06

Baba Squaaly joue les prolongations

En ce lundi 24 aout, c’est du mois de juillet que Baba Squaaly préfère vous écrire. D’un mois de juillet naissant et déjà copieusement ensoleillé sans être caniculaire pour autant, d’un mois de juillet radieux tout en bleu et jaune, d’un mois de juillet sans Tour de France mais avec tout ce qu’il faut d’apéros distanciés, de rencontres déjà masquées, et de gel hydro-alcoolique, car quoi de mieux pour vous parler de la rentrée que le mois de juillet, le mois de départ en vacances.
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24 août 2020

2:18

Baba Squaaly tire sa révérence

C'est la dernière chronique de Baba Squaaly, qui n'a rien de particulier à nous dire, si ce n'est : au revoir. Merci à Squaaly pour ses 80 chroniques confinées, puis déconfinées, qui nous ont aidés à mettre un peu de bleu dans le ciel incertain de 2020. 
Bonnes vacances ! 
C'est l'édito sans haine du jour, de Baba Squaaly, notre correspondant Nova à Marseille.
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17 juillet 2020

2:39

Les vacances : plongées dans la Grande Bleue, masque sur les yeux

Les éditos poétiques de notre correspondant de Marseille nous font réfléchir et voyager, depuis le mois de mars, depuis que tout a changé. Aujourd'hui, Baba Squaaly songe aux vacances, aux plongées dans la Grande Bleue, masque sur les yeux. Mais de quel masque parle-t-il ? 

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16 juillet 2020

2:40

Faut-il cacher les cicatrices, ou au contraire les exhiber ?

Notre chroniqueur Baba Squaaly nous fait une vraie confidence en pensant à la cicatrice qu'il porte en haut du front depuis qu'il est enfant. Quelle est l'histoire de cette cicatrice ? Pourquoi s'en souvenir aujourd'hui ?

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15 juillet 2020

2:09

14 juillet : Fête nationale, défilé et bal des pompiers

En cette veille de 14 juillet, Baba Squaaly ne plaisante pas avec les traditions et pense fête national, défilé et bal des pompiers. Toujours prêt à faire la fête, y compris la fête nationale, Squaaly est prêt à tout pour voir le défilé. 

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13 juillet 2020

1:43

Sur le pont : des activistes de Greenpeace sur la grue de Notre-Dame de Paris

Ce matin, à l’aube du weekend, à l’aube du pont du 14 juillet, Squaaly regarde au loin... Et ça n’est pas un pont, qu’il voit à l’horizon. Mais une très grande grue.

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10 juillet 2020

2:44

L'oubli

Squaaly est réglé comme une horloge... Pourtant, notre éditorialiste n’a pas une mémoire infaillible, loin de là... Il a d’ailleurs une confession à faire, à ce sujet. 

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09 juillet 2020

2:53

La Convention Nationale, tonnerre de Brest

Baba Squaaly n’aime pas revenir sur un sujet qu’il a déjà traité quelques jours avant. Quand il le fait, ce n’est pas par amusement. Or, il a des choses à redire sur le sort réservé à l’une des conclusions de la Convention Nationale pour le Climat...

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08 juillet 2020

2:51

Des baskets aux couleurs d'une enseigne de hard-discount

Baba Squaaly - correspondant de Nova à Marseille et observateur sans frontières - nous confie son sentiment sur le monde... Des confessions toujours bien senties, qui valent de l’or... Comme une paire de baskets, tiens.

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07 juillet 2020

2:34

Le troisième tour des municipales à Marseille

C’était samedi, le très attendu 3e tour des municipales, à Marseille. Tout s’est joué dans l’hémicycle Bargemon, siège du conseil municipal (et alentour, lors des suspensions de séance...) Squaaly s’est infiltré dans les travées de cet étrange Opéra, et nous raconte.

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06 juillet 2020

3:01

Chaleur, élections et poésie

Aujourd'hui, bleu du ciel, chaleur, élections et murs en ruine forment le décor des pensées de Squaaly. Plus il fait beau, plus il se fait poétique, après une semaine écrasante de chaleur...

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03 juillet 2020

2:25

A 130 km/h sur l'autoroute...

Dans son édito déconfiné, Squaaly revient ce matin sur les propositions de la Convention Citoyenne pour le climat, 150 citoyens qui ont défini une série de mesures pour réduire de 40 % les gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport à 1990).

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01 juillet 2020

2:59

Sur CNews, un expert nommé Balkany

Squaaly, notre éditorialiste vit à Marseille mais regarde la même télé qu’à Brest ou à Strasbourg... Et le constate : les experts sont partout et chaque jour plus nombreux.

Tiens, il y a un tout nouvel expert en sécurité, sur CNews.

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26 juin 2020

2:30

Partir en niquedouille

Le journal La Provence a publié une nouvelle interview de Didier Raoult, hier... Une interview vite partie en niquedouille, comme l’a constaté Squaaly.

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24 juin 2020

2:29

Squaaly en visite à Grenoble

Après la visite du Maire de Grenoble en soutien au Printemps Marseillais, Baba Squaaly s’est rendu dans la Capitale des Alpes pour un rapide comparatif entre ces deux villes.

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23 juin 2020

3:19

Retour sur le projet artistique de Hervé Paraponaris dans les années 90 à Marseille

Squaaly rouvre aujourd’hui un procès célèbre qui au milieu des années 90 avait agité le paysage culturel marseillais et plus largement celui de l’art contemporain.

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22 juin 2020

3:07

Espérance

Quand une feuille A4 attire le regard de Squaaly. Dessus : la photo d'un chien perdu, qui répond au nom d'Espérance. 

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19 juin 2020

2:25

Retour vers Mars

Puisqu’il faut bien rentrer, Baba Squaaly prend le train… et forcément ça vire à l’aventure !

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18 juin 2020

2:26

Baba Squaaly raconte Paris

Il n’est pas le premier à ne pas savoir et à parler, à s’exprimer. Baba Squaaly nous parle en ce mercredi de Paris, ville où il ne vit plus depuis 30 ans !

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10 juin 2020

2:23

Yves Thibord, l’homme de la Cosmopop

L’année 2020 est une année tristement endeuillée pour les amoureux de musiques. La liste est longue. Dernier en date, Yves Thibord est un des tout premiers hérauts de la SonoMondiale, de la cosmopop comme il la surnommait dont la voix et les mixes nous étaient familiers sur les ondes de Nova. Baba Squaaly se souvient de cet homme à l’écoute des tendances émergeantes du dancefloor mondial.

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09 juin 2020

2:52

Balade à Saint-Mauront

Ce matin Baba Squaaly déambule à St-Mauront, sur les traces du journaliste Philippe Pujol qui a consacré un documentaire à ce quartier.

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08 juin 2020

2:36

Rendez-vous à Saint-Mauron

Quand le quartier le plus pauvre de Marseille est aussi le plus pauvre d’Europe, on se dit qu’on a touché le fond, c’est sans compter les talents de fixeur et de journaliste de Philippe Pujol qui nous raconte avec toute l’humanité qui est la sienne, ce village marseillais si près du centre-ville et déjà enclavé.

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04 juin 2020

2:13

Squaaly entre rêve et réalité

« Le confiné développe l’imagination ». Squaaly nous raconte son expérience avec les rêves éveillés durant le confinement.

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03 juin 2020

2:12

Le sixième sens de Squaaly

Squaaly fait appel à son sixième sens aujourd'hui... Et ce dernier lui révèle que certains auditeurs ne sont pas très bien réveillés. Étonnamment, la réouverture des bars et cafés s'est faite la veille... 

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02 juin 2020

2:12

Des milliards et un week-end de deux jours

Quand les milliards coulent à flot pour relancer l’économie, Squaaly Baba, se souvient tout d’un coup que le lundi de Pentecôte qui s’annonce n’est plus chômé. Aucun rapport me direz-vous ? Pas si sûr !

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29 mai 2020

2:28

A l’écoute du boucan du monde

Tel la Mère-Grand du Petit Chaperon Rouge, Squaaly Baba a de grandes oreilles. De grandes oreilles pour mieux entendre les bruits du monde. Un sacré boucan qu’il fait le monde.

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28 mai 2020

2:07

Divulgacher

Quand l’Académie Française recommande d’utiliser “divulgâcher” plutôt que spoiler. Squaaly Baba ne se fait pas prier, sans rien vous divulgâcher, bien évidemment.

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27 mai 2020

2:07

Mory Kanté

Quelques jours après la disparition de Mory Kanté, Baba Squaaly évoque le parcours du musicien guinéen, se souvient de sa première interview dans son petit appartement parisien, avant qu’il ne devienne l’un des meilleurs représentants de la Musique de France à l’étranger aux côtés de Manu Dibango, Idir, Les Négresses Vertes, Khaled, la Mano Negra ou Rachid Taha.

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26 mai 2020

3:31

La Côte Bleue

Prendre le large en restant sur la terre ferme et voir Marseille en face, bienvenue sur la Côte Bleue !

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25 mai 2020

2:33

Culte et Culture

Quand le Conseil d’Etat précise à l’intention du gouvernement que l’interdiction de réunion dans les lieux de cultes est disproportionnée au regard de l’objectif et constitue une atteinte grave et illégale à la liberté de culte. Quid des réunions dans les lieux de culture ?

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22 mai 2020

1:47

Le Monde qu’on veut ?

C’était la question du jour sur Radio Nova et Baba Squaaly était le premier (à jamais, car Marseillais) à y répondre !

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20 mai 2020

1:56

Merci, tout simplement merci

Quand Baba Squaaly réalise que son travail à défaut de le rendre libre comme le proclamait les nazis, le rend plus attentif à ces petits riens qui pimentent notre vie.

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18 mai 2020

1:51

Baba Squaaly file aux Goudes : Le dernier bout, du David au Goudes.

Fini le kilomètre réglementaire, vive la liberté retrouvée ! Baba Squaaly prend à vélo la direction du bout du Monde ; et à Marseille, le bout du monde a un nom : Les Goudes.

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15 mai 2020

2:35

Baba Squaaly file aux Goudes : Des Catalans au David

Fini le kilomètre réglementaire, vive la liberté retrouvée ! Baba Squaaly prend à vélo la direction du bout du Monde ; et à Marseille, le bout du monde a un nom : Les Goudes.

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14 mai 2020

3:09

Baba Squaaly file aux Goudes : De la Plaine aux Catalans

Fini le kilomètre réglementaire, vive la liberté retrouvée ! Baba Squaaly prend à vélo la direction du bout du Monde ; et à Marseille, le bout du monde a un nom : Les Goudes.
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13 mai 2020

2:23

Les pensées de Squaaly devant le Stade Vélodrome

Passé presque par hasard à côté du Stade Vélodrome, ébloui par la blancheur du bâtiment, sous le soleil exactement, Baba Squaaly pense à la peste, au Coronavirus en mode déconfiné, à Camus, à Alger, à Marseille et au ballon rond bien évidemment. Et tout ça lui semble bien absurde.

C'est l'édito sans haine du jour, de Baba Squaaly, notre correspondant Nova à Marseille.

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12 mai 2020

2:04

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